À 96 ans, alors que la plupart des hommes aspirent à un repos mérité, Hugues Aufray, lui, continue de sillonner les routes de France, sa guitare en bandoulière, son énergie semblant défier le temps. Mais derrière cette vitalité légendaire se cache une réalité financière que l’artiste a récemment décidé de révéler, et elle est pour le moins stupéfiante. « Je n’ai plus rien », a-t-il lancé, une de ces petites phrases qui fait l’effet d’une bombe dans le paysage médiatique. Hugues Aufray, l’icône de “Santiano” et de “Céline”, serait-il fauché ? Sur la paille ? La vérité, comme souvent, est bien plus complexe, plus humaine et plus philosophique qu’un simple solde bancaire.
Loin d’une faillite subie ou d’une vie de dépenses fastueuses, la situation d’Hugues Aufray est avant tout le fruit d’un choix. Un choix radical, mûrement réfléchi, motivé par une peur viscérale : celle de voir sa famille se déchirer pour de l’argent après sa mort.
« J’ai tout donné pour qu’il n’y ait pas de scandale d’héritage »
L’argent, pour Hugues Aufray, n’a jamais été un moteur. Il l’affirme haut et fort, avec la sagesse de ses 96 printemps : « Philosophiquement et moralement, je considère l’argent comme dangereux ». Cette vision, presque anachronique dans un showbiz où la fortune est souvent synonyme de réussite, est la clé de tout. Elle explique sa décision la plus spectaculaire.
Après le décès de sa première épouse, Hélène, le chanteur s’est retrouvé propriétaire d’une grande maison à Marnes-la-Coquette. Une demeure remplie de souvenirs, mais devenue trop vaste. Plutôt que de la conserver comme un joyau de patrimoine à léguer, il a pris une décision radicale. « J’ai vendu ma maison », explique-t-il simplement. « Elle était trop grande, mes enfants étaient partis à droite et à gauche, il y avait l’arrivée de mes petits-enfants… alors j’ai tout donné. »
« Tout donner ». L’expression est forte. Il ne s’agit pas d’une simple donation, mais d’une dépossession volontaire. L’intégralité du fruit de la vente a été distribuée à ses enfants. L’objectif ? Couper le mal à la racine. Éviter à tout prix le spectacle désolant de ces familles de célébrités qui s’entredéchirent sur la place publique pour un héritage.

L’ombre des guerres Hallyday et Delon
Hugues Aufray ne s’en cache pas ; il a été profondément marqué par les conflits qui ont secoué les clans de ses amis disparus. « Quand je vois les histoires Johnny et Delon… je ne supporte pas », a-t-il confié.
Il a vu de près la douleur, la rancœur et le déballage médiatique qui ont suivi la mort de Johnny Hallyday, son voisin de Marnes-la-Coquette. Il voit aujourd’hui la fratrie Delon se déchirer publiquement. Pour cet homme qui a toujours prôné des valeurs humanistes et familiales, ce scénario était son pire cauchemar.
En donnant tout de son vivant, Hugues Aufray a acheté ce que l’argent ne peut garantir : la paix. « Comme ça, pas de scandale d’héritage », résume-t-il. Il a transformé sa fortune immobilière en un projet concret pour les siens. L’argent de la vente a permis à ses enfants d’investir dans une ferme, d’y faire des travaux pour créer des chambres d’hôtes. Sa fille Marie y vit désormais. Un projet familial, vivant, tourné vers l’avenir, bien loin d’un testament qui se dispute chez les notaires. « Je suis très heureux qu’elle soit là ! », glisse-t-il avec la satisfaction du patriarche ayant assuré l’essentiel.
Une philosophie de vie à contre-courant
Cette méfiance de l’argent, Hugues Aufray l’a cultivée tout au long de sa vie. Il y a quelques mois, sur un plateau de télévision, il revenait sur sa carrière, expliquant que le succès financier avait été pour lui presque « dramatique ». « Autrefois, pour moi, les artistes étaient pauvres. Donc j’étais prêt à être pauvre. Et puis tout d’un coup, vous faites fortune. Alors là, c’est dramatique. », expliquait-il.
Il confiait même, avec une franchise désarmante, avoir bien vécu ses faillites passées. « Grâce à mes faillites », disait-il, il s’est toujours retrouvé « du côté des rameurs », du côté des gens simples, du peuple qu’il n’a jamais cessé de chanter. Une vision du monde qui explique pourquoi se délester d’une maison de luxe n’a pas été un sacrifice, mais une libération.
Fauché par choix, mais aussi par malchance ?
Si cette dépossession volontaire explique en grande partie son « Je n’ai plus rien », une autre réalité, plus sombre, nuance le tableau. Car si Hugues Aufray a donné beaucoup, il aurait aussi perdu beaucoup.
Des rumeurs persistantes, récemment relayées par certains médias, font état d’une autre raison à sa situation financière : il aurait été victime d’escrocs. Des « gens très intelligents et bien placés dans le métier », selon des propos qui lui sont attribués, auraient profité de sa « naïveté » légendaire.
L’histoire est amère. L’homme qui a popularisé Bob Dylan en France, qui a rapporté des États-Unis des musiques que personne ne connaissait, se serait fait déposséder de son art. « Je les ai confiées à un éditeur qui s’est empressé de les traduire et de les faire chanter par d’autres », aurait-il raconté. Des chansons devenues des tubes, mais dont les bénéfices lui auraient en partie échappé.
Cette facette de l’histoire, celle de l’artiste spolié, ajoute une couche de complexité à sa situation. Il ne serait pas seulement “fauché” par choix philosophique, mais aussi par la malveillance d’un système dont il n’a jamais vraiment maîtrisé les codes.
Travailler à 96 ans : passion ou nécessité ?
Cette double réalité – avoir tout donné et avoir été floué – éclaire d’un jour nouveau son incroyable longévité sur scène. Bien sûr, la passion est intacte. L’amour du public, le plaisir de chanter sont son “élixir de jouvence”. Mais à 96 ans, la nécessité est aussi, sans doute, devenue un moteur.
Hugues Aufray s’est remarié en 2023 avec Murielle, de 45 ans sa cadette. Une nouvelle vie, un nouveau foyer. Et avec sa franchise habituelle, il l’admet : « Maintenant, je travaille pour elle ». Cette phrase simple dit tout. L’homme qui s’est délesté de son patrimoine pour ses enfants doit aujourd’hui continuer à gagner sa vie pour assurer l’avenir de sa nouvelle épouse.
Il est là, le paradoxe Hugues Aufray. Un homme qui se dit « sur la paille » mais qui n’a jamais semblé aussi riche. Riche d’une famille en paix, riche d’un public qui lui est farouchement fidèle, riche d’une liberté de pensée qui lui a permis de tracer sa propre voie, loin des diktats de la fortune.
En choisissant de dynamiter la notion même d’héritage, Hugues Aufray n’a pas seulement réglé une affaire de succession. Il a posé un acte de résistance. Il a prouvé qu’un autre modèle était possible, où la transmission ne se compte pas en millions, mais en valeurs. Il a offert à ses enfants le plus beau des cadeaux : non pas un empire à se partager, mais l’exemple d’un homme libre, qui aura préféré jusqu’au bout la sérénité de sa conscience à la sécurité d’un compte en banque. Et ça, ça n’a pas de prix.
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