Il y a des interviews qui informent. Il y a des débats qui élèvent. Et puis, il y a des moments de télévision qui ressemblent moins à du journalisme qu’à un combat de boxe à mains nues, un “interrogatoire” public où le but n’est pas d’obtenir une réponse, mais de faire craquer l’adversaire. Bienvenue dans “l’adrénaline politique” moderne, un exercice de haute voltige dont le dernier épisode explosif a mis en scène le député Louis Boyard et la journaliste Apolline de Malherbe.

La scène, d’une tension palpable, est devenue virale en quelques heures. D’un côté, Louis Boyard, le jeune élu de La France Insoumise, connu pour son franc-parler et sa capacité à enflammer les débats. De l’autre, Apolline de Malherbe, intervieweuse chevronnée, réputée pour sa ténacité, une poigne de fer dans un gant de velours qui, ce jour-là, avait décidé de retirer le gant.
Au cœur de l’incendie, une seule et unique question. Une question qui n’est pas une question, mais une arme. Une flèche empoisonnée conçue non pas pour obtenir une information, mais pour clouer l’invité au pilori médiatique.
“Ma question, Louis Boyard, parce que vous n’y avez pas répondu,” lance la journaliste, posant les bases du piège. “Le fait que l’ayatollah Khomeiny, c’est-à-dire le guide suprême religieux de l’Iran, vous prenne en modèle… comment vous le vivez ?”
Le silence qui suit est assourdissant. La question est d’une violence rare. Elle ne demande pas à Louis Boyard ce qu’il pense de l’Iran. Elle établit un lien direct, une filiation morale, entre un élu de la République française et le chef d’un régime théocratique parmi les plus répressifs au monde. C’est une disqualification en direct.
La première réaction de Boyard est le refus. Non pas le refus de condamner, mais le refus de se soumettre à la logique de la question. “Je ne vais pas répondre à votre question,” dit-il d’abord, avant de tenter une contre-attaque. Il essaie de démontrer l’absurdité du raisonnement par l’analogie : “Je vous ai donné l’exemple… Viktor Orbán, lui, il soutient la politique [israélienne]… Vous ne faites pas le parallèle ?”
Sa logique est la suivante : si être “soutenu” ou “pris en modèle” par une figure autoritaire (Khomeiny) disqualifie le combat qu’il mène, alors le soutien d’une autre figure autoritaire (Orbán) devrait, par la même logique, disqualifier le gouvernement israélien. C’est une tentative de mettre la journaliste face à ce qu’il estime être une indignation à géométrie variable.

Mais Apolline de Malherbe n’est pas là pour un cours de relations internationales. Elle est en mission. Elle balaie l’argument. La question n’est pas Orbán. La question, c’est lui, Boyard, et l’ayatollah.
“Moi, en tout cas, si j’étais soutenue par l’ayatollah Khomeiny, ça me mettrait mal à l’aise, au minimum”, insiste-t-elle, personnalisant le débat, le ramenant à une question d’émotion, de honte.
Poussé dans ses retranchements, Louis Boyard fait alors ce qu’on attend de lui, mais ce qui, visiblement, n’intéresse pas la journaliste. Il condamne. Fermement. “Je le condamne, ce qui se passe actuellement en Iran, particulièrement le combat pour les droits des femmes en Iran, c’est un grand combat.” Il va même plus loin, qualifiant ces dirigeants de “gens qui sont dégoûtants dans ce qu’ils font dans leur pays”.
La condamnation est claire, nette et sans bavure. Fin de l’histoire ? Non. Car le piège n’a jamais été de savoir s’il condamnait l’Iran. Le piège était de le forcer à se débattre avec cette association toxique.
