Gérard Jugnot cash sur la nouvelle génération d’humoristes : "Il n’est pas certain que ceux-là puissent être acteur"Marechal Aurore/ABACA

L’acteur emblématique de la troupe du Splendid a livré un regard critique sur la jeune génération d’humoristes, notamment issus du stand-up…

À 74 ans, Gérard Jugnot continue de faire rire le public. Ce mercredi 6 août, il est à l’affiche de la comédie « Y a pas de réseau », dans laquelle il donne notamment la réplique à Maxime Gasteuil, l’une des figures montantes de l’humour. Les deux acteurs incarnent des malfaiteurs “aussi stupides que dangereux”, surpris par des enfants, en train de saboter une antenne relais en pleine forêt… Ils se lancent alors dans une course-poursuite effrénée pour faire taire les marmots. Mais ces derniers sont bien décidées à ne pas se laisser faire.

A l’occasion de la sortie du film en salles, l’acteur révélé dans la troupe du Splendid s’est confié à Télé-Loisirs , notamment sur l’évolution de l’humour en France… Et il livre un regard sans concession sur la nouvelle génération d’humoristes.

Gérard Jugnot sans filtre : “Les jeunes qui font du stand up me gonflent un peu”

En effet, Gérard Jugnot a affirmé ne pas être séduit par tous les jeunes talents actuels, en particulier ceux issus du stand-up : “Elie Semoun, Gad Elmaleh, Florence Foresti me font toujours rire. Les jeunes qui font du stand up me gonflent un peu, à part un ou deux. Il n’est pas certain que ceux-là puissent être acteurs, jouer avec les autres. Ce n’est pas nouveau. Raymond Devos, Fernand Reynaud, n’ont pas réussi à jouer avec d’autres” a-t-il confié à nos confrères.

“L’humour est moins politique désormais, il y a plus de coups à prendre”

Interrogé sur l’évolution de la liberté d’expression dans l’humour, Jugnot reconnaît également certaines limites imposées par le contexte actuel : “Ça a été toujours été nécessaire. C’est évident qu’il y a des choses qu’on ne peut plus faire, comme tout ce qui touche les religions” a déploré le comédien. Et de conclure : “C’est embêtant, parce que j’ai toujours détesté les intégristes de tout poil. Ce qui fait rire les gens maintenant, c’est le quotidien, les rapports entre hommes et femmes, l’amour, le sexe. L’humour est moins politique désormais, il y a plus de coups à prendre” a-t-il estimé.