Elle était la voix d’or d’un empire. Le visage blond et angélique d’ABBA, le groupe qui a défini la musique pop et vendu des centaines de millions d’albums. Pour le monde entier, Agnetha Fältskog était une icône scintillante, l’incarnation du succès suédois. Mais derrière les projecteurs, les costumes à paillettes et les mélodies entraînantes, se cachait une femme brisée, vivant un chagrin que le public ne faisait qu’entrevoir à travers les paroles prophétiques de “The Winner Takes It All”. Aujourd’hui, à 75 ans, Agnetha brise enfin des décennies d’un silence quasi monacal. Elle révèle la vérité sur son divorce douloureux, sa lutte contre la dépression, et une série de tragédies personnelles si sombres qu’elles dépassent l’entendement, laissant le monde sous le choc.
L’histoire d’Agnetha Fältskog et de Björn Ulvaeus est plus qu’un simple chapitre de l’histoire d’ABBA ; c’est son cœur battant, et finalement, son artère sectionnée. Leur rencontre en 1968 fut celle de deux étoiles montantes de la musique suédoise. Elle, 18 ans, une voix pure et une sensibilité à fleur de peau. Lui, 23 ans, un musicien folk déjà respecté, ambitieux et charismatique. Leur connexion fut immédiate, une fusion romantique et créative. Ils se marient en 1971, un an avant de former officiellement ABBA avec leurs amis Anni-Frid Lyngstad et Benny Andersson.
Leur amour était le moteur du groupe. Mais la machine s’est emballée. En 1974, “Waterloo” remporte l’Eurovision et ABBA devient un phénomène mondial. Ce qui aurait dû être un rêve s’est transformé en une prison dorée, surtout pour Agnetha. La célébrité, les tournées incessantes, l’hystérie des fans… tout cela heurtait sa nature profondément introvertie. Elle était avant tout une mère. La naissance de sa fille Linda en 1973, puis de son fils Peter en 1977, n’a fait qu’exacerber son angoisse. Elle vivait une culpabilité dévorante à chaque fois qu’elle devait laisser ses enfants pour monter dans un avion – un mode de transport qui la terrifiait, surtout après un incident de vol traumatisant.

Björn, lui, s’épanouissait dans cet élan. Mu par l’ambition, il était la force créatrice du groupe, souvent absorbé par l’écriture et la production. Le fossé s’est creusé. Elle aspirait au calme de leur maison, à la “vie normale” ; il aspirait au sommet du monde. Fin 1978, le couple le plus célèbre de la pop se sépare. Le divorce est finalisé en 1980, mais l’impensable se produit : ils doivent continuer. Ils doivent retourner en studio, sourire pour les caméras, et chanter des chansons sur l’amour alors que le leur est en cendres.
C’est de ces cendres qu’est né leur plus grand chef-d’œuvre, et leur plus grande douleur. “The Winner Takes It All”. Björn Ulvaeus a raconté l’avoir écrite en une nuit, sur l’île de Viggö, peu après leur rupture, armé d’une bouteille de whisky. C’était une catharsis, une transcription littérale de leur chagrin. Quand il a présenté la maquette à Agnetha, l’émotion fut insoutenable. Elle a pleuré en l’entendant. Comment pourrait-il lui demander de chanter cela ? De chanter sa propre défaite, sa propre peine ?
“C’était une expérience difficile, comme quiconque l’ayant vécu le sait,” a confié Björn. Mais Agnetha, malgré la douleur, a relevé le défi. Elle est entrée dans la cabine d’enregistrement et a livré la performance de sa vie. “J’ai vraiment essayé de mettre mon expérience de vie, mes sentiments, tout dans cette chanson”, s’est-elle souvenue. Chaque note est empreinte de cette vérité. Ce n’était plus de la pop, c’était une confession publique. Le monde a entendu un tube planétaire ; elle, elle chantait la fin de son monde.
La séparation d’ABBA en 1982 aurait dû être une libération. Ce fut le début d’une descente aux enfers. Loin des projecteurs, Agnetha s’est effondrée. Elle a décrit plus tard son état en utilisant un mot vietnamien, “shong chench”, signifiant une instabilité émotionnelle totale. Elle se sentait perdue, brisée, et a dû entamer une thérapie pour survivre à la douleur de voir Björn refaire sa vie si rapidement. Elle a tenté de poursuivre une carrière solo, mais son cœur n’y était plus. Le silence l’appelait.
Puis, la vie lui a asséné les coups les plus cruels. En 1994, sa mère, Birgit, qu’elle adorait, se suicide en se jetant du balcon de son appartement. Un an plus tard, son père, qu’elle vénérait, meurt à son tour. Ce double deuil la brise définitivement. Elle se coupe du monde, n’accordant même pas ces informations à son propre biographe. Ses amis diront que c’est à ce moment-là qu’elle a changé, se murant dans une forteresse de solitude sur son île isolée d’Ekerö, près de Stockholm. Elle est devenue la “Greta Garbo” de la pop, une recluse fuyant une lumière qu’elle avait toujours détestée.

