“J’ai commis des erreurs” : Bernard Campan évoque avec franchise sa consommation de drogues duresJoly Victor/ABACA

Icône des Inconnus, Bernard Campan se livre sans détour sur ses zones d’ombre. Drogues dures, alcool, relation toxique… l’acteur confie avoir frôlé l’autodestruction avant de trouver un équilibre.

Figure incontournable des Inconnus, Bernard Campan a marqué plusieurs générations par son humour. Mais derrière les rires, l’acteur et réalisateur de 66 ans a traversé des zones d’ombre qu’il ne cache pas, comme il l’a confié ce 7 septembre dans un entretien accordé à La Tribune dimanche.

Drogues et fascination pour la mort

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Avec lucidité, l’artiste est revenu sur ses années les plus troubles, au moment où le trio comique était au sommet de sa popularité. “Je ne les cache pas, non. Mais je n’en fais pas un étendard. J’ai commis des erreurs. Elles m’ont rendu plus humain. Vers la fin des Inconnus, j’ai expérimenté pas mal de choses. Des drogues dures, entre autres. J’ai toujours été attiré par l’idée de la mort. Au départ, c’était une fascination, une énigme. Je voulais comprendre. Puis c’est devenu une peur”, confie-t-il. Aujourd’hui, il mesure le poids de cette expérience à travers le temps qui passe. “Vieillir plus vieux que son propre père, ça remue”, reconnaît-il.

Une descente brutale

L’acteur admet s’être cru invincible : “J’avais l’impression d’être immortel et d’avoir du temps devant moi. Alors j’ai testé et j’ai été happé. Quand on tombe dans les drogues dures, on comprend vite que s’en sortir est une guerre. C’est une part de ma construction”. Ce combat, il l’a mené grâce aux autres, parfois à travers de simples rencontres qui ont agi comme des électrochocs. “Des gens. Des regards. Des mots. Un jour, une femme dans la rue m’a reconnu et m’a dit : ‘Mais… qu’est-ce qui vous arrive ?’. Et dans ses yeux, j’ai vu. J’avais changé de tête, j’avais maigri. C’était un miroir violent mais salvateur”, assure-t-il.

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Au-delà des addictions, Bernard Campan évoque aussi un épisode sentimental destructeur… “Avant de rencontrer mon épouse, je vivais aussi une relation amoureuse très toxique. Une emprise. Pas de la drogue, cette fois, mais de l’amour. C’était dur à quitter mais ça m’a brûlé. Et ça m’a appris”, explique-t-il, soulignant à quel point les excès, quels qu’ils soient, l’ont façonné. Si les drogues appartiennent à son passé, l’alcool reste encore aujourd’hui une présence qu’il surveille. Il avoue : “Je n’ai jamais arrêté complètement. Je fais attention mais j’aime l’ivresse, ce moment où les tensions lâchent, où tout devient plus doux. Ça m’aide à décrocher. Le soir, un verre. Parfois deux. Parfois trois. J’essaie de ne pas basculer”.