Mathieu Ceschin, de “L’amour est dans le pré” à l’aventure de la paternité : entre doutes, choix éducatifs et recherche d’amour

L’histoire de Mathieu Ceschin, ancien candidat de la saison 15 de “L’amour est dans le pré”, est celle d’une aventure humaine intense. Après avoir ouvert son cœur à la France entière dans le but de trouver l’âme sœur dans le cadre bucolique de la réalité rurale, il a fait un virage aussi courageux qu’inédit : devenir père grâce à la gestation pour autrui (GPA), bravant les conventions et partageant avec ses abonnés les hauts et les bas de ce parcours hors du commun. Aujourd’hui, au-delà des clichés d’un éleveur de chevaux en quête d’amour, c’est un homme qui s’affiche dans toute sa vulnérabilité : papa solo, transparent, parfois débordé, souvent ému, et toujours en quête d’absolu.

Un nouveau départ… à deux

C’est en Colombie que sa vie a basculé : la GPA lui a permis d’accueillir Ezio, ce petit garçon tant désiré, fruit de ses combats, de ses doutes, de ses rêves parfois brisés et reconstruits. Sur les réseaux sociaux, Mathieu partage avec pudeur et honnêteté les moments magiques de sa paternité, mais aussi les épisodes plus difficiles. Il ne fait pas mystère du fait que la parentalité solo est exigeante. Des nuits trop courtes aux petites maladies en passant par les grandes étapes du développement : tout est sujet à interrogation, à fatigue, mais aussi à émerveillement.

La naissance d’Ezio ne marque pas la fin du parcours pour Mathieu, mais bien le début d’une nouvelle aventure, faite de questionnements constants. Les premières chutes de son fils – qui apprend à se redresser – cristallisent ses angoisses mais aussi sa volonté de laisser à son enfant la liberté de grandir à son rythme. À travers ses publications, il donne à voir un père attentif, engagé dans le débat éducatif, et soucieux de ne pas céder aux injonctions contradictoires de la société.

L’éducation, un choix assumé et réfléchi

La parentalité “exposée” sur les réseaux sociaux engendre inévitablement son lot de conseils reçus – parfois non sollicités –, et de polémiques. C’est ce qu’a vécu Mathieu ces derniers mois, lorsque son fils est tombé alors qu’il commençait à marcher. Rapidement, une partie de ses followers s’est inquiétée et lui a conseillé d’équiper Ezio d’un casque pour limiter les traumatismes. Mais Mathieu, fidèle à sa vision de l’éducation, a préféré s’en expliquer publiquement, non sans pédagogie :

« Je suis contre les casques. Quand vous mettez un casque à un enfant, il ne va pas se rendre compte de la douleur, de la nécessité de se protéger. Le jour où il n’y a plus de casque, c’est là que les vrais accidents arrivent. Je suis un partisan de l’autonomie libre, de l’évolution libre, en surveillant tout. S’il a une bosse, c’est l’apprentissage. »

Ce choix éducatif, qui divise mais suscite le respect, bouscule les habitudes d’une époque où l’on voudrait tout anticiper, tout protéger, quitte à nier le rôle formateur de l’échec et de la douleur. Par cette prise de position, Mathieu s’inscrit dans la lignée de ces parents “nouvelle génération” : informés, mais aussi conscients de la nécessité de faire des choix qui leur ressemblent. Il revendique le droit à l’imperfection, au tâtonnement, à la confiance dans les lois de la nature – le tout, sous le regard parfois intrusif du web.

La difficulté du quotidien, entre découragement et amour inconditionnel

Mathieu, au fil des semaines, ne cache rien des moments de fatigue ou des phases de doute : « Ce soir, je m’en veux car j’ai du mal à supporter mon fils », confie-t-il dans un moment d’honnêteté rare. Dire ses limites, c’est aussi, pour lui, offrir une représentation authentique de la parentalité, loin des comptes Instagram lissés. Oui, il arrive de perdre patience. Oui, il arrive de regretter d’avoir haussé le ton. Mais cette sincérité, souvent absente du discours public, permet à des milliers de parents de se reconnaître, d’oser avouer que l’amour n’exclut ni la lassitude, ni la détresse.

Ezio, en grandissant, force son père à s’adapter, à accepter que chaque étape vienne en son temps. Là encore, Mathieu désamorce la pression sociale : “Une pensée à tous ceux qui se demandent pourquoi à 11 mois il ne marche pas encore. Laissez-le avancer à son rythme”, lance-t-il dans une story, appelant à la bienveillance à l’égard des enfants — et de leurs parents.

La solitude après l’amour… et l’envie de recommencer

Mais la trajectoire de Mathieu ne s’arrête pas à la paternité. L’homme, qui avait vécu au grand jour son histoire d’amour avec Alexandre (rencontré dans “L’amour est dans le pré”), a dû affronter la rupture et la sensation de solitude, exacerbée par la responsabilité parentale. Invité de Gossip Room, il a confié :

« Je suis en souffrance en ce moment. C’est compliqué émotionnellement. Je me sens seul. J’ai envie de dire ‘je t’aime’ à quelqu’un. »

Ce désir d’aimer à nouveau, de reconstruire une vie à deux malgré les déceptions, est le signe que la quête de bonheur ne s’arrête jamais, même après la réalisation du rêve de la parentalité. Derrière la facette extravertie et positive qu’il affiche en ligne, Mathieu avoue ses failles, ses attentes, ses soirs de doute. Il incarne ainsi la difficulté de concilier toutes les facettes de l’existence : être un bon père, s’épanouir professionnellement, et tenter de ne pas oublier ses propres besoins affectifs.

Une aventure qui inspire

Mathieu Ceschin, bien au-delà des codes de la télé-réalité, dessine le portrait d’une paternité “nouvelle génération” : pleine de contradictions, de bonheurs simples, de fatigue, mais aussi d’une immense dignité. Son parcours explique aussi pourquoi de plus en plus d’hommes et de femmes se reconnaissent dans ces histoires racontées sur Instagram et Facebook. S’éloignant des modèles parentaux anciens où la figure paternelle était distante, Mathieu prouve que l’on peut être papa et émotif, ferme et tendre, hésitant mais jamais lâcheur.

Son rapport à la communauté en ligne — alternant confidences et prises de position — permet aussi de replacer la parentalité dans la société de l’hyper-connexion. L’éducation des enfants devient collective, portée par l’avis des réseaux, sous le regard permanent d’inconnus. Un défi de plus pour celles et ceux qui, comme Mathieu, font le choix de tout montrer, ou presque.

L’apprentissage du bonheur

À travers ses épreuves, ses choix radicaux, ses confessions sur l’amour et le manque, Mathieu offre une leçon précieuse : le bonheur n’est pas un état figé, mais un chemin sinueux, fait d’avancées et de reculs, de gestes imparfaits mais sincères. Devenir parent ne guérit pas de tout, ne protège pas du doute, mais donne un sens nouveau à chaque journée.

À l’aube de nouvelles aventures, Mathieu, entouré de son fils Ezio et des milliers de téléspectateurs touchés par sa franchise, continue d’écrire son histoire. Celle d’un homme qui, après tant d’obstacles et de bouleversements, n’a jamais renoncé à l’amour, envers son enfant et envers la vie elle-même.