Le chanteur a dédié son nouveau roman, « Quand arrivent les chevaux », au deuil de sa mère

Marc Lavoine vient de sortir un deuxième livre dans lequel il évoque le décès de sa mère, Quand arrivent les chevaux (Ed. Fayard). Un sujet difficile sur lequel la star a planché « trois semaines » seulement, mais qui est « resté sept ans sur (s) on bureau », comme il l’a raconté dans l’émission YouTube Legend. L’occasion pour le chanteur d’Elle a les yeux revolver de confier ses vues sur la mort. « Je n’aimerais pas la voir venir (la mort). Je préférais qu’elle ne me regarde pas dans les yeux, qu’elle me prenne par surprise », avoue-t-il.

Mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, celui qui est actuellement en couple avec Adriana Karembeu ne souhaite pas forcément être cueilli dans son sommeil. Le moment idéal serait pour lui plutôt « un soir au coucher du soleil ».

« Un soir au coucher du soleil »

« Je verrais le ballet des oiseaux avant le coucher du soleil, se projette-t-il. J’adore le ballet des oiseaux. C’est magnifique, les voir se déplacer en groupe et aller là où c’est rose. J’aimerais mourir là où c’est rose, là où le soleil se couche. » Et en fond sonore, c’est « le chant du vent et le bruit de la mer » que la star de 62 ans aimerait entendre comme ultime musique.

La mort semble avoir jalonné le parcours de l’artiste, notamment durant les années sida. « J’avais un copain qui était barman. Il m’offrait des verres et un jour, je vois des taches sur son visage, les sarcomes de Kaposi, et je n’ai pas voulu l’embrasser », se remémore-t-il avec amertume. « Je suis rentré chez moi, dans ma piaule de bonne, et je m’en suis vraiment voulu d’avoir eu peur et de ne pas avoir embrassé mon ami. Le lendemain, je suis revenu, je l’ai embrassé et je lui ai demandé pardon. Il m’a dit : “Merci, ne t’inquiète pas, je vais mourir” ».

Différentes visions

Marc Lavoine regrette qu’en France, on considère que « mourir est un péché », « mourir est impossible ». « En Afrique ou en Inde, la mort n’a pas le même regard, et on n’a pas la même vision de la mort ». Il y a une part de réécriture dans toute disparition selon lui. D’ailleurs, son premier roman, L’homme qui ment, sorti en 2015, lui a permis de réinventer une histoire, celle de son père, « qui s’est mal terminée ».

Alors lorsque son heure sera venue, ce sera le temps de la transmission pour ses quatre enfants, Simon, né en 1986, Yasmine, née en 1998, Roman en 2007 et Milo en 2010, qui pourront ouvrir l’histoire de leur propre paternel. « Quand je mourrai, ils vont les lire (mes livres). Je suis libre. Donc quand je mourrai, il restera quelque chose et ils le liront. Ils comprendront qui j’étais » conclut-il avec philosophie.

Marc Lavoine, figure emblématique de la chanson française, a récemment partagé ses réflexions profondes sur la mort, un sujet qui l’a particulièrement touché après le décès de sa mère. Dans une interview émouvante sur la chaîne YouTube Legend, le chanteur et écrivain a dévoilé ses pensées intimes sur la fin de vie, la culpabilité du deuil et ses souhaits personnels concernant ses derniers instants.

Un deuil douloureux : « Elle est mal morte »

Le décès de sa mère a bouleversé Marc Lavoine. Dans son roman Quand arrivent les chevaux, il raconte comment il a vécu cette perte. Il confie avoir longtemps ressenti une culpabilité profonde, pensant qu’il aurait pu agir différemment pour améliorer la situation. « Elle est mal morte », avoue-t-il, exprimant son regret de ne pas avoir pris des décisions plus fermes concernant les soins médicaux de sa mère .

Imaginer la fin : une vision poétique

Face à la mort, Marc Lavoine préfère l’imaginer d’une manière douce et poétique. Il déclare : « Je n’aimerais pas la voir venir. Je préférais qu’elle ne me regarde pas dans les yeux, qu’elle me prenne par surprise ». Il imagine ses derniers instants lors d’un soir au coucher du soleil, entouré du ballet des oiseaux et des sons apaisants de la mer et du vent .

La mort dans la société : un sujet tabou

Marc Lavoine souligne que, en France, la mort est souvent un sujet tabou. Il compare cette perception à celle d’autres cultures, comme en Afrique ou en Inde, où la mort est abordée plus ouvertement. Il évoque également une expérience personnelle marquante : « Quand le sida est arrivé en France, j’avais un copain qui était barman. Il m’offrait des verres, et un jour, je vois des taches sur son visage, les sarcomes de Kaposi, et je n’ai pas voulu l’embrasser. Je suis rentré chez moi, dans ma piaule de bonne, et je m’en suis vraiment voulu d’avoir eu peur et de ne pas avoir embrassé mon ami. Le lendemain, je suis revenu, je l’ai embrassé et je lui ai demandé pardon » .

L’écriture comme thérapie

Pour Marc Lavoine, l’écriture a été un moyen de surmonter son deuil. Son livre Quand arrivent les chevaux est une forme de catharsis, lui permettant d’exprimer ses émotions et de rendre hommage à sa mère. Il explique que ce roman était resté sur son bureau pendant plusieurs années avant qu’il ne prenne la décision de le publier. « J’ai été obligé de le sortir, j’avais peur de ce livre », confie-t-il .

Un regard sur l’au-delà

Bien que Marc Lavoine n’aborde pas directement ses croyances religieuses, il exprime une sensibilité spirituelle. Il parle de sa mère comme d’une présence continue dans sa vie, affirmant : « Elle me parle encore, je la sens ». Cette connexion spirituelle suggère une ouverture à l’idée d’une existence après la mort, même si elle reste implicite .

Conclusion

À travers ses confidences, Marc Lavoine nous invite à réfléchir sur notre propre rapport à la mort. Son témoignage, empreint de sincérité et de poésie, nous rappelle l’importance de vivre pleinement et de chérir nos proches. La mort, bien que redoutée, fait partie intégrante de la vie, et l’artiste nous encourage à l’aborder avec sérénité et acceptation.