Il est le visage du sourire quotidien, l’animateur qui apporte la bonne humeur dans des millions de foyers chaque midi. Pourtant, derrière la façade lumineuse de l’homme de télévision, il y a un homme au cœur brisé. Jean-Luc Reichmann traverse une épreuve d’une tristesse infinie. Dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 septembre, il a annoncé une nouvelle que tous les amoureux des animaux redoutent : la mort de sa chienne adorée, Donna. Un membre à part entière de sa famille, mais aussi une véritable star du petit écran, qui s’est éteinte après un combat acharné contre la maladie.

“Nous avons l’immense tristesse de vous faire part que Donna a rejoint le paradis des chiens. Nous sommes dévastés.” Ces quelques mots, publiés sur son compte Instagram, ont suffi à fendre le cœur de ses millions d’abonnés. Le terme “dévastés” n’est pas choisi au hasard. Il traduit la profondeur du vide laissé par cet animal exceptionnel, qui partageait la vie de l’animateur et de sa compagne, Nathalie Lecoultre, depuis douze ans.

L’histoire de Donna est avant tout une histoire de sauvetage, un conte de fées qui avait commencé dans un refuge. “Nous l’avions recueillie au refuge d’Ajaccio il y a 12 ans, où elle avait été abandonnée”, précise Jean-Luc Reichmann dans son hommage. Douze années d’un bonheur qui venait panser la plaie originelle de l’abandon. Douze années où Donna a pu connaître l’amour inconditionnel d’une famille, elle qui avait été laissée pour compte. Cette adoption était un acte d’amour qui a transformé la vie de l’animateur autant que celle de l’animal.

Mais ces dernières années, l’ombre de la maladie avait commencé à planer. La famille Reichmann vivait avec l’angoisse d’une épée de Damoclès. “Elle s’est merveilleusement battue pendant ces trois dernières années face au cancer”, écrit l’animateur. Trois ans. Trois longues années de visites chez le vétérinaire, de traitements, d’espoirs et de rechutes. Trois années durant lesquelles Donna a fait preuve d’une résilience qui forçait l’admiration de ses maîtres. Jean-Luc Reichmann exprime cette dualité propre au deuil : la dévastation de la perte, mais aussi une immense “fierté” face au courage de sa compagne à quatre pattes. “Elle n’a jamais voulu nous décevoir, jusqu’au bout.”

Ce qui rend la perte de Donna si particulière, c’est qu’elle n’était pas seulement un animal de compagnie. Elle était aussi une collègue, une actrice, une star à part entière. Le grand public la connaissait bien. Donna était l’un des visages, ou plutôt l’une des boules de poils, les plus attachantes de la série à succès de TF1, “Léo Matteï, Brigade des mineurs”, dans laquelle Jean-Luc Reichmann tient le rôle principal.

Son arrivée dans la fiction n’était pas anodine. Elle était, là encore, une preuve d’amour et de résilience. Donna avait rejoint les plateaux de tournage quelques mois seulement après avoir subi une lourde opération : l’amputation d’une patte, rendue nécessaire à cause d’une tumeur. Plutôt que de cacher ce handicap, Jean-Luc Reichmann avait pris une décision forte, bouleversante : il avait choisi d’insérer cette épreuve au scénario. Donna, la chienne à trois pattes, devenait ainsi un personnage de la série, un symbole de courage, montrant à des millions de téléspectateurs que la vie ne s’arrête pas avec un handicap.

Sur les tournages, Donna n’était pas un simple accessoire. Elle était devenue la coqueluche de toute l’équipe. Jean-Luc Reichmann, dans une interview passée, ne tarissait pas d’éloges sur son talent inné. “Elle est fantastique. Elle prend la lumière, tu lui dis de ne pas bouger, elle ne bouge pas. J’en ai vu des animaux sur les plateaux, mais elle a une aisance devant les caméras impressionnante”, confiait-il. Il la décrivait avec une tendresse infinie : “Donna a vraiment beaucoup de charisme. Elle est super douce. C’est un amour. C’est elle la vraie star !”

SEQ Léo Mattei : Jean-Luc Reichmann tourne-t-il lui-même les scènes en moto  ?

Aujourd’hui, cette “vraie star” a tiré sa révérence. Le plateau de Léo Matteï semblera bien vide sans sa présence douce et charismatique. La maison familiale, elle aussi, est empreinte de ce silence assourdissant. Récemment, la famille s’était agrandie avec l’arrivée de Zigi, un chaton abandonné que l’animateur avait lui-même sauvé et nourri au biberon. Le petit félin avait tissé des liens forts avec Donna, trouvant en elle une grande sœur protectrice. Lui aussi, à sa manière, doit ressentir l’absence.

Face à ce deuil, les messages de soutien ont afflué. Le monde de la télévision, qui connaît la passion de l’animateur pour les animaux, s’est mobilisé. “C’est perdre un membre de sa famille. Quelle tristesse. Je vous embrasse fort”, a commenté Nathalie Marquay. “Je pense très fort à vous et à Donna”, a réagi Karine Ferri. Des mots qui témoignent de l’empathie collective face à une douleur que beaucoup ont connue.

La perte d’un animal est un chagrin souvent incompris, parfois minimisé. En partageant sa “dévastation” avec autant de transparence, Jean-Luc Reichmann donne une voix à tous ceux qui ont pleuré un compagnon. Il rappelle qu’un chien, un chat, est un membre de la famille, un confident silencieux dont l’amour est pur et inconditionnel.

L’hommage de l’animateur se conclut par des mots d’une simplicité déchirante, qui résument l’empreinte indélébile laissée par cet être exceptionnel : “Aujourd’hui, nous te pleurons. Tu es à tout jamais dans notre vie, Donna.” Le paradis des chiens a accueilli une star. Une star qui a commencé sa vie abandonnée dans un refuge corse et l’a terminée en héroïne de télévision, aimée par des millions de gens, et pleurée par un homme qui voyait en elle bien plus qu’une chienne : un membre de sa famille, une battante, un “amour”.