Il y a des moments de télévision qui s’évaporent aussitôt diffusés, et d’autres qui, par la magie de l’imprévu et du génie comique, s’inscrivent instantanément dans la légende du petit écran. Le piège tendu à l’émission culte Motus par l’humoriste John Eledjam, sous la houlette de Cyril Hanouna, appartient définitivement à cette seconde catégorie. Une descente aux enfers hilarante pour le flegmatique Thierry Beccaro, transformée en pépite d’or pour les téléspectateurs. Retour sur ce jour où le jeu le plus carré de France 2 a sombré dans un chaos absolu.
Le sanctuaire violé : Motus, cible inattendue
Pour comprendre la saveur de ce canular, il faut d’abord planter le décor. Motus, c’est la Suisse du paysage audiovisuel français. Un jeu rythmé par des règles strictes, une ambiance bon enfant, des candidats souvent sérieux – beaucoup d’enseignants, de passionnés de mots croisés – et un animateur, Thierry Beccaro, connu pour sa bienveillance et son professionnalisme à toute épreuve. S’attaquer à ce monument de stabilité, c’est comme vouloir organiser une rave party dans une bibliothèque : le contraste est la clé du succès.
Et c’est précisément ce contraste qu’a exploité Cyril Hanouna en envoyant son “sniper” de l’humour, John Eledjam, infiltrer le plateau. La mission : faire imploser l’émission de l’intérieur, tout en gardant un sérieux imperturbable.

L’entrée en scène d’Enrico, l’OVNI de Cergy
Le sketch commence dès les présentations, moment crucial où l’animateur tente de mettre à l’aise ses invités. Face à une équipe d’institutrices venues d’Arras, modèles de politesse et de calme, se dresse le duo improbable composé de Désiré et de son partenaire “Enrico”.
Enrico, incarné par un John Eledjam au sommet de son art, se présente comme un “professeur de karaté Bushido” venant de Cergy. Dès les premières secondes, le ton est donné. Lorsque Thierry Beccaro, curieux, l’interroge sur cette discipline, la réponse fuse, brutale et absurde : “Le Bushido, c’est un dérivé d’un mot chinois qui veut dire ‘dans ta face’.”
Le regard de Thierry Beccaro vacille une première fois. On sent l’animateur chevronné tenter de rationaliser, de garder le fil, mais le malaise s’installe. Enrico ne s’arrête pas là. Il se lance dans une démonstration physique, mimant des coups violents, invectivant des adversaires imaginaires, et brisant la distance sociale sacrée du plateau télé. “Viens là, viens là !” hurle-t-il, transformant le studio feutré en tatami de zone industrielle. Beccaro, sourire figé, tente de reprendre la main, mais le ver est déjà dans le fruit.
Le massacre de la langue française
Si l’attitude physique d’Enrico est déstabilisante, c’est lors du jeu lui-même que le piège se referme. Motus est un jeu de lettres, de précision, d’orthographe. John Eledjam va s’acharner à piétiner ces fondamentaux avec une créativité démoniaque.
Premier mot proposé : “Bouloche”. Jusque-là, tout va bien. Mais l’orthographe qui suit est un attentat visuel. Puis vient “Ballonné”. Eledjam propose des lettres au hasard, ajoute des “N”, des “R”, sous le regard désespéré de son partenaire et l’agacement croissant de Thierry Beccaro. “Il est nul, il est nul !” s’exclame le faux candidat, jouant la mauvaise foi avec une conviction effarante.
Le génie de la séquence réside dans la réaction de Beccaro. Loin de se douter immédiatement d’un canular, il puise dans ses réserves de patience. Il tente d’aider, de corriger, de comprendre. Il est l’instituteur face à l’élève turbulent, ignorant que l’élève est en réalité un acteur venu pour le rendre fou.

Drague lourde et malaise palpable
Comme si l’incompétence ne suffisait pas, Enrico ajoute une couche de gêne sociale en draguant ouvertement Belinda, la candidate adverse. “J’ai un vrai coup de foudre pour Belinda, pour être très sincère… Sinon je lui pète la gueule”. La phrase est lâchée, mélangeant séduction et menace dans un cocktail surréaliste.
Le plateau est sous tension. Les rires du public sont nerveux. On sent que la production elle-même (ceux qui ne sont pas au courant) doit être en panique en régie. Beccaro, lui, commence à transpirer. Il voit son émission lui échapper.
L’apothéose : “Mélange !” et vulgarité
Le clou du spectacle arrive au moment du tirage des boules, rituel sacré de Motus. Enrico s’empare du mélangeur et refuse de s’arrêter. “Mélange, mélange, mélange !” répète-t-il frénétiquement pendant d’interminables secondes, forçant Beccaro à intervenir physiquement. “Mais c’est quoi ce truc ?” lâche l’animateur, dont la carapace commence à se fissurer sérieusement.
Puis, le coup de grâce. Pour le dernier mot, Eledjam abandonne toute subtilité. Il propose : “Couille”. Silence de mort. Beccaro est sidéré. “Non, non…” murmure-t-il. Eledjam insiste. Il enchaîne : “Foufoune”.
C’est le mot de trop. Ou plutôt, le mot qui déclenche l’étincelle de la lucidité chez Thierry Beccaro. Impossible qu’un vrai candidat dise ça. Impossible que le casting ait laissé passer un tel énergumène. L’animateur s’arrête, regarde autour de lui, scrute les caméras. “Foufoune, sors de ce corps Cyril !” lance-t-il, ayant enfin identifié la signature de son bourreau.
La révélation et l’hommage
La tension retombe d’un coup. Beccaro comprend. “On me dit souvent que je ressemble à Kad Merad”, avait lancé Eledjam plus tôt, un indice énorme que l’animateur n’avait pas relevé dans le feu de l’action.
Le piège se termine dans un mélange de soulagement et de rire. Thierry Beccaro, grand seigneur, encaisse la blague avec le fair-play qui le caractérise. Cyril Hanouna, depuis son studio, exulte. Le “piège de Motus” est instantanément devenu un classique, rediffusé en boucle dans les bêtisiers de fin d’année.

Pourquoi c’est du génie ?
Au-delà du rire, cette séquence est une leçon de comédie. John Eledjam tient son personnage sans jamais flancher, même face à l’énormité de ses propos. Il joue sur le fil du rasoir, poussant le bouchon juste assez loin pour créer le malaise, mais pas assez pour se faire expulser par la sécurité avant la chute.
C’est aussi un hommage involontaire à Thierry Beccaro. Sa patience, sa tentative désespérée de maintenir la dignité de son émission face à l’absurde, prouvent quel grand professionnel il était. Il n’a jamais perdu son sang-froid, jamais humilié le candidat (qu’il croyait réel), cherchant toujours à sauver les meubles.
Ce jour-là, Motus a perdu le contrôle, mais la télévision a gagné une séquence d’anthologie. Une preuve que même les machines les mieux huilées ne sont pas à l’abri d’un grain de sable… surtout quand ce grain de sable est ceinture noire de “Karaté Bushido”.
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