Après des mois de silence pesant autour de cette affaire glaçante, Nagui brise enfin le silence sur un épisode troublant : la participation du tristement célèbre tueur en série surnommé « Le Grêlé » à l’une des émissions les plus populaires qu’il ait animées, « Tout le monde veut prendre sa place ». Comment un tel individu a-t-il pu se glisser dans le public sans éveiller le moindre soupçon ? L’animateur livre une réaction aussi bouleversante que digne. Cliquez sur le lien pour découvrir ses révélations inattendues.

Ce mercredi 13 mars, Nagui a fini par prendre la parole au sujet de la présence du tueur en série, François Vérove dit Le Grêlé, dans un épisode de Tout le monde veut prendre sa place, sur France Inter.

La télévision, parfois miroir de la société, se retrouve sans le vouloir le théâtre de vérités dérangeantes. Et lorsqu’un fait divers glaçant s’invite dans le monde feutré du divertissement, le choc est total. C’est précisément ce qui s’est produit lorsqu’on a découvert qu’un épisode de « Tout le monde veut prendre sa place », diffusé des années auparavant sur France 2, avait accueilli sans le savoir un futur tueur en série : le tristement célèbre « Grêlé ».

Ce surnom évoque aujourd’hui l’horreur : derrière le masque du policier François V., se cachait un prédateur ayant commis plusieurs viols et meurtres dans les années 1980 et 1990. Son identité n’a été révélée qu’en 2021, après un prélèvement ADN réalisé peu avant son suicide. L’émotion nationale avait été vive. Mais une nouvelle onde de choc a surgi lorsque les archives d’un numéro de l’émission présentée par Nagui ont révélé sa présence parmi les candidats.

Jusqu’alors silencieux sur cette révélation, Nagui a choisi cette semaine de s’exprimer publiquement dans une séquence diffusée dans l’émission ZAPTV. Sa réaction, attendue avec fébrilité par les téléspectateurs, fut à la fois mesurée, humaine et douloureusement honnête.

« J’ai découvert ça comme tout le monde, par les médias. J’étais sidéré. Je ne reconnaissais pas son visage, mais en visionnant les images, je me suis dit : mon Dieu, il était là, devant moi, à deux mètres. Il souriait, il plaisantait, il jouait comme un simple candidat. C’est glaçant. »

L’animateur, figure incontournable du paysage audiovisuel français, a avoué avoir ressenti un vertige immense. Non pas de la culpabilité – car nul ne pouvait deviner la vérité à l’époque – mais une profonde angoisse existentielle. « Cela m’a rappelé que même les lieux les plus joyeux, les plus inoffensifs, peuvent accueillir l’ombre. La violence peut porter un sourire, une voix douce, un regard apparemment banal. »

Il insiste : les équipes de l’émission n’ont rien vu venir. François V. avait passé le casting comme tout le monde. Il s’était montré affable, cultivé, même drôle. « C’est ça qui fait le plus peur : cette capacité qu’il avait à se fondre dans la normalité. Il ne portait pas la moindre trace visible de son passé monstrueux. »

Nagui a ensuite évoqué la stupeur des techniciens, des rédacteurs, et même des anciens candidats lorsqu’ils ont appris la vérité. « Certains membres de l’équipe ont eu un haut-le-cœur. Une collègue qui s’était occupée de la logistique ce jour-là m’a dit qu’elle avait l’impression d’avoir vu le Diable sans le savoir. C’est violent. »

Ce choc médiatique a également soulevé une question plus large : que peut-on faire pour éviter cela ? Nagui refuse la tentation du “tout sécuritaire” mais plaide pour une vigilance accrue. « On ne peut pas transformer les plateaux télé en commissariats. Mais peut-être qu’on doit repenser certains processus. Pas pour contrôler, mais pour protéger. »

L’animateur a également abordé la dimension éthique de cette affaire : faut-il effacer les images ? Biffer l’émission des archives ? Sa réponse est nuancée. « Je comprends que ces images soient insupportables pour certaines personnes. Mais les effacer, c’est aussi nier la réalité. Je crois qu’il faut les contextualiser, les encadrer. Qu’on sache ce qui s’est passé. »

Il admet aussi que cette affaire l’a profondément marqué, jusqu’à remettre en question sa propre manière de concevoir la télévision. « On veut croire qu’on contrôle tout, qu’on accueille des gens bienveillants, qu’on crée du bonheur. Et puis une histoire comme celle-là vient tout bousculer. »

Nagui, fidèle à son engagement humaniste, conclut en s’adressant directement aux familles des victimes. « Si ma parole peut leur apporter un peu de respect, un peu de reconnaissance dans leur douleur, alors je la prends. Je ne suis qu’un animateur. Mais je suis aussi un citoyen, un homme, et comme tout le monde, j’ai été bouleversé par cette révélation. »

Avec cette réaction pleine de dignité, Nagui ne cherche pas à se justifier. Il témoigne. Il expose ses doutes, son trouble, et son besoin de sens. Loin des formules creuses, il nous rappelle que la télévision, même lorsqu’elle se veut légère, est traversée par la réalité. Et parfois, cette réalité est sombre, tragique, incompréhensible.

Le plateau de « Tout le monde veut prendre sa place », lieu de rire et de compétition bon enfant, aura donc été, un jour, le théâtre involontaire d’une rencontre avec l’horreur. Nagui, comme des millions de téléspectateurs, l’a appris bien trop tard. Mais en choisissant de ne pas fuir ce passé, il démontre une forme de courage rare : celui de regarder l’ombre en face, et d’en tirer une leçon pour demain.