🎀 La vague rose déferle sur votre télé ! 📺 Ce dimanche, “Barbie” arrive sur TF1, mais savez-vous vraiment pourquoi ce film est devenu un phénomène planétaire chez les ados ? 🤔 Derrière le rose et les paillettes se cache un message percutant sur le féminisme et la quête d’identité qui a TOUT changé. 🤫 Notre décryptage complet en commentaire ! 👇

 

Au delà de la magnifique reconstitution de l’univers de Barbie (Margot Robbie), un ton humoristique, avec beaucoup de second degré, permet de faire passer des thèmes tels que la défense du féminisme et la remise en cause du patriarcat. Warner Bros. Pictures

Ce dimanche soir, les écrans de télévision français vont se parer d’une teinte rose bonbon éclatante. TF1 diffuse pour la première fois en clair le film qui a dynamité le box-office mondial en 2023 : “Barbie”. Mais réduire ce long-métrage de Greta Gerwig à un simple succès commercial serait passer à côté de l’essentiel. Bien plus qu’un film, “Barbie” a été une véritable déflagration culturelle, un raz-de-marée qui a tout emporté sur son passage, en particulier auprès d’un public adolescent qui s’est emparé du phénomène avec une ferveur inégalée. Mais alors, comment une poupée en plastique, longtemps critiquée pour ses standards de beauté irréalistes, est-elle devenue l’icône d’une génération en quête de sens ? Décryptage.

1. Un cheval de Troie féministe et intelligent

La première force du film, et la raison principale de son succès auprès des jeunes, est d’avoir respecté leur intelligence. Loin d’être une publicité de deux heures pour Mattel, le film est une satire mordante et subtile, un véritable cheval de Troie du féminisme. Sous son emballage pop et ultra-esthétique, Greta Gerwig livre une critique intelligente et accessible du patriarcat et des injonctions contradictoires qui pèsent sur les femmes. Le monologue poignant d’America Ferrera, devenu viral sur les réseaux sociaux, a mis des mots sur un ressenti partagé par des millions de jeunes filles et de femmes : l’impossibilité d’être parfaite dans un monde qui l’exige constamment. Pour les adolescents, qui sont en pleine construction de leur identité et de leur rapport au monde, le film a offert une grille de lecture ludique et pertinente sur des sujets de société complexes, sans jamais être moralisateur.

2. La crise existentielle : un miroir de l’adolescence

Le voyage de Barbie, de son monde parfait et aseptisé (“Barbieland”) vers le “vrai monde”, est avant tout une quête initiatique. En découvrant la cellulite, la peur de la mort et la tristesse, le personnage incarné par Margot Robbie vit une véritable crise existentielle. “Pour quoi suis-je faite ?”, se demande-t-elle. Cette question, fondamentale, est le propre de l’adolescence. Les jeunes spectateurs se sont reconnus dans cette héroïne qui doit déconstruire tout ce qu’elle croyait savoir pour découvrir qui elle est vraiment, au-delà des apparences et des rôles qu’on lui a assignés. Le film leur dit qu’il est normal de douter, d’avoir peur et de ne pas être parfait. Un message d’une puissance libératrice immense à un âge charnière de la vie.

3. Le phénomène “Kenough” : repenser la masculinité

Barbie" ce dimanche sur TF1 : 5 choses à savoir sur le film phénomène | TF1  INFO

L’un des coups de génie du film est d’avoir consacré une part essentielle de son récit au personnage de Ken. Loin d’être un simple accessoire, le Ken interprété par un Ryan Gosling magistral est le miroir inversé de Barbie. Sa découverte du patriarcat et sa quête pour exister par lui-même, et non plus seulement à travers le regard de Barbie, ont offert une réflexion inattendue et nécessaire sur la masculinité. Sa chanson “I’m Just Ken” est devenue un hymne pour tous ceux qui se sentent dans l’ombre. Le concept final de “Kenough” (“Je suis assez Ken”, un jeu de mot avec “enough”, “assez”) a touché une corde sensible, proposant un modèle masculin qui accepte sa vulnérabilité et se définit par sa propre valeur. Pour les garçons adolescents, souvent soumis à des pressions de virilité, le film a ouvert un espace de discussion salutaire.

4. Une expérience sociale et esthétique totale

“Barbie” n’a pas seulement été vu, il a été vécu. Le marketing viral et brillant a transformé la sortie du film en un événement social. Le “Barbiecore”, cette tendance à s’habiller tout en rose pour aller au cinéma, a inondé les réseaux sociaux, de TikTok à Instagram. Aller voir “Barbie” est devenu un acte communautaire, une façon d’appartenir à un mouvement. Les adolescents ne sont pas allés voir un film, ils ont participé à un phénomène. Cette dimension collective, où la frontière entre la fiction et la réalité s’estompe, est l’une des clés pour comprendre l’engouement de cette génération ultra-connectée.

En définitive, le triomphe de “Barbie” auprès des adolescents s’explique par sa capacité à dialoguer avec eux sur plusieurs niveaux. Il a offert un spectacle visuel éblouissant, une bande-son entraînante et un humour référencé, tout en abordant avec finesse des thématiques profondes qui sont au cœur de leurs préoccupations. En prenant au sérieux une icône de la pop culture pour en faire le véhicule d’une réflexion moderne et émancipatrice, le film a réussi le pari de devenir un classique instantané, un de ces films qui marquent une génération et définissent une époque. Sa diffusion sur TF1 est l’occasion pour tous de (re)découvrir pourquoi, en 2023, le monde entier a voulu vivre “la vie en rose”.