Alors que la plupart des candidats à N’oubliez pas les paroles préparent leur venue en révisant frénétiquement les paroles de centaines de chansons, Benoît, lui, a fait un choix radical dès l’instant où il a appris qu’il avait été sélectionné pour participer à l’émission. Une décision si inattendue qu’elle a surpris même ses proches… Pourquoi a-t-il décidé de tout quitter pendant plusieurs jours ? Quelle promesse s’était-il faite avant d’entrer sur le plateau ? Et comment cette préparation peu conventionnelle a-t-elle influencé sa prestation ? Une histoire unique, à mille lieues des parcours habituels : cliquez sur le lien pour en savoir plus.

Benoît, 32 ans, originaire de la région bordelaise, a récemment marqué les téléspectateurs de N’oubliez pas les paroles non seulement par sa prestation vocale mais aussi par l’étrange décision qu’il a prise avant même d’entrer sur le plateau. Un choix personnel, presque intime, qui a suscité de nombreuses réactions dans les coulisses et intrigué même Nagui, l’animateur emblématique de l’émission.

Tout a commencé un matin d’hiver, alors que Benoît consultait ses e-mails avant de partir travailler. Parmi les dizaines de messages, un seul a retenu toute son attention : “Félicitations ! Vous êtes sélectionné pour participer à N’oubliez pas les paroles.” Il a d’abord relu le message trois fois, pensant à une blague ou une erreur. Mais non, c’était bien réel. Après des mois d’attente et de préparation, son rêve devenait réalité.

Mais là où beaucoup auraient sauté de joie, prévenu tout leur entourage, partagé la nouvelle sur les réseaux sociaux et imprimé des centaines de paroles à mémoriser, Benoît a choisi une autre voie. Il n’a rien dit à personne. Pas même à ses parents. Pas même à ses collègues de bureau. À la place, il a posé trois jours de congé sans donner d’explication, préparé un sac à dos avec juste un carnet, un vieux lecteur MP3, et quelques vêtements chauds, puis il est parti seul dans une petite maison de campagne familiale, inoccupée depuis des années.

Son objectif n’était pas de réviser, ni de répéter. Il voulait, selon ses mots, “faire silence en lui-même avant d’affronter la lumière”. Cette idée lui est venue d’un souvenir d’enfance, lorsqu’il préparait un concours de poésie à l’école. Il se souvenait que c’était en se promenant seul dans les bois, en récitant les vers à voix haute, qu’il les avait vraiment compris et ressentis. Il avait alors remporté le premier prix. C’est ce souvenir qu’il a voulu réactiver, persuadé qu’il lui fallait d’abord se recentrer, avant d’affronter les caméras.

Pendant ces trois jours, Benoît n’a pas ouvert une seule feuille de paroles. Il a écouté de la musique, oui, mais sans chercher à mémoriser. Il a marché, beaucoup, parlé tout seul, chanté parfois, mais surtout, il a réfléchi. Il s’est demandé pourquoi il aimait tant cette émission, ce que chanter signifiait pour lui, et ce qu’il attendait vraiment de cette aventure. Il a aussi écrit quelques pages dans son carnet, qu’il n’a montrées à personne.

Lorsqu’il est revenu à la vie “normale”, il n’avait toujours pas annoncé sa participation à son entourage. Ce n’est que la veille du tournage qu’il a envoyé un message à sa sœur : “Demain, je chante à la télé.” La surprise a été immense, mais il ne voulait pas être influencé par le stress ou les attentes des autres. Il voulait vivre ce moment pleinement, pour lui.

Sur le plateau, Benoît est arrivé calme, presque silencieux. L’équipe a d’abord cru qu’il était intimidé, voire trop réservé. Mais dès qu’il a pris le micro, une force tranquille s’est imposée. Il n’a pas remporté une somme énorme, ni atteint le statut de maestro, mais il a offert une interprétation de Le pouvoir des fleurs de Laurent Voulzy d’une douceur bouleversante. Nagui, touché, lui a demandé ce qu’il avait fait pour se préparer. Et c’est là que Benoît a parlé, devant les caméras, de sa retraite solitaire, de ses marches silencieuses, et du souvenir de l’enfant récitant des poèmes dans les bois.

Le public a été ému. Dans les jours qui ont suivi la diffusion, des centaines de messages ont afflué sur les réseaux de l’émission, saluant “la sincérité rare” de Benoît, et sa façon si personnelle d’aborder le chant. Beaucoup ont vu en lui une forme de sagesse moderne, un rappel que dans un monde saturé d’images et de bruit, parfois, il faut s’éloigner pour mieux revenir.

Benoît, depuis, a repris son travail. Il n’a pas cherché à profiter de sa brève notoriété. Il continue de chanter, pour lui, dans des cercles amateurs, et retourne parfois dans cette maison de campagne où il dit avoir “reconnecté avec ce qui l’animait vraiment”. À ceux qui lui demandent s’il regrette de ne pas avoir gagné plus, il répond simplement : “J’ai gagné trois jours de vérité. Et une chanson que je n’oublierai jamais.”