Le décor est planté. D’un côté, le nouveau visage de la Macronie, Gabriel Attal, propulsé au poste de Premier Ministre avec une mission claire : incarner l’ordre, l’autorité, et devenir “l’arme anti-Bardella”. De l’autre, Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, qui attend patiemment, non pas avec des gants de boxe, mais avec une calculatrice. Le clash était inévitable, mais sa forme a pris une tournure d’une ironie cinglante.
Sur les écrans, la séquence tourne en boucle. Gabriel Attal, le menton haut, le ton martial, enfile son plus beau costume de super-héros. Il promet une révolution de l’autorité. “Tu répares. Tu salis, tu nettoies. Tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter.” Les mots sont forts, ciselés pour plaire à un électorat de droite fatigué du désordre. On se croirait dans la bande-annonce d’un film d’action américain, le “nouveau shérif” est en ville, et il va faire le ménage.
Mais le rêve s’arrête net lorsque la caméra se tourne vers son principal adversaire. Interrogé sur cette posture, Jordan Bardella ne s’attarde pas sur les biceps sémantiques de son rival. Il esquisse un sourire et sort sa calculatrice. Il rappelle “gentiment” que la politique, ce n’est pas un film, c’est une “facture”. Sept ans de gouvernement laissent des traces, et elles ne sont pas glorieuses.

La réponse du berger à la bergère est dévastatrice. “Ça ressemble plutôt à une photocopieuse”, lance Bardella, imperturbable. L’accusation est limpide : Attal, le “nouveau” visage, ne serait qu’un imitateur, un plagiaire qui, à cinq mois d’une élection cruciale où le RN est donné en tête, “vient dire mot pour mot ce que dit le Rassemblement National”.
C’est là que le piège se referme. Bardella dépeint une manœuvre politique grossière, une supercherie. “En pensant que les Français vont être dupes ? […] Je pense que ceux qui croient ça ne sont pas nés.” L’uppercut est donné. Attal n’est pas un shérif, il n’est qu’une “photocopie”, et une mauvaise de surcroît, car il traîne avec lui le passif de ceux qui l’ont nommé.
Mais l’humiliation ne s’arrête pas à la forme. Bardella, méthodiquement, attaque le fond. Il souligne “deux oublis” – peut-être un “hasard” – dans le grand discours martial du Premier Ministre. Et ces deux oublis ne sont autres que ses “deux premières décisions” en tant que chef de gouvernement.
C’est la douche froide. Le retour brutal à la réalité, loin des slogans et des mentons levés. Jordan Bardella rappelle que le “shérif” Attal a commencé son mandat en signant “l’augmentation des prix de l’électricité de 10 %” et “le doublement de la franchise médicale”.
Le contraste est saisissant, et c’est exactement ce que cherchait le président du RN. D’un côté, le “super-héros” qui promet de mater les voyous. De l’autre, le gestionnaire qui, dans le même temps, puise dans le portefeuille des Français. Bardella conclut, glacial : “Il y a les mots, il y a les actes. Et moi, je le juge aux actes.”
En une seule séquence, le duel est redéfini. Gabriel Attal voulait imposer un combat sur le terrain de l’autorité, du régalien, là où il pensait pouvoir rivaliser avec le RN. Jordan Bardella l’a attiré sur ce terrain, pour mieux le ramener de force sur celui qu’il maîtrise à la perfection : le bilan économique et social des sept années de Macronie.
L’arme “anti-Bardella” s’est retournée contre son créateur. En singeant le discours du Rassemblement National, Gabriel Attal s’expose à une critique simple : pourquoi croire la “photocopie” quand l’original est disponible ? Et surtout, comment croire un homme qui parle d’ordre, tout en alourdissant le fardeau financier de ceux qu’il prétend protéger ?

Cette confrontation met en lumière la difficulté fondamentale de la position de Gabriel Attal. Il est le Premier Ministre le plus jeune de la Vème République, nommé pour insuffler une nouvelle énergie, mais il est aussi l’héritier d’un “bilan” de sept ans. Il ne peut pas, comme Emmanuel Macron en 2017, se présenter comme une page blanche. Il est le bilan. Il a été ministre du Budget, porte-parole, ministre de l’Éducation… Il est comptable de chaque décision prise depuis 2017.
Jordan Bardella, lui, a la position confortable de l’opposant qui n’a jamais gouverné. Il peut tranquillement pointer du doigt les échecs, les promesses non tenues et les “factures” qui s’accumulent. L’électricité, les frais médicaux, l’inflation, la dette… Autant de munitions que le camp présidentiel lui a lui-même fournies.
Le “nouveau shérif” se retrouve donc dans une position intenable. S’il parle d’autorité, Bardella lui répond “photocopieuse”. S’il parle d’avenir, Bardella lui répond “7 ans de bilan”. S’il promet de “protéger” les Français, Bardella lui sort la facture d’électricité.
La stratégie du Rassemblement National est claire : ne jamais laisser Attal s’installer dans son costume de “Premier Ministre de l’action”. Le ramener en permanence à son statut de “continuateur” d’une politique contestée. Le “trailer de film d’action” se transforme alors en “comptes d’apothicaire”.

Ce “face-à-face” n’est que le premier round, mais il donne le ton des mois à venir. La bataille ne se jouera pas sur les plateaux de télévision à celui qui aura le verbe le plus haut ou la posture la plus martiale. Elle se jouera dans le portefeuille des Français. Jordan Bardella l’a compris et a fait de “l’addition” son arme principale. Gabriel Attal, lui, doit désormais trouver un moyen de défendre “les mots” tout en faisant oublier “les actes”. La mission de “l’arme anti-Bardella” vient de se compliquer singulièrement. Le shérif a été humilié par la réalité, et la facture est bel et bien servie.
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