“On était pleine de bonnes énergies” : cette Franc-Comtoise vient d’être sacrée vice-championne du monde d’escrime avec son équipe

Eva Lacheray, membre de l’équipe de France d’escrime, a été sacrée avec ses coéquipières vice-championnes du monde. • © l’équipe Augusto Bizzi

Lors des Championnats du monde d’escrime 2025, les Bleues du fleuret (équipe féminine de France) ont remporté la médaille d’argent, lundi 28 juillet 2025 à Tbilissi, en Géorgie. Parmi les vice-championnes du monde figure Eva Lacheray, originaire de Montbéliard dans le Doubs.

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“On y a cru”, confie Eva Lacheray, 25 ans, à propos du match qui a opposé les Bleues de fleuret, équipe féminine de France, à l’Italie lors des championnats du monde d’escrime 2025, lundi 28 juillet. “On ne les a jamais battues et pendant toute la saison, on n’était pas si proches de les battre”, avoue la jeune femme origine de Montbéliard dans le Doubs.

On était très revanchardes sur ces Championnats du monde.

Eva Lacheray, vice-championne du monde d’escrime

Mais ce qui paraissait impossible est arrivé. Les étoiles se sont alignées pour les Françaises : “On était pleine de bonnes énergies, on avait toutes ce truc où on sait que ça va bien se passer. On était vraiment ok avec le fait de perdre, c’était à nous de prendre notre chance. On était ok avec le fait de prendre des touches”.

Pour battre les Italiennes, les Bleues ont appliqué une stratégie agressive. Elles leur ont fait prendre des risques en tentant de se préserver au mieux. “C’est passé, et au final, on était très contente”, note celle qui a commencé l’escrime à neuf ans et les compétitions à 10 ans. Au final, le score affiche 45-34.

“On n’avait pas vraiment de stratégie”

Pour la finale, l’équipe de France a affronté les États-Unis. “On n’avait pas vraiment de stratégie, on n’a pas réussi. On n’a pas compris le rythme. On a commencé à comprendre qu’à la fin ce qu’il en était et ça nous servira par la suite”, pense Eva Lacheray qui sort globalement très satisfaite de ces championnats. “Je suis très contente parce que j’étais un peu déçue de la finale juste après avoir battu l’Italie, mais on a une médaille en championnat, on ne peut pas banaliser ça”. Les Bleues de fleuret n’avaient, jusqu’à, jamais réussi à battre l’Italie. • © l’équipe Augusto Bizzi

En plus d’une médaille d’argent, que remportent les Françaises ? Malheureusement, ces compétitions restent peu lucratives. “On a des médailles, mais on ne gagne pas vraiment d’argent. En 2025, c’était la première fois pour les Championnats du monde que la Fédération internationale d’escrime donnait un chèque. On a chacune reçu 5 000 euros et pour les Championnats d’Europe, j’ai reçu 6 000 euros, on ne gagne pas des sommes astronomiques”, note celle qui a monté avec l’une de ses coéquipières une société de formation et de conférences qui vise à transmettre les clés de la réussite des champions à des collaborateurs d’entreprise. Pour rappel, lors des Championnats d’Europe, Eva Lacheray avait remporté la médaille d’or en individuel au fleuret.

Pour l’instant, les vice-championnes du monde Anita Blaze, Eva Lacheray, Pauline Ranvier et Morgane Patru vont se reposer : “Là, ce sont les vacances jusqu’à mi-septembre”. Elles reprendront progressivement avec un stage à Hong Kong fin septembre. “Ça permettra de stabiliser le niveau pour après repartir aux quatre coins du monde pour la coupe du monde puis les Championnats d’Europe et du monde”, souligne-t-elle. Hors vacances, les Bleues de fleuret s’entraînent deux fois par jour. Elles reprendront progressivement avec un stage à Hong Kong fin septembre. • © l’équipe Augusto Bizzi

La Coupe du monde est un circuit annuel, répartis à travers le monde et organisé par la Fédération internationale d’escrime (FIE). Les escrimeurs y marquent des points pour un classement mondial.

Ce circuit commence généralement à l’automne et se termine l’été suivant. À la fin du printemps ou au début de l’été, des Championnats de zone ont lieu. Chaque continent, (Europe, Asie, Amérique, Afrique, Océanie) organise un championnat, comme les Championnats d’Europe. Arrive ensuite les Championnats du monde, point culminant de la saison, généralement à la fin juillet, qui réunit les meilleurs mondiaux. Les points rapportés y sont les plus importants après les Jeux Olympiques.

Eva Lacheray et son équipe se sentent confiantes pour la suite. “C’est une très belle fin de saison. Après les Jeux olympiques, j’ai fait 15ᵉ et là, je termine 8e mondiale. Au début d’année, j’étais dans le top 16 et là, je suis dans le top 8, c’est encore une autre étape”, sourit-elle.