Michel Sardou : “L’ambition, ça bouffe la vie !”, l’aveu déchirant d’une icône sur les revers de la gloire
Michel Sardou, l’un des piliers incontournables de la chanson française, dont la carrière s’étend sur plusieurs décennies, est une figure qui ne laisse personne indifférent. Reconnu pour ses textes percutants, sa voix puissante et sa présence scénique électrisante, l’artiste a toujours cultivé une image de force et de conviction. Pourtant, derrière le rideau de la célébrité et les innombrables succès, se cache un homme aux confidences inattendues, qui n’hésite pas à dévoiler les cicatrices profondes laissées par une vie dévouée à l’ambition. Dans un entretien d’une rare sincérité, Michel Sardou se livre, sans fard, sur le prix de la gloire, la solitude du succès et les regrets personnels qui ont jalonné son parcours. “L’ambition, ça bouffe la vie !”, assène-t-il, une phrase lourde de sens qui résonne comme un cri du cœur, révélant la face cachée d’une existence vouée à l’art.
L’entretien débute sur une note révélatrice concernant son public. Michel Sardou le reconnaît sans détour : son “vrai public c’est féminin”. Les femmes, plus fidèles, sont celles qui, selon lui, “entraînent le mari qui veut pas y aller”. Cette observation, teintée d’humour et de réalisme, met en lumière une dynamique particulière de sa relation avec son auditoire. Mais au-delà de la scène, l’homme Sardou se distingue radicalement du personnage public. Il est “normal”, ne “mélange pas la vie privée la vie la vie publique”. Cette soif d’intimité et ce besoin de préserver son espace personnel le poussent à adopter une attitude de défense face aux importuns. “Je n’aime pas les emmerdeurs”, affirme-t-il, expliquant qu’il crée une “espèce de vide” autour de lui pour qu’on lui “foutre la paix”. Une carapace nécessaire pour naviguer dans un monde où la célébrité peut devenir envahissante.
La question de l’image est un autre point sensible pour l’artiste. Connu pour ses expressions parfois renfrognées sur les photos, il révèle l’origine d’un “traumatisme” lié aux “faux reportages” et aux “faux petits-déjeuners dans le lit avec sa femme” imposés par les magazines. Ces mises en scène artificielles l’ont profondément marqué, le poussant à refuser de sourire sur commande. “Prends-moi comme je suis”, lance-t-il, résigné, témoignant d’une authenticité farouche qui refuse la superficialité médiatique. Une forme de pudeur, une “timidité” au fond, qui l’ont toujours caractérisé.
À l’approche de ses 62 ans, l’âge n’est pas une source d’angoisse pour Michel Sardou. Il n’a “ni peur” de vieillir et voit un “avantage” dans le temps qui passe : celui de pouvoir enfin faire ce qu’il aime. Ce constat amène une interrogation cruciale : pourquoi n’a-t-il pas fait ce qu’il voulait jusqu’à présent ? La réponse est sans appel : “J’ai pas pu”. Le “mécanisme de la vie”, la spirale infernale de la carrière, l’a happé. “On est lancé, il faut s’affirmer, il faut refaire un deuxième, faut prouver”. Une course effrénée où le temps ne s’arrête jamais : “on a à peine fini le spectacle qu’on est déjà dans le prochain disque”.
C’est là que réside le cœur de son aveu le plus poignant : la carrière a dévoré sa vie. Il confie avoir été “300 jours absent de la maison”, mais sans “profiter vraiment de la vie, sans profiter de rien”. Sa vie se résumait alors à une succession de concerts, de chambres d’hôtel impersonnelles et de moments de décompression solitaires, souvent accompagnés d’alcool. Ce rythme effréné l’a empêché de profiter des “femmes” de sa vie et, plus grave encore, de voir grandir ses enfants. “J’ai raté mes femmes, j’ai raté mes… oui oui oui, j’ai eu ma vie il y a eu des échecs à cause de ça”. Le regret est palpable, celui d’être passé “à côté de ses enfants”, de ne les avoir vus que “d’un seul coup, bonjour monsieur, ah papa oui”. Si ce n’est pas un “regret” au sens strict — “on va pas regretter ce qui est fait” — c’est une prise de conscience tardive et douloureuse. Il tente de se “rattraper maintenant”.
L’ambition, cette force motrice de sa carrière, est également la source de cette dévastation personnelle. “L’ambition, ça bouffe la vie, ça bouffe l’amour”. Cette quête incessante de succès, ce désir que “ça marche, que ça cogne”, a tout emporté sur son passage. Un aveu brutal qui met en lumière la dichotomie entre la réussite professionnelle éclatante et le vide personnel qu’elle peut engendrer.
