Jean-Paul Rouve, rendu célèbre grâce à son rôle de moniteur de colonie dans Nos jours heureux (2006) et immortalisé plus tard en Jeff Tuche, a trouvé son petit coin de paradis… à Montmartre. Ce quartier emblématique de Paris n’est pas seulement une carte postale pour touristes : c’est là que l’acteur de 58 ans a acquis un pied-à-terre où il se sent véritablement chez lui. « C’est mon coin ! » confiait-il en octobre 2017 à Nikos Aliagas sur Europe 1, en emmenant le journaliste flâner dans les ruelles pittoresques et animées de ce Montmartre qu’il chérit tant.

Pour Jean-Paul Rouve, Montmartre est un savant mélange de charme et d’excentricité : entre hôtels particuliers, lieux très chics et cabarets un brin déjantés, le quartier conserve un esprit de village. « Comme en province, on croise des gens dix fois par jour et on se salue. À Paris, c’est rare ! » ajoute-t-il, appréciant cette convivialité si particulière qui échappe à la frénésie de la capitale.

Mais loin de l’effervescence urbaine, Jean-Paul Rouve sait aussi se ressourcer. Après avoir été victime d’un cambriolage en juin 2017 (es voleurs ont fouillé toutes les pièces et emporté des biens estimés à environ 50 000 euros, selon Le Parisien), il profite pleinement de sa maison de vacances dans le Luberon, à Bonnieux, à une heure d’Avignon. Découverte grâce à Dominique Farrugia, cette demeure est devenue son refuge estival, où il partage le soleil et la convivialité avec d’autres célébrités.

Maison à Luberon

Et si la Normandie attire aussi son regard, Montmartre et le Luberon restent ses deux havres de paix : l’un pour la vie quotidienne, l’autre pour se détendre loin du tumulte parisien. Entre ville et campagne, Jean-Paul Rouve a su créer ses petits coins de bonheur, parfaitement à son image : chaleureux, simple et toujours un peu espiègle.

Né le 26 janvier 1967 à Dunkerque, Jean-Paul Rouve se forme d’abord à la comédie au Centre dramatique du Nord-Pas-de-Calais avant de poser ses valises à Paris pour intégrer le prestigieux Cours Florent. C’est dans la classe d’Isabelle Nanty qu’il rencontre ses futurs complices : Marina Foïs, Elise Larnicol, Maurice Barthélémy et Pierre-François Martin-Laval. Ensemble, ils donnent naissance en 1997 à la mythique troupe des Robins des Bois, dont la première pièce, Robin des Bois d’à peu près Alexandre Dumas, leur ouvre les portes de la télévision sur Comédie puis sur Canal+.

Parallèlement à ses aventures collectives, Jean-Paul Rouve se lance en solo, explorant aussi bien la télévision que le cinéma. On le voit dans la série Julie Lescaut ou dans plusieurs publicités, mais c’est vraiment sur grand écran que son talent éclate.

Son premier rôle marquant dans Karnaval attire l’attention, et progressivement, il gravit les échelons : des seconds rôles dans Tanguy ou Le Petit Poucet à des personnages plus consistants dans Monsieur Batignole — rôle qui lui vaut le César du meilleur espoir masculin en 2004 —, Podium ou encore Un long dimanche de fiançailles.

Rouve continue d’explorer tous les registres : comédie aux côtés de Gérard Depardieu dans Je préfère qu’on reste amis…, surprise humoristique avec Nos jours heureux, puis rôles plus touchants et poignants dans Le Temps des porte-plumes ou La Môme, où il incarne le père d’Édith Piaf.

En 2008, il franchit une nouvelle étape et passe derrière la caméra avec Sans arme, ni haine, ni violence, film retraçant le casse du siècle orchestré par Albert Spaggiari à Nice en 1976. Une carrière riche et éclectique, qui révèle un artiste curieux, polyvalent et toujours en quête de nouveaux défis.

Mais Jean-Paul Rouve ne se contente pas de vivre dans ces lieux de charme : il joue avec l’immobilier comme un vrai stratège. Montmartre pour le quotidien, Luberon pour l’évasion, et peut-être un jour un pied-à-terre en Normandie… chaque acquisition semble pensée avec soin, comme un coup de maître dans un jeu où le plaisir de vivre et le bon goût se rencontrent. Avec un œil averti et une intuition sans faille, l’acteur ne fait pas que choisir des maisons : il collectionne des expériences, des ambiances et des moments de vie, à la manière d’un joueur habile qui sait exactement où poser ses pions pour savourer pleinement chaque partie.