Christine Bravo s’insurge contre Michel Drucker dans Les Grosses Têtes : “Ce n’est pas humain !”

Vendredi 13 juin 2025, sur le plateau de l’émission culte Les Grosses Têtes, un moment inattendu a mis le feu aux poudres. Christine Bravo, célèbre chroniqueuse et animatrice au franc-parler légendaire, a exprimé une vive colère à l’annonce d’un nouveau programme confié à Michel Drucker sur France 3. À 82 ans, l’animateur emblématique ne semble pas prêt à tirer sa révérence, et ce dynamisme n’est pas au goût de tout le monde.

Depuis plus de six décennies, Michel Drucker est un pilier de la télévision française. Sa première apparition remonte au 20 novembre 1964, alors qu’il réalisait une interview à l’aéroport d’Orly pour le journal télévisé, interrogeant des sportifs et entraîneurs fraîchement rentrés des Jeux para-olympiques de Tokyo. Depuis ce jour, l’animateur n’a jamais quitté le petit écran, multipliant les émissions et les décennies de carrière. Mais cette longévité commence à susciter des crispations.

Christine Bravo, furieuse, dénonce un “deux poids, deux mesures”

Ce vendredi, lorsqu’elle apprend en direct que Michel Drucker va animer une nouvelle émission sur France 3, Christine Bravo laisse éclater son exaspération. Loin de mâcher ses mots, elle dénonce une forme d’injustice criante dans le paysage audiovisuel français.

« Ce n’est pas humain. Toutes les bonnes femmes au-dessus de cinquante ans se sont fait dégager de la télé parce que vieilles et moches et l’autre, il est là, il a encore une émission », s’indigne-t-elle avec virulence.

Ses propos, crus et directs, créent immédiatement un malaise en plateau. Laurent Ruquier, animateur des Grosses Têtes, tente d’apaiser la situation en recadrant doucement sa chroniqueuse.

« On ne l’appelle pas l’autre, c’est notre taulier, Michel Drucker », rappelle-t-il fermement, soulignant le respect dû à une figure historique du PAF.

Mais loin de se rétracter, Christine Bravo persiste. Selon elle, la télévision française souffre d’un profond déséquilibre en matière de représentations et d’opportunités.

« On pourrait donner des émissions à des femmes plutôt qu’à des vieux », lance-t-elle, sans détour, provoquant quelques rires nerveux mais aussi une réflexion de fond.

Une critique plus large du système télévisuel

Au-delà du cas Drucker, Christine Bravo met le doigt sur une problématique récurrente : l’éviction quasi systématique des femmes de plus de cinquante ans à l’écran. Nombreuses sont les figures féminines de la télévision qui ont vu leurs carrières s’arrêter brutalement, tandis que leurs homologues masculins continuaient à occuper les créneaux en prime time bien au-delà de l’âge de la retraite.

Son coup de gueule résonne comme un plaidoyer pour plus d’équité. Si certains y voient de l’aigreur, d’autres reconnaissent une forme de lucidité face à une réalité bien ancrée.

Laurent Ruquier prend la défense de son confrère… et de lui-même

Mais Laurent Ruquier ne laisse pas passer les attaques sans réagir. À ses yeux, l’âge ne devrait jamais être un critère pour juger de la légitimité d’un animateur à l’antenne.

« Il n’y a pas d’âge pour avoir une nouvelle émission », martèle-t-il. Une phrase qui, si elle s’applique à Michel Drucker, pourrait aussi s’adresser à lui-même.

En effet, l’animateur en profite pour rappeler qu’il est lui aussi à la tête d’un nouveau programme diffusé le samedi 14 juin sur la chaîne T18. Une manière subtile de mettre les choses en perspective… ou de détourner le débat ?

Christine Bravo, fidèle à elle-même, ne se laisse pas impressionner :

« Ça aussi, ce n’est pas normal », lance-t-elle, avec un ton à la fois moqueur et provocateur.

Ruquier, de son côté, conclut avec une pointe d’ironie :

« Puisque Michel Drucker a une nouvelle émission ce soir, je ne vois pas pourquoi je n’en aurais pas une nouvelle. »

Une séquence symptomatique d’un débat profond

Ce vif échange entre deux personnalités emblématiques de la télévision française dépasse la simple anecdote. Il illustre une tension latente dans le monde médiatique, où les dynamiques de pouvoir, d’âge, et de genre restent des sujets sensibles.

Si la longévité de Michel Drucker force le respect, elle soulève également des questions sur le renouvellement des visages à l’antenne. Faut-il laisser plus de place aux jeunes talents ? Ou au contraire, valoriser l’expérience des anciens ? Et surtout, pourquoi les femmes ne bénéficient-elles pas de la même tolérance au vieillissement que leurs collègues masculins ?

En provoquant ce débat, Christine Bravo ne fait peut-être que dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Une chose est sûre : la polémique n’est pas près de retomber.

En cette année 2025, la télévision française se retrouve confrontée à ses contradictions. Entre respect des figures historiques et soif de renouvellement, le débat est lancé. Michel Drucker, lui, poursuivra sa route. Et Christine Bravo, fidèle à son style, continuera de faire entendre sa voix — même si cela dérange.