Au-delà de ces confidences intimes, Michel Sardou évoque également sa relation complexe avec la provocation et la liberté d’expression. Il se décrit comme un “anarchiste conservateur”, refusant d’être encarté politiquement. Ses chansons, parfois controversées, comme “Je suis pour” (sur la loi du talion, et non la peine de mort, comme il le précise) ou “Les villes de solitude” (où une phrase sur le viol est sortie de son contexte), lui ont valu des critiques virulentes et l’ont blessé. Il reconnaît une “maladresse” dans le choix des titres ou des paroles, mais dénonce le refus de certains d’entendre ses explications. Il a été traité de “fachos”, ce qui l’a “fait un peu chier”, mais il était “très jeune” et n’a pas vraiment “rendu compte de la portée” de ses mots à l’époque.
L’interview aborde également sa relation avec ses parents, Fernand et Jackie Sardou, figures emblématiques du spectacle. Élevé en pension, il les voyait peu, un problème récurrent d’absence qui semble avoir marqué son propre rapport à la paternité. Il confie avoir “mieux connu” ses parents “quand ils sont morts”, faute de temps et d’un dialogue authentique de leur vivant. Sa mère, un “char d’assaut” avec une voix terrible qui l’appelait “Minou”, et son père, “très calme, très réservé, très secret”, ont façonné un rapport complexe à l’autorité et à l’expression des sentiments. Il se souvient d’une rare marque de fierté de son père, qui, après un spectacle, lui a dit : “C’est bien, c’est bien… mais entre les chansons pourquoi tu souris pas, pourquoi tu leur remercies pas”. Un conseil simple, mais qui a pris tout son sens après leur disparition.
Aujourd’hui, Michel Sardou semble avoir trouvé un certain équilibre dans sa vie de couple avec Anne-Marie Perrier, directrice longtemps de Elle Magazine. Ils se connaissaient “depuis très longtemps” et se sont “trouvés”. Il apprécie qu’elle “s’occupe de moi bien intelligemment”. Il est conscient de son tempérament d’artiste, reconnaissant que lorsque “je bascule après quand je suis dans mon dans mon métier faut savoir que là il y a plus rien qui existe c’est que ça”. Une femme doit comprendre cette exigence artistique. Il recherche une “femme” sur laquelle il peut se “reposer”, “se laisser aller”, “montrer son chagrin”, “son vrai visage”, “sa peur”, “ses craintes”, mais pas une mère ni une sœur. Une compagne, une “vraie”, avec qui partager l’intimité, loin des “Lolita” dont il s’est “toujours méfié”.
Interrogé sur le fait d’être un “tombeur malgré lui”, il répond avec l’humour qu’on lui connaît : “je drague pas, je m’assois dans un point, je la gueule, elles viennent toute seule”. Une pirouette qui masque peut-être une certaine désinvolture face à son pouvoir d’attraction.
Enfin, Michel Sardou aborde la question de l’héritage, non pas matériel, mais symbolique. Son fils, David, a dû lutter pour “se faire un prénom”, pour ne pas être “le fils de Michel Sardou”, une démarche qu’il juge essentielle pour “se prouver à soi-même qu’on est bon”. Il reconnaît avoir été un “père totalement absent”, laissant l’éducation de ses enfants à leur mère. Il avoue son incapacité à s’occuper d’un bébé : “un bébé je sais pas je sais pas ce qu’on en fait d’un bébé moi je sais pas comment je sais pas me démerder avec”. Il a commencé à s’intéresser à ses enfants “qu’ils ont été un petit peu plus adultes quand on pvit se parler”.
Quant à l’héritage de son propre père, Fernand, il est clair : il ne lui a “rien laissé”, sauf “son chapeau”. Il a “horreur des héritages”, car il n’y a “aucun mérite”. Cette philosophie de vie, axée sur l’autonomie et le mérite personnel, se reflète dans ses dernières paroles. “Aucun regret, non”, lance-t-il, citant ses propres paroles : “j’ai vécu, j’ai vécu pour ne rien manquer”. Une conclusion qui, malgré les confidences douloureuses, réaffirme une forme de plénitude et d’acceptation de son parcours.
Michel Sardou, l’homme aux multiples facettes, se révèle donc dans cet entretien comme un artiste complexe, dont la vie a été une quête incessante de succès, mais aussi un combat constant pour concilier l’ambition dévorante avec les impératifs d’une vie personnelle épanouie. Ses aveux, empreints d’une lucidité parfois brutale, offrent une perspective unique sur le prix de la célébrité et l’importance de chérir les moments et les êtres qui donnent un sens profond à l’existence. Au-delà des polémiques et des succès, c’est l’image d’un homme authentique qui émerge, un homme qui, même au sommet de sa gloire, a su regarder en arrière pour mesurer les sacrifices et les leçons tirées d’une vie extraordinaire.
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