À 59 ans, David Hallyday brise enfin le silence sur son père Johnny : « Le public m’a volé mon père », confie-t-il, la voix tremblante, dans une interview bouleversante où il évoque la douleur d’un fils resté dans l’ombre d’une légende. Derrière les projecteurs, derrière le mythe du rockeur, se cache un homme blessé, un enfant qui n’a jamais pu dire au revoir à son père sans l’écho des fans, des caméras et des cris. Ce témoignage rare et sincère révèle une vérité longtemps enfouie dans le silence d’une famille brisée — cliquez pour découvrir l’histoire complète.

David Hallyday n’est pas seulement le fils de Johnny, il est aussi un artiste à part entière. Mais derrière les notes, les albums et les tournées, il reste avant tout un fils marqué par une absence : celle d’un père trop grand, trop aimé, trop public. À 59 ans, l’homme au regard doux et aux mots pesés a enfin décidé de parler. Pas pour régler des comptes, mais pour se libérer.

Dans une interview accordée à un grand média français, David est revenu sur des souvenirs longtemps tus. « Le public m’a volé mon père », dit-il d’une voix grave. Une phrase simple, mais lourde de sens. Car Johnny Hallyday, monument national, n’appartenait plus vraiment à sa famille depuis des décennies. Il appartenait à la France entière. À son public. À ses fans. À cette foule en délire qui scandait son nom sur les Champs-Élysées ou devant les scènes de Bercy.

David raconte : « Il était là sans être là. J’avais un père que je partageais avec des millions de personnes. Parfois, je le voyais, mais jamais vraiment. Il y avait toujours une caméra, un photographe, un micro entre nous. » Cette confession résonne comme un cri retenu depuis l’enfance.

Le fils du Taulier se souvient d’un homme charismatique, aimant mais insaisissable. « Quand il entrait dans une pièce, tout le monde s’arrêtait. C’était Johnny. Même moi, je redevenais un fan, pas un fils. » Une phrase qui en dit long sur la distance émotionnelle que la célébrité peut créer entre un père et son enfant.

Les années ont passé, et avec elles, la douleur s’est transformée en compréhension. David ne cherche pas à juger. Il explique. « Mon père vivait pour le public. Il avait besoin de cette lumière, de cette énergie. Mais il y a un prix à payer : celui de la solitude. »

Quand Johnny est mort, en décembre 2017, la France entière s’est recueillie. Des foules immenses ont envahi Paris, des millions de messages ont afflué. Mais pour David, ce moment fut presque irréel. « J’ai perdu mon père, mais je n’ai pas pu vivre ce deuil comme un fils. J’étais le fils de Johnny Hallyday, pas de Jean-Philippe Smet. » Cette distinction, il y tient. Derrière la légende, il y avait un homme. Un père qu’il n’a que trop peu connu.

Il raconte les rares instants volés à la célébrité. Des repas en famille, des moments de musique à deux, des éclats de rire. « C’était ces petits moments-là qui me faisaient tenir. Je savais qu’au fond, il m’aimait, même s’il ne savait pas toujours comment le dire. »

Mais tout n’a pas été douceur. Les tensions autour de l’héritage ont profondément blessé David. Sans jamais tomber dans la polémique, il reconnaît que cette bataille a ravivé des blessures anciennes. « Ce n’était pas qu’une question d’argent, c’était une question de reconnaissance, d’amour. J’avais besoin que l’on comprenne que moi aussi, j’étais là. »

Aujourd’hui, David Hallyday choisit la paix. Il compose, il chante, il crée. Son dernier album, empreint de mélancolie, évoque sans détour la mémoire de son père. Chaque chanson semble être une lettre adressée à l’homme qu’il n’a jamais cessé d’aimer. « La musique, c’est ma manière de lui parler. Quand je chante, j’ai l’impression qu’il m’écoute enfin. »

Sa relation avec Laeticia Hallyday, longtemps tendue, s’est adoucie avec le temps. « Il faut avancer. Ce que mon père aurait voulu, c’est que l’on continue à vivre, à aimer. » Une déclaration empreinte de maturité et d’apaisement.

Pourtant, derrière son calme apparent, subsiste une douleur sourde. Celle d’un enfant qui aurait voulu un peu plus de temps, un peu plus de tendresse. « J’aurais aimé le connaître autrement, sans le mythe, sans la foule. Juste lui et moi. »

En évoquant ces souvenirs, David redonne une dimension humaine à une icône figée dans le marbre. Il nous rappelle que derrière chaque légende se cache une famille, des blessures, des regrets. Et que les projecteurs, aussi puissants soient-ils, n’éclairent jamais tout.

Aujourd’hui, à presque soixante ans, il regarde le passé avec une certaine sérénité. « J’ai compris que mon père faisait ce qu’il pouvait, avec ses blessures à lui. Il m’a transmis la musique, la passion, et c’est déjà énorme. »

Ce témoignage sincère, empreint de pudeur, résonne comme un dernier adieu — non pas à la star, mais à l’homme. À ce père qu’il a perdu deux fois : une première fois dans la lumière, une seconde fois dans la mort.

Et quand on lui demande ce qu’il dirait à Johnny s’il pouvait lui parler une dernière fois, il sourit doucement :
« Je lui dirais simplement merci… et que malgré tout, je l’aime encore. »