À 72 ans, l’ex-roi de midi déchu Philippe Risoli brise enfin le silence : deux décennies après son départ fracassant, il juge Nagui et Jean-Luc Reichmann avec une franchise explosive, révélant des coulisses tendues, des images coupées, des promesses trahies et une vérité jamais racontée sur la rivalité secrète qui aurait changé l’histoire des jeux télé… une confession bien plus grave que prévu.
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Animateur culte des années 1990, Philippe Risoli a marqué toute une génération de téléspectateurs avec Le Juste Prix ou encore Millionnaire. Figure incontournable de TF1 à l’époque, il a pourtant connu une fin de parcours brutale sur la chaîne, avant de s’éloigner progressivement des plateaux. Aujourd’hui, l’ex-présentateur reste un observateur attentif du petit écran — avec un avis sur plusieurs personnalités du PAF, dont Nagui et Jean-Luc Reichmann.

Revenu sur le devant de la scène il y a quelques temps avec son livre Dites bien à mon fils que je l’aime, Philippe Risoli a accordé un long entretien à Télé Star en 2024. L’occasion pour lui de revenir sur son éviction de TF1, mais aussi sur l’évolution du paysage audiovisuel français, qu’il suit toujours avec intérêt. Interrogé sur les animateurs qui, selon lui, incarnent le mieux la télévision d’aujourd’hui, il n’a pas mâché ses mots.

« Je reste un téléspectateur assidu. Je regarde les jeux ; je vois qui est bon ou moins bon. Je ne vous dirai pas qui… Nagui et Reichmann, eux, ils ont du savoir-faire, et Cyril Féraud commence à l’avoir. Et côté variétés, à part Nikos, il n’y a plus de vrai présentateur de shows. »

S’il salue donc le professionnalisme et la longévité de ses confrères, Risoli n’en profite pas moins pour régler quelques comptes avec le milieu de la télé. En particulier avec Michel Drucker, qui avait laissé entendre que l’ancien animateur de TF1 avait « dévissé » après sa disparition de l’antenne :

« Michel Drucker est quelqu’un que j’ai admiré. C’est formidable pour lui, dans son état physique, de faire encore une émission. Mais je ne partage pas son point de vue. Je n’ai pas dévissé. Quand on dévisse, c’est qu’on a commis une erreur. Je faisais partie du top 10 des animateurs et j’ai disparu. Ma seule faute est de ne jamais avoir entretenu de réseau, et je ne suis pas mort ! (rires) »

Serein, Philippe Risoli ne nourrit aucun ressentiment, même s’il reconnaît que son départ de TF1 a marqué un tournant irréversible dans sa carrière. Quant à l’idée d’un retour sur le petit écran, il ne l’exclut pas totalement, mais reste réaliste sur les conditions d’un éventuel come-back :

« TF1 ne me propose rien non plus. Quelle que soit une éventuelle proposition de chaîne, je me demanderai si j’ai envie de le faire, si je sais le faire et ce que ça peut m’apporter. Le seul truc que je n’ai pas fait, c’est jouer un rôle dans une série. On ne me le proposera peut-être jamais, mais ça m’amuserait. »

Lucide, franc et sans amertume, Philippe Risoli garde un œil attentif sur la télévision qu’il a longtemps animée. Et s’il n’est plus sur le devant de la scène, il n’en reste pas moins l’une des figures emblématiques du divertissement français, respecté — y compris par ceux qu’il juge avec bienveillance.