C’est dans cet état de vulnérabilité extrême que le chapitre le plus étrange et le plus terrifiant de sa vie a commencé. En 1997, Agnetha entame une relation amoureuse. L’homme n’est pas un inconnu. Il s’appelle Gert van der Graf, un cariste néerlandais qui la harcelait obsessionnellement depuis son enfance. Il avait déménagé en Suède uniquement pour être près d’elle, achetant une maison dangereusement proche de son domaine.
Comment une telle chose a-t-elle pu arriver ? Agnetha, dévastée par le chagrin et une solitude écrasante, s’est sentie étrangement attirée par cette fixation intense. “Il était tellement obsédé par moi que je n’ai pas pu résister”, a-t-elle confessé plus tard. L’attention incessante de cet homme lui donnait le sentiment d’exister. Mais le réconfort apparent s’est vite transformé en cauchemar. Van der Graf est devenu possessif, instable et violent, psychologiquement et physiquement.
Terrifiée, Agnetha a fini par appeler la police. En 2000, un tribunal le condamne, prononce une interdiction d’approche et le renvoie aux Pays-Bas. Mais le cauchemar ne s’arrête pas là. Il viole l’interdiction à plusieurs reprises. En 2003, il est de nouveau arrêté près de sa propriété. Il faudra attendre 2006 pour qu’il soit définitivement interdit d’entrer sur le territoire suédois. Cette épreuve traumatisante a cimenté sa réclusion. La célébrité ne lui avait pas seulement pris son mariage ; elle avait failli lui coûter la vie, transformant l’adoration en une obsession mortelle.
Pendant des années, Agnetha n’a plus chanté. Elle n’écoutait même plus de musique. Elle s’est réfugiée dans la simplicité : le yoga, la méditation, de longues promenades avec ses chiens, et le temps précieux passé avec sa fille et ses petits-enfants. “Je mène une vie normale”, affirmait-elle, savourant enfin un anonymat durement gagné.
Le retour s’est fait lentement. D’abord en 2004, avec un album de reprises, “My Colouring Book”. Puis en 2013, avec l’album “A”, où elle a redécouvert sa voix, désormais empreinte de la sagesse et de la mélancolie d’une vie vécue dans les extrêmes. Et enfin, le miracle : la réunion d’ABBA pour le projet “Voyage” en 2021, un “au revoir” numérique et spectaculaire.
Aujourd’hui, à 75 ans, Agnetha Fältskog n’est plus la jeune femme angoissée prise au piège de la gloire. C’est une survivante. En brisant son long silence, elle ne cherche pas la pitié, mais offre enfin la clé pour comprendre son œuvre et sa vie. Le prix du succès fut exorbitant, payé en larmes, en peurs et en tragédies. Elle a tout donné pour sa musique, et le monde, en écoutant “The Winner Takes It All”, comprend enfin qu’il n’écoutait pas seulement une chanson, mais le cœur d’Agnetha en train de se briser.

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