Alors que le retour d’Intervilles faisait naître chez les téléspectateurs une vague de nostalgie, un détail n’est pas passé inaperçu : le célèbre générique, emblème sonore de plusieurs générations, a été remplacé. Pourquoi ce choix audacieux ? Raisons juridiques, volonté de modernisation, ou stratégie assumée de rupture avec le passé ? Le mystère s’épaissit autour de cette décision étonnante — cliquez sur le lien pour découvrir ce qui se cache derrière ce changement musical qui a surpris (et parfois déçu) les fidèles de l’émission culte.

Le retour de l’émission Intervilles sur les écrans français n’est pas passé inaperçu. Après plusieurs années d’absence, le programme emblématique des étés télévisés a été relancé avec un casting revisité, de nouveaux jeux, un ton modernisé… et un générique totalement inédit. C’est justement cette dernière nouveauté qui a rapidement suscité l’interrogation (voire la déception) de nombreux téléspectateurs.

Depuis sa création en 1962, Intervilles s’est imposé comme un monument du divertissement populaire. À travers les décennies, le générique d’ouverture – énergique, joyeux, immédiatement reconnaissable – était devenu un marqueur d’identité. Rien qu’en entendant ses premières notes, des millions de Français étaient immédiatement replongés dans l’univers des batailles entre villes, des gadins dans la mousse et des courses-poursuites avec les fameuses vachettes.

Mais en 2025, dès les premières secondes du nouvel épisode, les téléspectateurs ont eu la surprise d’entendre une musique différente. Plus électronique, plus rythmée, plus “dans l’air du temps” selon la production… mais sans cette touche de folklore et de fantaisie qui faisait tout le charme du générique original.

Les réactions n’ont pas tardé à affluer sur les réseaux sociaux. Entre les nostalgiques déçus et les curieux intrigués, la question a rapidement été posée : pourquoi ce changement ? Était-il vraiment nécessaire ?

Nagui, producteur exécutif de cette nouvelle version d’Intervilles, a accepté de s’exprimer à ce sujet dans une interview récente. « On savait que ce serait un sujet sensible. Ce générique, c’est un patrimoine. Mais il faut comprendre que ce retour ne consiste pas à faire du passéisme. On voulait proposer une version 2025 d’Intervilles, pas un musée vivant. »

Il précise que l’ancienne musique n’a pas été écartée par simple volonté de rupture. Plusieurs facteurs ont été pris en compte. Le premier : les droits d’auteur. En effet, la musique originale d’Intervilles appartient à une maison d’édition privée, avec laquelle les négociations pour une réutilisation s’annonçaient complexes. « Ce n’était pas impossible, mais cela demandait du temps, de l’argent et des autorisations qui tardaient à venir. »

Ensuite, il y a eu une réflexion artistique. Nagui explique : « Le générique original est extraordinaire, mais il correspondait à une époque, à un ton. Aujourd’hui, on parle à une génération qui n’a jamais vu Intervilles, ou qui en a juste entendu parler. Il fallait créer une ambiance qui parle aussi à ces nouveaux publics. »

La nouvelle musique a été confiée à un jeune compositeur français, connu pour ses travaux dans la publicité et la télévision. L’objectif était clair : proposer une bande-son entraînante, dynamique, mais aussi suffisamment singulière pour devenir à son tour un repère auditif. « C’est un pari, on le sait. Il faut du temps pour qu’un nouveau générique s’imprime dans les esprits. Mais on espère que dans quelques saisons, ce sera lui que les gens fredonneront. »

Du côté des fans historiques de l’émission, le changement est plus difficile à accepter. Sur les forums et groupes Facebook dédiés à la télévision vintage, les réactions sont parfois virulentes. « C’est comme si on enlevait la musique du Tour de France ou celle de Fort Boyard », écrit un internaute. « On perd une partie de l’âme de l’émission. »

Pour d’autres, c’est l’occasion de tourner la page. « Il faut accepter que les choses évoluent. Si on veut que l’émission survive, il faut aussi qu’elle sache parler aux jeunes générations. »

Les chroniqueurs spécialisés en télévision soulignent d’ailleurs que ce type de décision est fréquent lorsqu’un programme culte est relancé. « Le générique est un élément hautement symbolique. Le modifier, c’est à la fois risqué et nécessaire. Cela envoie le message que l’on assume de proposer quelque chose de nouveau. »

Un parallèle est d’ailleurs souvent fait avec d’autres relances récentes. Lors du retour de La Carte aux Trésors, par exemple, le générique avait été entièrement repensé pour coller à une esthétique plus contemporaine, tout en gardant des clins d’œil sonores au thème d’origine. Ce que Intervilles n’a pas (encore) choisi de faire.

Interrogé sur une éventuelle réintroduction partielle de l’ancien thème, Nagui reste ouvert : « On y pense. Peut-être sous forme de clin d’œil dans certaines séquences spéciales. Ou en générique de fin, pourquoi pas. Mais pour l’instant, on laisse vivre cette nouvelle version. »

Reste à voir si cette nouvelle identité musicale saura conquérir le cœur du public. Car au-delà des polémiques, une chose est sûre : le générique d’une émission n’est jamais qu’un simple habillage sonore. C’est une promesse. Une émotion en quelques secondes. Et c’est sans doute pour cela que son changement touche autant.