Le député tente alors un pivot. Il essaie d’élargir le cadre, d’expliquer pourquoi, selon lui, des régimes “dégoûtants” comme l’Iran peuvent se permettre de “jeter l’opprobre” sur la France. La cause ? L’hypocrisie occidentale. “Quand on se prétend être des pays démocratiques, des pays des droits de l’homme, et qu’on soutient ce qui est en train de faire le gouvernement israélien, ça permet à des gens comme cela [Khomeiny] de…”
Il n’aura pas le temps de finir. Il a prononcé le mot tabou. Il a tenté de parler d’Israël, de Gaza. Apolline de Malherbe l’interrompt sèchement. Elle n’est pas venue pour parler de Gaza. Elle est venue pour parler de Khomeiny.
Et elle repose sa question. Une troisième fois. Puis une quatrième. “La technique est connue”, analyse la vidéo elle-même, “répéter la même question jusqu’à ce que l’invité craque.”
Et Louis Boyard a craqué.
Mais son craquage n’a pas été une soumission. Ce fut une explosion. Une déflagration qui a fait voler en éclats le cadre même de l’interview.
Alors qu’Apolline de Malherbe lui demande, pour la quatrième fois, ce qu’il pense de ce soutien iranien, le député perd patience. Son visage se ferme. Le ton change. Il n’est plus l’invité, il est l’accusé qui se rebelle.
“Non, mais écoutez, là… moi, je suis pas en garde à vue, d’accord ?!”
La phrase est lâchée. Elle résonne sur le plateau avec la force d’un coup de poing sur la table. “Je ne suis pas en garde à vue !”
En une phrase, Louis Boyard vient de refuser le rôle qu’on tente de lui assigner. Il n’est pas un suspect dans un commissariat, et Apolline de Malherbe n’est pas un officier de police judiciaire. Il dénonce ce qu’il vit comme un “interrogatoire policier”, une procédure à charge.
“C’est la quatrième fois que vous me posez la question !”, continue-t-il, la voix tremblante de colère. Il pointe à nouveau l’absurdité de la situation : “Viktor Orbán, il est méchant ?… Vous ne faites pas le parallèle !”
Puis, il la confronte directement sur ses intentions, non plus en tant que journaliste, mais en tant qu’accusatrice : “En fait, qu’est-ce que vous cherchez à me faire dire ?!”
C’est le cœur du problème. Il l’accuse de ne pas chercher une réponse, mais une confession. Un “slip of the tongue”, un son de 15 secondes qui pourra tourner en boucle pour prouver sa culpabilité morale. Il refuse de jouer.
Le rapport de force s’inverse brutalement. Boyard tente de reprendre le contrôle de l’agenda. S’il est là, ce n’est pas pour être jugé, c’est pour parler de ce qui lui importe. “Et moi, j’ai envie de vous parler de ce qui se passe à Gaza aussi !”, lance-t-il, tentant d’imposer son propre sujet, le sujet qu’Apolline de Malherbe esquive depuis le début.
La journaliste tente de garder la face (“Mais vous en parlerez sans aucun…”), mais le clash est déjà consommé. “Fin du round pour aujourd’hui”, conclut la vidéo.
Ce moment de télévision, d’une violence rhétorique rare, est symptomatique d’une ère médiatique où l’interview politique est devenue un tribunal. La question posée par Apolline de Malherbe était-elle légitime ? Peut-être. Était-elle journalistique ? C’est moins sûr. En la posant quatre fois, en ignorant les condamnations claires de son invité et en refusant ses tentatives de mise en contexte, la journaliste a transformé une interview en une chasse à l’homme.
La réponse de Louis Boyard, “Je ne suis pas en garde à vue !”, restera comme le cri de ralliement d’un invité politique refusant d’être traité comme un criminel. Il n’est pas venu pour se justifier d’un “tweet” venu de Téhéran, mais pour défendre ses idées. Ce jour-là, il a peut-être perdu son sang-froid, mais il a surtout refusé d’être la victime d’un procès médiatique qu’il jugeait absurde et injuste. L’adrénaline politique, en effet.
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