Mimie Mathy, l’actrice emblématique et l’ange gardien du petit écran, a toujours captivé le cœur des Français. Avec sa personnalité pétillante, son humour décapant et sa résilience inébranlable, elle incarne une force de la nature qui a su transformer sa “différence” en une véritable signature. Dans une interview rare et touchante, Mimie Mathy se livre sur son parcours, de son enfance à sa carrière, partageant des leçons de vie précieuses et une vision optimiste qui inspire des millions de personnes.

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Mimie Mathy est avant tout une histoire de détermination et d’acceptation de soi. Dès son plus jeune âge, ses parents lui ont inculqué des valeurs fortes qui ont forgé sa personnalité unique. “Mes parents m’ont jamais caché, m’ont jamais dit ‘Attention, alors tu vas souffrir, tu vas…’ Ils m’ont dit ‘Tu es belle, tu es petite et et toi tu n’es pas comme les autres mais les autres ne seront pas comme toi surtout’”, se souvient-elle. Cette éducation, basée sur l’autonomie et la confiance en soi, lui a appris à ne jamais se laisser abattre. Face aux obstacles du quotidien, comme atteindre un objet trop haut, la réponse était simple : “tu n’attrapes pas, et bien tu prends une chaise puis tu attraperas quoi. Débrouille-toi.” Cette philosophie de vie a fait d’elle une femme capable de surmonter toutes les épreuves, armée d’une force intérieure redoutable.

Pour Mimie Mathy, sa taille n’est pas un handicap, mais une “différence”. Un mot lourd de sens, qu’elle préfère à “nain”, un terme qu’elle “déteste” car il est “toujours associé à difforme, à grotesque, à méchant”. Elle a délibérément choisi de faire sa propre révolution, de transformer cette étiquette négative en une image positive et bienveillante. “C’est simplement une femme qui essaie de faire le bien”, affirme-t-elle, parlant de son personnage de Joséphine. “Je suis arrivée pour dire bon voilà moi je suis comme ça, vous me prenez comme ça, je vais pas être le nain méchant qui court après tout le monde qui n’attrape pas et et qui se fait tuer à la fin de tous les films.”

Cette approche décomplexée et authentique est sans doute l’une des clés de son incroyable popularité. Elle pense que le fait d’assumer sa différence aide d’autres personnes à accepter leurs propres “bobos physiques” ou leurs imperfections. Son optimisme contagieux n’est pas une façade, mais une philosophie profondément enracinée. “C’est la faute de mes parents, je dirais mais dans le sens positif”, explique-elle. Ils lui ont enseigné à ne jamais jouer sur la pitié, mais plutôt à montrer sa force et sa capacité à se battre.

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La carrière de Mimie Mathy est indissociable de sa résilience. Elle a toujours cherché à être vue, à exister, et la scène est devenue son terrain de jeu naturel. “Palman m’a dit un jour tu avais pas le choix. De toute façon dans la foule tu étouffes. Donc il fallait que tu sois sur scène”, raconte-t-elle. Cet instinct de survie et ce désir ardent de se surpasser sont les moteurs de sa réussite. Bien sûr, même l’infatigable Mimie Mathy connaît des moments de “mou”, des jours où “elle fait la gueule”, comme tout le monde. Son mari peut en témoigner.

Ce qu’elle n’aime pas qu’on dise d’elle ? Qu’elle est méchante. Elle a été blessée par des rumeurs la décrivant comme “l’horreur” sur les tournages, “prétentieuse et indifférente aux autres”. “Ça je crois que c’est la chose qui me blesse le plus parce que c’est à l’opposé de ce que je suis”, confie-t-elle. Cependant, elle ne tolère pas le manque de respect en public, n’hésitant pas à recadrer les personnes mal élevées qui la “tapent dans le dos” ou la “chopent par les cheveux”.

Malgré sa grande affection pour les enfants et son rôle d’ange gardien, Mimie Mathy n’a pas eu d’enfants biologiques. Une décision qu’elle explique avec une franchise désarmante. Elle a rencontré son mari “trop tard” pour fonder une famille. De plus, elle a toujours eu des doutes sur sa capacité à gérer l’éventualité d’avoir un enfant qui hériterait de sa petite taille, craignant les difficultés que cela pourrait engendrer pour lui. “Est-ce que j’aurais pris le risque ? La question ne s’est pas posée mais je pense que je ne l’aurais pas pris”, avoue-t-elle, montrant une vulnérabilité rare. Néanmoins, elle a quatre “enfants” dans sa corbeille de mariage, les enfants de son mari, et entretient un lien particulier avec les jeunes. Elle pense que sa taille contribue à créer une “complicité” immédiate avec les enfants, qui se sentent à l’aise avec elle.

Mimie Mathy utilise une métaphore poétique pour décrire la vie : “La vie est un pull que l’on tricote.” On mélange des “pelotes noires, grises, roses”, et c’est à nous de créer un tableau qui, à la fin de notre vie, sera “soit une grosse gribouille, soit un truc joli”. Une vision colorée et pleine d’espoir. Elle rêve même de jouer un rôle de “méchante de James Bond”. Une envie de surprendre, de briser les codes, tout en gardant cette autodérision qui la caractérise. “Je suis lucide”, dit-elle, se moquant de l’idée d’être une James Bond Girl, mais consciente que cela “renouvelerait le genre”.

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La notoriété, selon elle, change le regard des gens, mais pas celui de ceux qui ne l’aiment pas et “ont du mal à comprendre qu’un petit machin d’1m32 fasse de l’audience et soit connu et aimé”. Elle trouve “formidable” de figurer parmi les personnalités préférées des Français, un sondage qui la “éclate”. C’est une fierté pour elle et surtout pour ses parents, qui ont eu “des grosses trouilles” quand elle leur a annoncé vouloir faire ce métier. Pour elle, ce résultat prouve que la société “n’est pas trop pourrie”, surtout quand elle voit “un noir, un arabe et une personne de petite taille dans les trois premiers”. Elle fait référence à Yannick Noah et Zinedine Zidane, soulignant l’importance de la tolérance dans une société qui se pose encore des questions sur le sujet.

Si elle avait un coup de baguette magique, Mimie Mathy souhaiterait que “les Restos du Cœur n’existent plus”, qu’il n’y ait “plus de pauvre dans la rue”, et que “tout le monde ait le droit d’avoir un travail, un logement”. Un rêve simple mais profondément humain, qui révèle la générosité de son cœur. Elle préfère être comédienne qu’homme politique, consciente de la complexité de ces problèmes, mais n’en perd pas son engagement pour autant. Mimie Mathy, c’est la preuve vivante qu’avec de l’humour, de la résilience et une bonne dose d’amour, on peut déplacer des montagnes et inspirer le monde entier.