C’est un retour que personne n’avait vu venir : après des années d’absence, le jeu mythique « Intervilles » renaît de ses cendres sur France 2, avec Nagui à la production, et une promesse de modernisation qui divise déjà les fans de la première heure… cliquez sur le lien pour découvrir les coulisses de ce come-back explosif.

Le 17 juin 2020, l’annonce officielle a fait l’effet d’une bombe dans le paysage audiovisuel français : le retour d’« Intervilles » sur France 2. Disparu des écrans depuis 2009, ce jeu télévisé emblématique de l’été revient sous une nouvelle forme, produite par Nagui et sa société de production Air Productions. Une résurrection inattendue, saluée par certains comme un coup de génie, mais déjà critiquée par d’autres comme une trahison nostalgique.

Créé en 1962, « Intervilles » est une véritable institution. Pendant des décennies, il a rassemblé des millions de téléspectateurs autour d’épreuves loufoques, de vaches bondissantes et de compétitions bon enfant entre villes françaises. Le rire, l’esprit d’équipe et la joie populaire ont fait son succès. Des animateurs comme Guy Lux, Léon Zitrone, ou plus récemment Nagui et Julien Lepers, ont marqué l’histoire de cette émission.

Mais dans cette nouvelle version annoncée pour 2020, il y a un détail qui a immédiatement attiré l’attention : les vachettes iconiques ne seront plus présentes. Cette décision a été confirmée par Nagui lui-même, qui a invoqué le respect du bien-être animal comme motivation. Une explication louable, mais qui a suscité de vives réactions.

Pour les défenseurs des animaux, cette annonce est une avancée. Brigitte Bardot elle-même a salué la décision, affirmant que « l’époque des divertissements sur le dos des animaux est révolue ». Mais du côté des fans historiques de l’émission, c’est une autre chanson. Beaucoup estiment que sans les fameuses vachettes, « Intervilles » perd son âme. Sur les réseaux sociaux, les réactions se sont enchaînées : entre soutien et colère, la polémique était lancée avant même le tournage du premier épisode.

Nagui, fidèle à son style, a pris la parole dans plusieurs médias pour apaiser les tensions. Selon lui, « le cœur d’Intervilles n’est pas dans les vaches, mais dans l’esprit de compétition et de fête entre les villes ». Il a également promis une version modernisée, avec des épreuves inédites, des décors plus spectaculaires, et une réalisation adaptée aux standards actuels. Le but est clair : séduire un nouveau public tout en rendant hommage à l’esprit d’origine.

Le casting aussi a évolué. Exit les anciennes figures emblématiques, place à une équipe plus jeune, plus représentative de la diversité. Laurence Boccolini et Bruno Guillon ont été choisis pour animer la version 2020. Un duo inédit, à la fois rassurant pour les nostalgiques et dynamique pour les nouvelles générations.

Le choix de relancer « Intervilles » en 2020 n’est pas anodin. Dans un contexte de crise sanitaire et de besoin de légèreté, France 2 semble vouloir miser sur la carte de la nostalgie et du rassemblement familial. Le jeu est prévu pour une diffusion estivale, avec des épisodes enregistrés dans différentes villes partenaires. Chaque ville affrontera une autre à travers une série d’épreuves physiques, de jeux de rapidité et de quiz culturels. Le tout dans une ambiance festive, bien loin de la compétition féroce de certains programmes actuels.

Mais ce retour ne se fait pas sans embûches. Outre la polémique sur les animaux, des questions logistiques se posent. Le tournage devait initialement commencer au printemps 2020, mais a été repoussé à cause du confinement lié au Covid-19. Des mesures sanitaires strictes ont dû être mises en place, ce qui complique l’organisation des épreuves, souvent massives et interactives.

Malgré ces défis, la production reste optimiste. Nagui, toujours passionné, voit dans ce retour une occasion unique de rassembler les Français autour d’un programme fédérateur. « On a besoin de se retrouver, de rire ensemble, de se soutenir, et Intervilles est parfait pour ça », a-t-il confié à la presse.

Certains experts de la télévision sont plus sceptiques. Pour eux, le succès passé d’Intervilles reposait sur une époque et un public très spécifiques, difficiles à retrouver aujourd’hui. Le monde des médias a changé, les goûts aussi. La génération TikTok sera-t-elle sensible à un jeu aussi rétro dans son concept ? Rien n’est moins sûr.

Mais la force de Nagui, c’est justement sa capacité à moderniser sans dénaturer. On l’a vu avec « N’oubliez pas les paroles », devenu un incontournable de l’access prime time. S’il parvient à injecter une dose d’humour, de rythme et de modernité dans ce vieux format, il pourrait bien réussir un tour de force.

En attendant la diffusion, les paris sont ouverts. Ce come-back sera-t-il un triomphe ou un naufrage ? Les premiers extraits diffusés en avant-première laissent entrevoir un programme haut en couleur, avec des décors gigantesques, des défis aquatiques et des surprises à chaque émission. Reste à voir si la magie opérera.

En définitive, le retour d’« Intervilles » en 2020, sous la houlette de Nagui, est un pari risqué mais courageux. Il remet sur le devant de la scène un pan entier de la culture populaire française, avec l’ambition de l’adapter à un nouveau siècle. Entre nostalgie, innovation et polémique, ce projet est bien plus qu’un simple divertissement : il est le miroir des tensions et des espoirs d’une époque en quête de sens et de légèreté.