Bonjour et bienvenue dans l’arène, le véritable “tribunal politique” de l’Assemblée Nationale. L’air y est irrespirable. La tension n’est pas palpable, elle est solide. D’un côté du ring, ou plutôt de la barre, se tient Maître Jean-Philippe Tanguy. Son rôle aujourd’hui : avocat passionné, défenseur ardent d’une cause qu’il juge sacrée. Sa cliente ? Marine Le Pen. Son accusation ? Le “système” tout entier. L’audience commence, et elle est déjà explosive.
Le député du Rassemblement National prend la parole, et ce n’est pas un discours, c’est une charge. La voix est haute, le ton est celui de la révolte. Il cite le Général de Gaulle : “En France, la seule et unique Cour suprême, c’est le peuple.” Le décor est planté. Pour Tanguy, le peuple vient d’être trahi.
“La vérité est là !”, lance-t-il, balayant l’hémicycle du regard. “Jamais l’oligarchie n’a accepté que le peuple décide ni ne vote ! Le système ne respecte que les urnes qui confortent son pouvoir !”
C’est une déclaration de guerre. L’accusation est directe : le pouvoir en place, “l’oligarchie”, ne jouerait le jeu de la démocratie que lorsqu’il gagne. La plaidoirie se fait plus sombre, plus précise. Tanguy dénonce ce qu’il appelle une “ventétat du système” (une vendetta d’État), orchestrée par “un carton de procureurs et de juges” qui, selon lui, seraient sortis du droit. Leur objectif ? Abattre “le seul opposant, le Rassemblement National”, et son “incarnation, Marine Le Pen”.
Le député n’y va pas de main morte. Il convoque l’image de la tyrannie. “Il y a des tyranies qui enferment leurs opposants. Il y a désormais des justes tyrans qui exécutent l’État de droit en place publique !”

La salle écoute, suspendue entre l’indignation et la fascination pour ce déballage de fureur. Tanguy détaille sa plainte point par point. Il accuse “ces magistrats” de refuser à Marine Le Pen le droit effectif à l’appel, de bafouer sa présomption d’innocence. Il les accuse de vouloir l’empêcher d’être candidate en appliquant une loi de manière rétroactive. Plus grave encore, il les accuse de “criminaliser le droit à la défense”, aggravant une peine au “seul tort d’avoir fait valoir son innocence”.
L’attaque est totale. Elle vise l’institution judiciaire dans son ensemble. Et Tanguy porte un autre coup, peut-être le plus pernicieux, en dénonçant une collusion. Il accuse “ces magistrats” d’avoir laissé fuiter le jugement à “toute la presse parisienne” et aux “adversaires” du RN, avant même que les avocats de Marine Le Pen n’en aient eu connaissance.
Pour lui, la preuve ultime du complot réside dans le jugement lui-même, où les magistrats auraient “avoué” que la candidature de Le Pen serait “un trouble à l’ordre public”. C’est, selon Tanguy, l’application pure et simple de la promesse du Syndicat de la Magistrature : “Faire barrage par tous les moyens, les pires moyens, à Marine Le Pen.”
Il conclut sa charge par un avertissement, un défi lancé au gouvernement : “Le groupe Rassemblement National ne vous laissera pas voler l’élection présidentielle comme vous avez volé des dizaines de sièges lors des dernières législatives !”
La tempête est passée. L’hémicycle retient son souffle. Le silence qui s’installe est lourd, électrique. Tous les regards se tournent vers le banc du gouvernement.
Et puis, le calme.

Gérald Darmanin, Ministre de la Justice, se lève. Pas un cri. Pas un geste brusque. Pas un papier qui tremble. L’homme que l’on décrit souvent comme impulsif offre un contraste saisissant. Il ressemble à un joueur d’échecs qui vient de voir son adversaire sacrifier sa dame dans un coup de folie. Il observe, il analyse. Il attend le moment parfait pour frapper.
Il prend la parole, sa voix posée résonne étrangement après l’ouragan Tanguy. “Merci, Madame la Présidente. Mesdames et Messieurs les Députés. Monsieur le Député Tanguy.”
La courtoisie est glaciale. Elle est la première arme. Il commence par un simple constat factuel, presque professoral. “Hier, en effet, une décision de justice importante a été rendue. Elle concerne Madame la Présidente Le Pen, comme de nombreux membres du Rassemblement National.” Il rappelle la procédure : “Nous avons à constater dix jours, vous le savez, pour que l’ensemble des personnes qui le voudraient puisse interjeter appel.”
Le décor est redressé. On quitte le “tribunal politique” de Tanguy pour revenir au simple droit. Et c’est là que Darmanin place son premier contre. Face à l’accusation de “vol” des législatives, il répond par un simple rappel des règles du jeu.
“La première, c’est que nous n’avons volé aucun des sièges de députés ici. Et que le suffrage universel direct que vous réclamez nous a tous ici élus comme parlementaires égaux. Et les élections législatives se déroulent en deux tours d’élection.”
Pas d’indignation. Pas de justification. Juste un fait. Le coup est propre, technique. Il renvoie Tanguy à sa propre légitimité : s’il est là, à cette tribune, c’est grâce à ce même “système” qu’il dénonce. L’accusation de “vol” se dégonfle. Darmanin ajoute, presque en passant : “Et aucun citoyen n’a été forcé de voter pour aucun député ici présent.”
Le public sent que le piège se referme. Mais le K.O. technique, le coup final que personne au RN n’a vu venir, est encore à venir. Darmanin a écouté la longue tirade de Tanguy contre les “juges tyrans”, la “ventétat” et la “criminalisation”. Il a attendu que son adversaire s’enfonce dans sa propre rhétorique anti-judiciaire.
Et il frappe.

“La deuxième des choses, Monsieur le Député…”
Il marque une pause. Le silence est total.
“…c’est que vous avez sans doute oublié d’apporter votre soutien aux magistrats depuis hier.”
Le match est terminé.
En une seule phrase, Gérald Darmanin a fait exploser la stratégie du Rassemblement National. D’un seul coup, il a retourné l’accusation. Le RN n’est plus la victime d’un “système” politique ; il devient l’agresseur de l’institution judiciaire. Tanguy n’est plus un avocat passionné défendant une injustice ; il est un député qui “oublie” de soutenir les magistrats de son pays.
C’est un K.O. chirurgical. D’un côté, une attaque passionnée, émotionnelle, mais risquée, qui a ouvert sa garde sur la question fondamentale du respect des institutions. De l’autre, une défense calme, précise, qui n’a pas cherché à répondre à l’émotion par l’émotion, mais par la technique.
Darmanin n’a pas défendu le “système”. Il n’a pas défendu le gouvernement. Il a simplement pointé du doigt la contradiction fondamentale de son adversaire. On ne peut pas se réclamer du peuple et en même temps attaquer avec une telle violence l’un des piliers de la République qui rend la justice en son nom.
Le duel était total. Deux styles, deux stratégies. L’émotion brute contre la précision glaciale. Et ce jour-là, dans l’arène de l’Assemblée, c’est la précision qui a remporté la victoire par K.O.
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