C’est une séquence qui restera gravée dans les annales des jeux télévisés français. Alors que l’ambiance des 12 Coups de Midi est habituellement louée pour sa bonhomie et sa bienveillance, l’émission du 26 février 2025 a basculé dans une atmosphère digne des plus grands thrillers psychologiques. Au cœur de la tempête : Émilien, le Maître de Midi absolu, qui règne sans partage depuis plus d’un an et demi. Mais derrière les sourires de façade, la révolte gronde. Ce mercredi, le voile s’est levé sur une véritable cabale montée par les candidats pour faire chuter le champion aux 2 millions d’euros. Récit d’une émission sous très haute tension où la stratégie l’a disputé à la trahison.

La fin de l’innocence aux 12 Coups de Midi

Depuis son arrivée en septembre 2023, Émilien, jeune étudiant vendéen de 22 ans, a tout balayé sur son passage. Avec plus de 500 participations au compteur, il ne se contente pas de gagner ; il écrase la concurrence par une culture générale qui semble sans limites. Une hégémonie qui, inévitablement, suscite l’admiration mais aussi l’agacement. Si le public se divise entre fans inconditionnels et détracteurs lassés, il semblerait que l’exaspération ait également gagné les rangs des candidats venus le défier.

Ce 26 février, le vernis a craqué. Tout a commencé lors de la phase cruciale de l’élimination. Anaïs, une candidate au tempérament de feu, a pris la parole pour lâcher une bombe en plein direct. Visiblement furieuse, elle a révélé l’existence d’un “plan secret” ourdi dans les coulisses par les challengers du jour. L’objectif était clair, net et précis : s’allier pour faire tomber Émilien. Une stratégie d’alliance rarement vue dans ce type de jeu, rappelant davantage les manœuvres de Koh-Lanta que l’ambiance familiale du midi de TF1.

La trahison d’Emmanuel : le grain de sable

Le plan était simple sur le papier : provoquer Émilien en duel à la moindre occasion pour le mettre en danger. Une tactique mathématique, car même le plus grand champion peut trébucher sur une question piège s’il est ciblé de manière répétée. Cependant, comme dans toute bonne tragédie, le facteur humain est venu tout faire capoter.

Emmanuel, un autre candidat partie prenante de ce pacte, a choisi de jouer sa carte personnelle. Au moment fatidique de choisir son adversaire pour le duel, au lieu de pointer sa lame vers le “roi” Émilien comme convenu, il a désigné… Anaïs. Une décision vécue comme un véritable coup de poignard dans le dos par la jeune femme.

“Il n’a pas tenu parole ! On avait un plan !”, s’est-elle exclamée, ne cachant rien de sa frustration face à Jean-Luc Reichmann, médusé. Cette phrase, lourde de sens, a jeté un froid glacial sur le plateau. Elle confirmait ce que beaucoup soupçonnaient : en coulisses, la guerre contre Émilien est déclarée, et tous les coups sont désormais permis. La solidarité entre “petits” candidats face au “géant” a volé en éclats au profit de l’ambition individuelle.

La vengeance d’Anaïs et le duel final

Loin de se laisser abattre par cette trahison, Anaïs a transformé sa colère en moteur. Dans un sursaut d’orgueil, elle a remporté son duel contre Emmanuel, l’éliminant du jeu. Une justice immanente qui a ravi une partie du public. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Fidèle à sa parole et à la stratégie initiale, Anaïs, une fois sauvée, a décidé d’aller au bout de sa démarche. Elle s’est tournée vers le podium du champion et a lancé, le regard déterminé : “Je tiens ma parole”. Joignant le geste à la parole, elle a défié Émilien en duel.

C’était le moment que tout le monde attendait. Le champion allait-il vaciller sous la pression de cette attaque frontale et assumée ? La tension était palpable. Émilien, imperturbable comme à son habitude, a accepté le défi. Malheureusement pour la frondeuse, la marche était encore une fois trop haute. Le Vendéen a répondu correctement, scellant le sort d’Anaïs et prouvant, une fois de plus, qu’il ne suffit pas de vouloir sa tête pour l’obtenir.

Émilien, le champion “seul contre tous”

Cet épisode est révélateur de la nouvelle dimension qu’a prise le parcours d’Émilien. Il n’est plus seulement un candidat qui enchaîne les victoires ; il est devenu “l’homme à abattre”, le boss final d’un jeu vidéo que personne n’arrive à terminer. Cette position est psychologiquement épuisante. Savoir que chaque personne en face de vous complote pour votre perte, que des alliances se nouent dans votre dos, ajoute une pression monumentale.

Pourtant, Émilien semble imperméable. Sa force réside non seulement dans sa mémoire encyclopédique, mais aussi dans sa gestion des émotions. Là où Anaïs a laissé exploser sa colère, Émilien est resté de marbre, concentré sur l’essentiel : la bonne réponse. C’est cette froideur clinique, presque robotique, qui effraie autant qu’elle fascine.

La polémique du favoritisme : Jean-Luc Reichmann monte au créneau

Cette séquence a également ravivé les braises d’une polémique qui ne cesse d’enfler sur les réseaux sociaux : la production favorise-t-elle Émilien ? Avec une telle longévité, les théories du complot vont bon train. Certains internautes accusent la production de lui donner des questions plus faciles lors des duels ou des “Coups de Maître” pour le maintenir à l’antenne et booster les audiences.

Face à la fronde, Jean-Luc Reichmann s’est posé en bouclier. L’animateur vedette n’hésite plus à répondre aux critiques. “Il y a de la jalousie partout”, a-t-il martelé, balayant d’un revers de main les accusations de triche. Son message est clair : “Si vous pensez pouvoir le battre, venez essayer !”. Une manière de rappeler que malgré les soupçons, Émilien doit sa place à sa propre culture et à sa rapidité.

Toutefois, l’incident du “plan secret” montre que le public n’est pas le seul à s’impatienter. Les candidats eux-mêmes sont à bout de nerfs, conscients de se battre pour des miettes face à un ogre qui a déjà accumulé plus de 2 millions d’euros de gains et de cadeaux.

Jusqu’où ira-t-il ?

La question n’est plus de savoir si Émilien est fort, mais jusqu’où il pourra tenir. Avec plus de 500 victoires, il a déjà pulvérisé tous les records. Il est le plus grand champion de l’histoire des jeux télévisés en France. Mais cette tentative de putsch ratée du 26 février marque peut-être un tournant. Elle prouve que la peur a changé de camp : les adversaires n’ont plus peur de perdre, ils ont peur de ne pas essayer.

La stratégie de l’alliance, bien que manquée cette fois-ci à cause d’une trahison interne, pourrait donner des idées aux futurs concurrents. Si les prochains candidats parviennent à maintenir leur cohésion et à multiplier les duels contre le champion, la muraille de Vendée pourrait finir par se fissurer.

Pour l’heure, Émilien reste assis sur son trône, plus riche et plus victorieux que jamais. Mais il sait désormais une chose : dans l’ombre, les couteaux s’aiguisent, et la prochaine alliance pourrait bien être la bonne. La chasse est ouverte.