Le silence est un luxe que les légendes ne s’offrent qu’après avoir tout dit. Et à 83 ans, Eddy Mitchell, le “Schmoll”, le pionnier du rock français, le complice de toujours de Johnny, a visiblement décidé qu’il lui restait quelques vérités à asséner. Des vérités crues, brutales, qui cognent comme un riff de guitare saturée. Sa cible principale ? Vianney, l’artiste adulé de la nouvelle génération. L’attaque est si violente, si méprisante, qu’elle secoue le paysage musical français. Oubliez la diplomatie des Victoires de la Musique ; l’heure est au règlement de comptes.
Ce n’est pas la première fois qu’Eddy Mitchell exprime son scepticisme face à la scène actuelle. Mais jamais avec une telle précision chirurgicale. L’affaire a pris une ampleur nationale lors d’une interview accordée au magazine Le Point en décembre 2023. Interrogé sur Vianney, Mitchell n’y va pas par quatre chemins. La sentence tombe, cinglante : “C’est le nouvel Adamo. Il a une tronche de gendre idéal.”
Pour comprendre la violence de cette phrase, il faut décoder l’univers d’Eddy Mitchell. Dans son panthéon personnel, le rock est une affaire de rébellion, de sueur et de danger. C’est Elvis Presley se déhanchant au point de scandaliser l’Amérique puritaine, c’est Jerry Lee Lewis, le “Killer”, fou et imprévisible. Comparer Vianney à Salvatore Adamo, c’est l’exclure de cet univers. C’est le renvoyer à l’image du “crooner romantique”, aux “balades sucrées” et mièvres des années 60, à une musique “gentillette” bonne pour rassurer les mères de famille.

Pire encore, l’expression “tronche de gendre idéal” est l’insulte suprême. C’est l’antithèse du rockeur. Le gendre idéal est poli, il ne fait pas de vagues, il rassure. Il est tout ce qu’un artiste, selon Mitchell, ne devrait pas être : lisse, formaté, sans aspérité. En deux mots, Mitchell vient de résumer Vianney à une image d’Épinal inoffensive, niant au passage son talent d’auteur-compositeur et son succès phénoménal.
Mais pourquoi un tel acharnement ? Ce n’est pas une simple boutade. C’est une conviction profonde. Mitchell reproche à Vianney, et à travers lui à toute sa génération, un péché capital : ils ne savent pas chanter. “Je suis un peu vieux pour ça… Je trouve que ça ne chante pas vraiment, ça manque de coffre”, lançait-il déjà sur France Inter. Pour Mitchell, un chanteur doit “irradier”. Il doit remplir l’espace, projeter son énergie, posséder une puissance vocale brute. Il vient d’une époque où le micro ne servait qu’à amplifier ce qui existait déjà.
La nouvelle génération, selon lui, fait l’inverse. “Vocalement c’est Rikiki”, tranche-t-il. “Là ça murmure, ça susurre”. Il dénonce une musique de l’intime, une introspection qu’il juge “nombriliste”. Il en a assez de ces artistes qui chantent leurs “soucis existentiels” au lieu de raconter des histoires universelles, de faire rêver d’Amérique et de “route de Memphis”.
Vianney est la cible parfaite, mais il n’est pas la seule. Eddy Mitchell distribue les mauvais points avec une joie mauvaise. Benjamin Biolay ? Son album “Rose Kennedy” est jugé “ridicule”. Juliette Armanet, avec qui il a pourtant enregistré un duo sur “Couleur menthe à l’eau” ? Il la fusille sans sommation : “Elle a des soucis de tonalité”. En clair, elle chante faux. La brutalité de l’aveu est stupéfiante. Même Étienne Daho est balayé d’un revers de main. Le message est clair : à part ses “Amigos” de sa propre génération (Souchon, Chamfort, Obispo), personne ne trouve grâce à ses yeux.
Pour saisir la portée de ce tir de barrage, il faut comprendre qui est Eddy Mitchell en 2025. L’homme qui parle n’est plus le jeune loup des Chaussettes Noires. C’est un patriarche de 83 ans (né en 1942) qui voit son monde s’éteindre. Il a reçu une Victoire de la Musique d’honneur en février 2025, une consécration qui sonnait déjà comme un adieu. Surtout, en mars 2025, il a dû se résoudre à l’impensable : annuler toute sa tournée d’été. Six dates majeures, de Nancy à La Rochelle, effacées du calendrier. La raison officielle : “des problèmes de santé nécessitant un traitement médical strict et plusieurs mois de repos”.

À 83 ans, cette annulation ressemble moins à un report qu’à un point final. Sa dernière vraie apparition sur scène remonte à 2017, avec ses “Vieilles Canailles”, Johnny Hallyday et Jacques Dutronc. Cette tournée 2025 était un dernier tour de piste. Elle n’aura pas lieu.
C’est donc un homme qui n’a “plus rien à perdre” qui s’exprime. Un homme qui sait que son temps est compté et qui refuse de partir en silence. Ses critiques ne sont pas de la jalousie ; elles sont un testament, un dernier avertissement. Mitchell a peur. Il a peur que le rock, le vrai, celui qui l’a fait vibrer, ne meure avec lui. Il a peur que le public confonde le succès commercial avec le talent brut, qu’il oublie ce qu’est une “grande voix” au profit d’une “ambiance”.
Il se livre à un véritable conflit de civilisation musicale. D’un côté, sa génération, celle des pionniers qui ont tout construit sur la puissance physique et l’authenticité brute. De l’autre, une nouvelle génération qui a changé de paradigme, privilégiant la sensibilité, la production léchée et l’émotion murmurée. Vianney touche des millions de cœurs avec ses textes ; Mitchell, lui, voulait faire vibrer les murs.
Ce débat est insoluble. Les deux camps ne parlent plus la même langue. Vianney, fidèle à son image de “gendre idéal”, n’a pas répondu publiquement, encaissant le coup avec une dignité qui, paradoxalement, doit encore plus agacer le vieux rockeur.
En fin de compte, Eddy Mitchell, par sa violence même, pose une question essentielle : la musique doit-elle “irradier” ou peut-elle “murmurer” ? Doit-elle être une performance ou une confession ? En refusant tout compromis, le “Schmoll” lance son dernier pavé dans la mare, un cri désespéré pour que l’on n’oublie pas le feu sacré. Il blesse, il choque, mais il force le respect par sa fidélité indéfectible à sa propre légende. Et rien que pour ça, il restera “le boss”.

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