Extradition de Paul Watson : Francis Lalanne et Florent Pagny enregistrent une chanson de soutien pour le fondateur de l’ONG Sea Shepherd

“Le dernier mot, c’est la mer qui l’aura’”. Le groupe marseillais Carré Blanc et Francis Lalanne ont réuni autour d’eux Florent Pagny, Véronique Sanson ou encore Cali pour une chanson à plusieurs voix enregistrée à Marseille cette semaine. Ce message : libérez Paul Watson sera diffusé ce mercredi 23 octobre, jour de la décision concernant l’avenir du fondateur de l’ONG Sea Shepherd.

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C’est une chanson marathon qui sonne comme une course contre-la-montre. Son titre : “Le dernier mot”. Et le refrain martelé : “c’est la mer qui l’aura”. Depuis quelques semaines, une vingtaine de chanteuses et chanteurs français prêtent leurs voix à l’enregistrement d’une chanson en soutien à Paul Watson. Les derniers arrangements sont encours cette semaine à Marseille avant la sortie ce mercredi 23 octobre, jour crucial pour l’avenir de Paul Watson.

L’urgence : faire libérer Paul Watson

Une fois le mixage finalisé, le titre coécrit par Francis Lalanne et le groupe marseillais Carré Blanc doit sortir d’ici mercredi 23 octobre. Un jour décisif pour l’avenir du fondateur de l’ONG Sea Shepherd actuellement en détention préventive au Groenland. Le défenseur des baleines saura alors si la justice danoise accepte son extradition vers le Japon, où il risque 15 ans de prison pour “conspiration d’abordage”. Tokyo lui reproche d’empêcher l’activité de ses baleiniers en Antarctique.

Arrestation de Paul Watson au Groenland – juillet 2024 • © Sea Shepherd

Une initiative de Francis Lalanne

 

“L’idée vient de Francis Lalanne” détaille Paul Fargier, le fondateur du groupe historique marseillais Carré Blanc. “Nous l’avions écrite ensemble après notre collaboration sur les reprises de Léo Ferré il y a 3 ans”. Paroles et musique signées Francis Lalanne, Carré Blanc s’occupe des arrangements. Un projet un peu en stand-by, jusqu’à cet été et l’arrestation de Paul Watson. Francis Lalanne prend alors fait et cause pour l’écologiste et décide d’adapter le texte d’origine à son intention.

Adhésion immédiate, chanson expresse

Le groupe épouse immédiatement la cause portée par le chanteur, et dénonce lui aussi “l’absence de règle et de loi” qui vise “celui qui passe sa vie à défendre les cétacés et à empêcher de véritables massacres jusqu’au péril de sa vie“.

Avec nos moyens artistiques, nous devons éviter à Paul Watson une extradition demandée par le Japon qui serait dramatique et irréversible

Paul Fargier, fondateur du groupe Carré Blanc

 

“Depuis 2 semaines, c’est du jour et nuit” s’enthousiasme Paul Fargier. Avant le mixage réalisé par un studio extérieur à Marseille, les voix de Francis Lalanne et du groupe ont été enregistrées et produites dans un local de répétition aux Pennes-Mirabeau près de Marseille.

Francis Lalanne enregistre une chanson en soutien à Paul Watson auprès du groupe marseillais Carré Blanc – octobre 2024 • © TOM GAVIGLIO / Carré Blanc

Participation de nombreux artistes français

Une chanson pour faire libérer Paul Watson : la cause est vite devenue virale dans le milieu des artistes français, raconte Paul Fargier. “Ça a commencé par Florent Pagny qui a appelé Francis : il voulait absolument participer !”

C’est franchement injuste. Cette injustice, c’est ce qui me gêne le plus

Florent Pagny

Emission “En société” – France 5

Le chanteur qui s’engage pourtant rarement, n’a pas mis longtemps à enregistrer sa voix dans un studio parisien, avant de l’envoyer pour le mixage final à Marseille.

Et aussi Cali, Véronique Sanson, Zazie…

“Florent Pagny a été notre sésame auprès de nombreux autres artistes” dévoile Paul Fargier. Et à ses côtés, on découvrira aussi les voix de Cali, Véronique Sanson, Nicoletta, Zazie… Et même des chanteurs corses. “Le dernier mot”, et notamment sa version en anglais, va-t-elle contribuer à libérer Paul Watson ? Un quitte ou double pour le président de Sea Shepherd, qui a récemment soumis une demande d’asile à la France. Et s’accroche à tous les espoirs pour que la mer ait bien le “dernier mot” :  “S’ils m’envoient au Japon, j’y mourrai“.