Gérard Depardieu était absent, au tribunal correctionnel de Paris ce lundi 28 octobre, alors que son procès pour les agressions sexuelles de deux femmes sur le tournage des Volets verts, devait débuter. Les célèbres voix à s’être élevées pour dénoncer ses comportements problématiques n’ont, jusqu’ici, pas été nombreuses. Sophie Marceau, elle, a été l’une des premières à les épingler.

Son procès n’aura pas lieu aujourd’hui. Alors que le procès de Gérard Depardieu pour deux agressions sexuelles présumées sur le tournage des Volets Verts de Jean Becker, en septembre 2021, devait se tenir ce lundi 28 octobre au tribunal correctionnel de Paris, le comédien de 75 ans était absent. Son avocat, Me Jérémie Assous, a demandé que l’audience soit renvoyée pour des raisons de santé, en fournissant un certificat médical attestant de l’impact de l’affaire sur son état physique et psychique. Le procès se tiendra ainsi les 24 et 25 mars 2025. Dans un long format diffusé ce dimanche, BFMTV est revenu sur les propos tenus dans la presse par Sophie Marceau en 1985 concernant le comportement “violent” de Gérard Depardieu sur le tournage de Police, de Maurice Pialat. 40 ans après, elle reste l’une des rares actrices à pointer du doigt son ex co-star.


La chaîne tire des archives des passages d’émissions dans lesquels le comédien et le réalisateur, qui ne supportent pas qu’elle prenne la parole publiquement sur les dessous du film, la dénigrent. “C’est une abrutie”, entend-on dire Gérard Depardieu face à Michel Denisot. Sur Europe 1, le cinéaste décédé en 2003 va encore plus loin, en insultant la jeune femme d’alors 18 ans : “C’est la petite conne de Marceau… Enfin, quand je dis petite, elle est plutôt grosse. Maintenant, comme je l’ai dit hier à TF1, Si je méritais vraiment ma réputation, je lui aurais flanqué ma main dans la gueule.”

40 ans plus tard, Sophie Marceau se souvient encore du tournage de “Police”

En 2024, quelques mois après la diffusion du Complément d’enquête sur Gérard Depardieu, Sophie Marceau avait de nouveau évoqué son expérience sur le film dans les colonnes de Vogue“Il s’est transformé en Mister Hyde sur Police. C’était à qui mettrait le plus grand chaos. Il était très mal élevé, mal poli. Il ne m’a pas violée ni frappée, mais il a eu des gestes très déplacés. Ce n’était que de la provoc, de l’humiliation, de la prise de pouvoir. Et tout ça sous prétexte de rire…” a-t-elle confié, la mémoire intacte tant ce tournage avait été éprouvant pour la star de La Boum .

Présente au casting des Volets Verts, Anouk Grinberg, autre actrice à avoir osé dénoncer les comportements de Gérard Depardieu, confirme sur BFMTV avoir été témoins de gestes répréhensibles de l’acteur. “Moi j’ai assisté à des agressions verbales. C’est-à-dire que toute la journée, sur le plateau, c’est un obèse qui parle de moule, de b*tes, de sucer. Le plus dégoûtant, c’est qu’on ne dit rien et les gens rient”, rapporte la comédienne de 61 ans, également vilipendée pour avoir pris la parole contre ce “monstre sacré” du cinéma français.

Ce qui devait être une simple séance photo promotionnelle pour un film s’est transformé en véritable cauchemar. Sophie Marceau, icône du cinéma français, connue pour sa grâce et son élégance, a récemment choqué ses fans en revenant sur un épisode traumatisant impliquant Gérard Depardieu. Lors d’une entrevue exclusive, l’actrice a révélé un incident survenu au cours d’une séance photo partagée avec la star controversée : « Je lui ai mis un coup de poing au visage ». Des propos forts, inattendus, qui ont immédiatement enflammé la toile et relancé le débat sur les comportements déplacés dans l’industrie du cinéma.

Tout remonte à la fin des années 90, au moment où les deux acteurs de renom devaient participer à la promotion d’un projet commun. Si l’ambiance semblait bon enfant au départ, la situation a rapidement dégénéré. Selon Sophie Marceau, Gérard Depardieu aurait tenu des propos déplacés, agrémentés de gestes familiers jugés inappropriés. « Je lui ai demandé à plusieurs reprises de garder ses distances », confie-t-elle, visiblement encore affectée. « Il a cru que c’était du jeu, que c’était de la provocation. Mais moi, je n’étais pas là pour ça. »

Le ton est monté et, selon ses dires, Gérard Depardieu aurait continué, ignorant les avertissements de sa collègue. « À un moment, je n’ai plus supporté. Je me suis levée, et je lui ai mis un coup de poing au visage. » Ce geste, aussi choquant soit-il, semble avoir été pour Sophie Marceau une réaction de défense, d’épuisement face à une situation devenue intenable.

Interrogée sur les conséquences de cet acte, l’actrice affirme n’avoir aucun regret. « Je ne suis pas fière de la violence, mais je suis fière de m’être défendue. Trop souvent, on demande aux femmes de se taire, de faire comme si de rien n’était. Moi, j’en avais marre. »

Cette déclaration intervient dans un contexte où de plus en plus d’actrices françaises osent briser le silence. Le mouvement #MeToo a eu un écho particulier en France, bien que certains piliers du cinéma aient longtemps été protégés par leur statut. Gérard Depardieu, lui-même, fait depuis plusieurs années l’objet d’accusations de comportements déplacés, voire d’agressions sexuelles, bien qu’il ait toujours nié les faits. Pour Sophie Marceau, cette prise de parole n’a rien à voir avec une quelconque vengeance : « Je n’ai rien dit pendant des années, mais aujourd’hui, je ne veux plus cacher. Ce n’est pas pour moi, c’est pour toutes les femmes qui n’ont pas osé parler. »

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Tandis que certains soutiennent totalement l’actrice dans sa démarche de vérité, d’autres, plus sceptiques, s’interrogent sur le moment choisi pour révéler cette histoire. Pourquoi maintenant ? Sophie Marceau répond sans détour : « Il n’y a jamais de bon moment. Mais il y a des moments nécessaires. »

De son côté, Gérard Depardieu n’a pas encore réagi publiquement à ces accusations. Ses représentants n’ont pour l’instant fourni aucun commentaire. Mais dans le monde du cinéma, cette révélation est loin d’être passée inaperçue. Des collègues, hommes et femmes, se sont exprimés en soutien à l’actrice, saluant son courage et sa franchise. L’un d’eux, sous couvert d’anonymat, déclare : « Ce que Sophie a fait, peu auraient eu le cran de le faire à l’époque. Elle a toujours été quelqu’un d’intègre. »

Au-delà de l’anecdote choquante, ce témoignage relance une réflexion de fond sur les rapports de pouvoir, le respect des limites, et la banalisation des comportements déplacés dans certains cercles professionnels. Loin de vouloir faire le procès de qui que ce soit, Sophie Marceau semble avoir voulu avant tout poser un acte de vérité, pour elle, pour les autres, et pour tourner la page.

Cette histoire, désormais publique, soulève de nombreuses questions sur la culture du silence, sur les mécanismes de domination encore présents dans l’industrie artistique, mais aussi sur le besoin vital, parfois, de se faire entendre coûte que coûte. Car comme le dit si bien l’actrice : « Un coup de poing, c’est brutal. Mais parfois, c’est la seule manière de dire : ça suffit. »