Derrière le sourire de Nagui se cache une femme discrète mais essentielle : sa mère. Comment cette immigrée italienne a forgé son caractère, sa vision du monde et son humanité ? Cliquez sur le lien pour tout découvrir.

Il est rare que Nagui, l’une des figures les plus célèbres de la télévision française, se livre à cœur ouvert sur son passé familial. Et pourtant, à chaque fois qu’il évoque sa mère, ses mots se font plus lents, sa voix plus douce, presque émue. Pour lui, cette femme discrète, forte, et pleine de dignité, est bien plus qu’un pilier : elle est une boussole morale, un modèle silencieux, une source d’amour inconditionnel.

Née en Italie dans les années 1940, sa mère grandit dans une famille modeste avant de suivre son mari — le père de Nagui, un médecin égyptien — jusqu’en France, dans les années 1960. Elle ne parle alors pas un mot de français, ne connaît personne, mais accepte ce déracinement avec courage. « Elle a tout quitté pour nous offrir une vie meilleure », confiera Nagui des années plus tard.

Arrivée à Nice avec deux enfants à charge et un mari souvent absent à cause de son travail, elle se retrouve seule pour gérer le quotidien. Femme de l’ombre, elle devient rapidement le socle de la famille : celle qui fait les repas, qui accompagne à l’école, qui soigne les maux physiques comme les peines morales. Elle travaille comme couturière, fait des ménages, donne des cours d’italien — tout ce qu’elle peut pour contribuer, sans jamais se plaindre.

Nagui se souvient d’une enfance sans luxe, mais pleine de tendresse. Il raconte comment, malgré les difficultés financières, sa mère faisait tout pour préserver une certaine dignité : « Il n’y avait pas beaucoup de cadeaux à Noël, mais il y avait toujours une table dressée avec amour, des chansons italiennes en fond, et le sentiment d’être en sécurité. » C’est de là que naît chez lui une sensibilité aux choses simples, à la beauté cachée du quotidien.

Mais au-delà des souvenirs chaleureux, c’est surtout la force morale de sa mère qui marque profondément Nagui. « Elle m’a appris la rigueur, le respect, l’importance de tenir sa parole. » Ce sont ces valeurs-là qu’il portera toute sa vie, sur les plateaux comme dans sa vie personnelle. Il avoue que, jeune adulte, il avait parfois honte de ne pas venir d’un milieu “français typique”, qu’il essayait de gommer son accent ou de cacher ses origines. Ce n’est qu’en grandissant qu’il comprendra la richesse de ce métissage, et l’immense courage que sa mère a eu pour s’intégrer sans jamais se renier.

Dans une interview rare, il évoque un souvenir précis : celui d’un jour d’école où il s’était moqué du français maladroit de sa mère devant un camarade. En rentrant chez lui, elle n’a pas crié. Elle s’est juste tue, pendant des heures. Ce silence l’a marqué à vie. « C’est ce jour-là que j’ai compris que les mots peuvent blesser plus que les coups. »

Aujourd’hui encore, alors qu’il est devenu une star du petit écran, il garde avec elle une relation très forte. Ils se voient régulièrement, échangent souvent au téléphone. Elle continue à le traiter comme “le petit”, le reprend quand il parle trop vite à la télé, lui rappelle de mettre un pull quand il fait froid. Cette simplicité dans leur relation est, pour lui, un ancrage précieux.

Ce que Nagui admire le plus, c’est le fait qu’elle n’ait jamais cherché à tirer profit de sa notoriété. « Elle refuse les interviews, elle déteste les projecteurs. Elle dit toujours : “Tu es l’animateur, moi je suis ta maman. Chacun son rôle.” » Une pudeur rare, une humilité immense.

En devenant père à son tour, Nagui s’est souvent demandé s’il serait capable de transmettre autant de force silencieuse que sa mère. Il en doute parfois, confiant que l’époque est différente, que les repères sont plus flous. Mais il tente de faire vivre ses valeurs à travers ses enfants : l’importance de la famille, le respect de l’autre, la gratitude.

Il dit souvent que, si son père lui a transmis la logique et l’ambition, c’est sa mère qui lui a donné le cœur. C’est elle qui lui a appris à écouter, à ne pas mépriser ceux qui ont moins, à tendre la main plutôt que de juger. Des leçons de vie précieuses, qui transparaissent dans ses engagements caritatifs et dans son respect sincère pour les gens “ordinaires” qu’il met en lumière dans ses émissions.

Quand il parle de son succès, Nagui dit rarement “je”. Il dit “on”. Comme si, dans chaque victoire, chaque émission réussie, chaque sourire rendu au public, il y avait un peu d’elle. Une femme discrète, courageuse, qui a donné sans attendre, aimé sans conditions, et construit sans bruit.

Il y a quelques années, lors d’un hommage télévisé, on lui a demandé quelle était la personne qui avait le plus influencé sa vie. Il a répondu sans hésiter : « Ma mère. Parce qu’elle m’a tout donné sans jamais rien réclamer. »

Et peut-être est-ce là la plus belle définition de l’amour maternel : un don total, silencieux, mais inoubliable.