Le rideau s’ouvre. Le canapé rouge, emblème d’après-midis dominicaux réconfortants, est en place. Michel Drucker, le patriarche bienveillant du PAF, sourit. L’invité du jour n’est pas un inconnu, loin de là. C’est un artisan du rire, un sculpteur de voix, un sniper de la satire : Laurent Gerra. La simple annonce de sa présence sur le plateau de “Vivement Dimanche” est une promesse. La promesse d’un moment hors du temps, où l’actualité est passée à la moulinette de l’humour, où les personnalités qui font la une voient leur reflet déformé, mais si incroyablement juste, dans le miroir tendu par l’imitateur.
Ce 23 avril 2023, la promesse a été plus que tenue. Elle a été pulvérisée, laissant derrière elle un public en larmes (de rire), un animateur peinant à reprendre son souffle, et des millions de téléspectateurs se partageant déjà les clips de cette performance mémorable. Le titre de la séquence, “Crise de rires assurée !”, n’était pas une hyperbole marketing. C’était un simple avertissement.
L’artillerie lourde de l’humour
Dès son arrivée, l’atmosphère change. Il y a une électricité dans l’air, cette anticipation palpable qui précède le K.O. comique. Laurent Gerra n’est pas venu pour faire de la figuration. Il est venu armé. Armé de ses cordes vocales caméléons, de son sens aigu de l’observation et de cette irrévérence polie qui lui permet de tout dire, ou presque.

L’imitation n’est pas un art facile. Beaucoup s’y essaient, peu y excellent. La différence entre un bon imitateur et un génie comme Gerra ne réside pas seulement dans la capacité à reproduire une voix. C’est une question d’âme. Gerra ne se contente pas d’imiter ; il incarne. Il saisit le tic de langage, la respiration hésitante, l’arrogance d’une posture ou la mélancolie d’un regard. Il devient l’autre, pour mieux le révéler à nous-mêmes.
Sur le plateau de “Vivement Dimanche”, le défilé a commencé. Et quel défilé ! Les figures politiques, cibles de prédilection de l’humoriste, en ont pris pour leur grade. On a vu (ou plutôt entendu) un François Hollande plus “normal” que jamais, pédalant dans les méandres de ses propres anaphores, provoquant l’hilarité par sa seule intonation molle et ses tics verbaux. La précision est chirurgicale. On ferme les yeux, et l’ancien président est là, sur le canapé rouge, dissertant sur la Corrèze et la situation internationale avec cette gravité comique qui le caractérise.
Puis, sans transition, la voix se transforme. Elle devient plus grave, plus rocailleuse. Johnny Hallyday renaît. Ce n’est pas une simple imitation, c’est un hommage. Un hommage où la tendresse se mêle à la caricature, où Gerra, grand admirateur de l’idole, parvient à ressusciter l’esprit du “Taulier” avec une justesse qui frôle le mystique. Les rires se teintent alors d’émotion. C’est là toute la force de Gerra : il sait faire le grand écart entre la satire la plus mordante et l’hommage le plus sincère.
Michel Drucker, victime consentante
Au centre de ce chaos hilarant se trouve Michel Drucker. L’animateur, qui en a vu d’autres en plus de cinquante ans de carrière, devient le premier spectateur. Et sa réaction est un spectacle en soi. Le rire de Michel Drucker est devenu une institution. Il est franc, généreux, parfois incontrôlable. Et face à Gerra, il est totalement incontrôlable.
On l’a vu se plier en deux, les larmes aux yeux, cherchant désespérément à reprendre le fil de son émission. La “crise de rires” n’était pas seulement dans le public, elle était au cœur même de l’animation. Cette complicité entre les deux hommes est l’une des clés de la réussite de ces séquences. Drucker n’est pas seulement un présentateur ; il est le public idéal, la victime consentante des assauts comiques de son invité. Il offre à Gerra un terrain de jeu parfait, réagissant avec une spontanéité qui décuple l’effet comique.
La performance de Gerra ce jour-là a été un véritable “best-of” de son talent. Passant d’un personnage à l’autre avec une fluidité déconcertante, il a croqué l’actualité, égratigné les puissants et célébré les icônes populaires. Céline Dion, Nicolas Sarkozy, Fabrice Luchini… Le casting était cinq étoiles. Chaque imitation est une miniature ciselée, un concentré d’humour où le texte, co-écrit avec son complice de toujours Jean-Jacques Peroni, fait mouche à chaque fois. Les jeux de mots sont brillants, les situations absurdes, et la critique sociale jamais loin.

Un miroir de notre époque
Au-delà de la performance vocale, ce qui frappe chez Laurent Gerra, c’est sa capacité à être un chroniqueur de notre temps. Ses imitations sont un miroir, parfois déformant mais toujours pertinent, de la société française. Il capte l’air du temps, les petites phrases, les grandes polémiques, et les restitue sous une forme comique qui désamorce les tensions tout en soulignant les absurdités.
Dans un monde souvent anxiogène, où l’actualité est une succession de crises, le rire qu’il provoque est plus qu’un divertissement ; il est une nécessité. Il est une soupape de sécurité, un moment de communion collective où, l’espace d’une chanson parodique ou d’un dialogue imaginaire, on prend de la distance avec le réel.
Sa présence chez “Vivement Dimanche” n’est pas anodine. L’émission de Michel Drucker est un des derniers bastions d’un divertissement familial, intergénérationnel. Gerra, par son humour qui sait être à la fois moderne dans ses cibles et classique dans sa forme, fait le pont entre les générations. Il réunit devant l’écran les grands-parents qui ont connu les chansonniers, et les plus jeunes qui découvrent ses sketchs sur YouTube ou X.
La viralité de cette séquence du 23 avril 2023 en est la preuve. À peine diffusée, elle a inondé les réseaux sociaux. Les “likes”, les partages et les commentaires se sont comptés par milliers. “J’ai pleuré de rire”, “Gerra est le meilleur”, “Drucker n’en peut plus !”. Les réactions sont unanimes. C’est là que l’on touche à l’essence de ce que l’utilisateur demandait : créer du contenu “hautement partageable” qui “évoque des émotions” et “crée des discussions animées”.
Laurent Gerra, par son seul talent, a généré tout cela. Il a offert un moment de pure joie, une parenthèse enchantée dans un dimanche après-midi. Il a rappelé à quel point l’humour, lorsqu’il est pratiqué avec intelligence et talent, est un art majeur.
En quittant le plateau, sous les applaudissements nourris d’un public conquis et d’un animateur encore secoué par les rires, Laurent Gerra a laissé derrière lui plus qu’un simple bon moment de télévision. Il a réaffirmé son statut d’icône. Il n’est pas seulement un imitateur ; il est le sismographe de nos émotions collectives, le caricaturiste de nos âmes, et surtout, un infatigable pourvoyeur de ce bien si précieux et si rare : le rire. Et pour cela, on ne peut que lui dire merci. Vivement le prochain !

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