Télé-Loisirs a interviewé Nicolas Gob, qui est à l’affiche de la série d’action La vallée fracturée, diffusée à partir de ce lundi 22 septembre 2025 à 21h10 sur France 2. Un thriller au message écologique dans lequel il retrouve Thierry Godard et Anne Charrier, ses anciens camarades d’Un village français et Chefs.

Coécrite par Michel Bussi, l’auteur des romans Rien ne t’effaceL’île prisonnière ou encore Le temps est assassin adaptés avec succès sur le petit écran, La vallée fracturée (notre avis) démarre ce lundi 22 septembre 2025 sur France 2. La chaîne publique diffuse à partir de 21h10 les deux premiers volets de cette série d’action qui devrait embarquer les téléspectateurs dès les premières minutes. Au cœur de cette minisérie en 6 épisodes tournée notamment en Ardèche, il y a le sujet de l’exploitation du gaz de schiste mais surtout la lutte d’un petit groupe de résistants s’opposant à un projet industriel dans une petite commune. Un groupe qui va très vite se retrouver confronté à une menace qui le pousse à fuir. Un groupe dont fait partie le mystérieux Rodolphe, incarné par Nicolas Gob. Télé-Loisirs a rencontré le comédien, qui tient ici un rôle bien éloigné de celui qu’il tient dans L’art du crime

La vallée fracturée : “Je suis taillé pour ça”, Nicolas Gob regrette de ne pas faire plus de séries et de films d’action

La reco : Nicolas Gob

Télé-Loisirs : La Vallée fracturée ne s’embarrasse pas d’une introduction. Le téléspectateur est tout de suite plongé dans l’action. Ce début déroute et interpelle. Est-ce aussi votre sentiment ?
Nicolas Gob
 : Au-delà de mon sentiment, c’était vraiment une volonté. Il n’y a pas d’introduction des personnages et c’est justement ainsi qu’on les découvre. On est obligé d’apprendre, de prendre le temps de les découvrir. C’est marrant parce que la série contient beaucoup d’action mais en même temps on est dans quelque chose de contemplatif, où les gens se découvrent assez lentement.

Vous parlez d’action. C’est jouissif d’explorer physiquement ce genre ?
En France, il n’y a pas tant d’action que ça dans les fictions. J’attends d’en faire plus. Je suis un peu taillé pour faire ça. J’y suis très à l’aise. Quand on me laisse en faire, j’y vais avec grand plaisir. Mais c’est un genre rarement abordé en France. Généralement, c’est musclé, mais davantage à travers la parole qu’avec le physique.

On rencontre votre personnage lors d’une manifestation. Un grand moment de tension. Qui est-il ?
Un père qui tient à son fils. Il extirpe son fils d’une manifestation à laquelle il ne voulait pas le voir participer, au moment où la situation dégénère et où un petit groupe est contraint de fuir. C’est ainsi qu’on le découvre. Mais on n’en sait pas plus au début. Au fur et à mesure on apprend pourquoi ils s’échappent et quels sont leurs outils pour s’échapper. Ils ont bientôt le sentiment d’être enfermés dehors. Mais mon personnage a vocation à rester un temps mystérieux.

Tous les personnages semblent cacher quelque chose…
Ils ont tous un truc chelou ! Ce sont tous des personnages “rentrés”. On sent qu’il y a une histoire. Ça parle très peu. Ça agit tout de suite. La psychologie des personnages vient vraiment petit à petit. Pour peu qu’il y en ait une même.

La vallée fracturée : “C’est un cadeau de jouer avec Thierry Godard”, Nicolas tout heureux de retrouver son camarade d’Un village français

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C’est une écriture assez particulière d’ailleurs. Cela peut être désarçonnant…
C’est une prise de risque. Tout comme ce récit en temps réel. Si les personnages doivent courir pendant 10 minutes pour aller quelque part, ils vont courir 10 minutes. C’est une sorte d’immersion pour un spectateur qui devient un peu le 10e personnage, le “PNJ” [Personnage Non Joueur, ndlr] comme disent les jeunes. C’est un peu ce délire-là.

La Vallée fracturée marque vos retrouvailles avec Thierry Godard. votre camarade de l’inoubliable série Un village français. Ça se passe comment les retrouvailles avec lui, comme une réunion des anciens combattants ?
Ça se passe… J’aurais tellement aimé que vous soyez une petite mouche pour assister à ces retrouvailles ! C’est tellement drôle, simple, c’est tellement… Thierry, c’est la liberté de jeu, il ne se prend jamais au sérieux, il ne se prend jamais la tête. Quand il joue, il transcende la scène et dès que c’est coupé il redevient le Thierry qui se marre ! C’est un cadeau de jouer avec lui. Nos retrouvailles ont été simples et drôles. C’est pareil avec Anne Charrier, avec qui j’avais fait Chefs. Elle est une des meilleures actrices de sa génération. On a beaucoup, beaucoup ri.

De miel et de sang - 1er octobre

En début d’année, vous jouiez dans le beau téléfilm Le combat d’Alice sur la maltraitance animale. La vallée fracturée aborde le sujet du gaz de schiste. L’écologie est-elle un combat à mener sur le petit écran ?
C’est un combat qu’il faut mener partout. J’ai des enfants. Ça me paraît évident d’y aller. Le combat d’Alice m’a paru important, tout comme La vallée fracturée. Il n’y a pas de hasard. Je crois qu’on est appelé à jouer des trucs au moment où on est prêt. C’est une question de moment.