Nous sommes au cœur de la République, dans l’enceinte sacrée de l’Assemblée nationale. Le lieu où se décide l’avenir du pays, où la parole est censée être pesée, débattue, respectée. Et puis, il y a ces moments. Ces instants de rupture totale où la façade institutionnelle se fissure et laisse place au spectacle, au chaos, à ce que certains qualifieraient de “cirque”. C’est précisément ce qui s’est produit lors d’une séance récente, un moment lunaire orchestré par un seul homme : le député du Rassemblement National, Jean-Philippe Tanguy.
La scène, capturée et devenue virale, commence pourtant dans le calme. Le député Tanguy, représentant des Hauts-de-France, prend la parole d’une manière posée, presque solennelle. Il évoque sa “passion coupable” pour ses contradicteurs, critique leur bilan sur le pouvoir d’achat et rappelle l’engagement de son parti. Il s’inscrit dans “la grande tradition de ceux qui se battent pour que les Français aient un peu plus d’argent à la fin du mois”. Il salue l’engagement de Marine Le Pen, “la première” à avoir levé cette question dans le paysage politique. Et c’est là que tout dérape.
À peine le nom de sa présidente prononcé, le brouhaha monte en flèche depuis les bancs de la gauche. Les huées couvrent sa voix. On sent la tension, l’exaspération. C’est l’instant précis où le député calme et respectable va disparaître, pour laisser place à l’acteur. Le masque tombe.

Face au tumulte, Jean-Philippe Tanguy ne tente pas de calmer le jeu. Il ne demande pas le silence à la présidente de séance. Non, il l’embrase. Il se gonfle, le visage transformé par l’exaltation, et hurle dans le micro, couvrant le bruit : “Alors… ALORS… SILENCE !”. Le mot, projeté avec une force théâtrale, résonne dans l’hémicycle. Mais il ne s’arrête pas là. Il lève les bras, comme un chef d’orchestre ou un général romain, et pousse un cri venu d’ailleurs, un rugissement presque primal : “DE LA FOLIE ! NOUS SOMMES DES SPARTIATES !”.
La phrase est lâchée. L’irréel vient de faire irruption au Palais-Bourbon. “Nous sommes des Spartiates.” La référence au film 300 est évidente, la posture guerrière, presque caricaturale. Le discours politique vient de quitter la salle. À cet instant, l’Assemblée nationale bascule dans une autre dimension.
La réaction est immédiate et radicalement opposée. Sur les bancs du Rassemblement National, c’est l’exultation. Les députés exultent. La caméra s’attarde sur Marine Le Pen, qui est littéralement morte de rire. Elle se cache le visage, secouée par une hilarité incontrôlable, ravie du spectacle offert par son poulain. Le chaos semble être une victoire.
De l’autre côté de l’hémicycle, à gauche, c’est la consternation. L’indignation totale. Les visages sont fermés, les regards médusés. On a quitté le débat démocratique pour se retrouver dans une cour de récréation, où celui qui crie le plus fort a gagné la bataille de l’attention.
Mais le show Tanguy n’est pas terminé. Il n’a fait que commencer. Après avoir été rappelé à l’ordre par un “Je vous en prie, collègue” d’un membre de la gauche, le député RN enchaîne, visiblement ravi de son effet. Il pousse un autre cri, un “cri du cœur” selon le commentateur de la vidéo, avant de lancer, dans un geste d’apaisement feint et d’une ironie mordante : “Silence pour la France !”.
Le voilà qui se moque des “tours” de scrutin, faisant allusion aux différentes élections et motions de censure, parlant de “5e tour” raté et de “6e tour” à venir. Il demande “un peu de légèreté” après des heures de débats difficiles, s’auto-satisfaisant d’avoir “un peu rigolé”. Il va jusqu’à remercier le personnel de l’Assemblée, la présidente de séance Hélène Laporte, puis, dans un élan de provocation ultime, il se tourne vers ses meilleurs ennemis : “Et même vous, les gens de gauche ! Quand même ! Parce que même si vous êtes parfois très pénibles… vous nous permettez d’être drôles !”.
La salle explose à nouveau. “La meilleure de la soirée, sans aucun doute”, ironise la voix off. Après ce qu’il appelle lui-même un “grand moment de dignité”, le député tente alors de reprendre le fil de son discours comme si de rien n’était. Il se replace, redevient sérieux, et se permet même une dernière blague en affirmant que lui et son groupe ont été “constructifs”. Qui peut encore le prendre au sérieux à cet instant ?
Il poursuit sa diatribe, énumérant les propositions de son groupe : diminution des abonnements téléphoniques, limite des frais bancaires, hausse des salaires. Il parle d’économies sur “l’immigration” et sur “l’Union européenne” pour “rendre de l’argent aux Français”. Il attaque la TVA, ce “socle injuste et spoliateur”. Mais le fond est noyé par la forme. Le message est devenu inaudible, totalement éclipsé par le spectacle.

Il conclut son intervention par un dernier coup de menton, une dernière pique en réponse à une interruption qu’on ne distingue pas : “…et vous ne savez toujours pas compter !”. Le coup de grâce. Il ne peut pas s’en empêcher.
Cet épisode, à la fois comique et profondément troublant, en dit long sur l’état du débat public. Il pose la question de la “dignité” de la fonction de député et de la transformation de l’arène politique en une scène de théâtre permanent, où la recherche du buzz et la provocation l’emportent sur l’échange d’idées. Jean-Philippe Tanguy n’a pas seulement fait un discours ; il a fait une performance. Il a réussi à capter l’attention, à faire rire son camp et à exaspérer l’autre. Mais à quel prix ?
Le niveau du débat à l’Assemblée nationale a-t-il atteint un point de non-retour ? Est-ce le signe d’une “normalisation” d’un style politique autrefois marginal, ou simplement une “nuit difficile” qui a mal tourné ? Une chose est sûre : ce moment restera dans les annales. Pour le meilleur ou pour le pire, “Nous sommes des Spartiates” a résonné dans l’hémicycle. Et la politique française, ce jour-là, ressemblait un peu moins à un débat qu’à un spectacle total.

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