Vike sur son rôle dans “Tout pour la lumière” sur TF1 : “C’est jouissif de se mettre dans la peau d’un gars qui est l’opposé de moi”

Addict aux audiences, Benjamin Rabier a choppé le virus de la télévision grâce à la « Star Academy ». Intrigué par l’envers du décor, il a décidé d’en faire son métier. 20 ans plus tard, s’il ne rate (presque) jamais un prime de « The Voice », il peut vibrer devant une compétition sportive, se passionner pour un documentaire ou dévorer une série en un week-end.

Révélé dans “The Voice” en 2022, le finaliste d’Amel Bent dans le télé-crochet de TF1 est l’un des héros de “Tout pour la lumière”, le quatrième feuilleton de la Une. Il s’est entretenu avec Puremédias.

Bande-annonce de “Tout pour la lumière” sur Netflix et TF1 © © THOMAS BRAUT / NETFLIX / CAPA PICTURES / STUDIO TF1 / TF1

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Vike poursuit son bonhomme de chemin. Finaliste de “The Voice” en 2022, le chanteur de 29 ans est l’un des nouveaux visages de “Tout pour la lumière”, le quatrième feuilleton de la Une en partenariat avec Netflix. Après avoir brillé dans toute la France dans le spectacle “Molière l’opéra urbain”, le jeune chanteur fait ses premiers pas de comédien dans le rôle de Nils, le beau-gosse détestable de l’Institut Lumière. En parallèle de cette nouvelle expérience, Vike poursuit la préparation de son premier album solo. Il s’est confié à Puremédias.

 Propos recueillis par Benjamin Rabier

Puremédias : Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ?
Vike : Grâce à ‘The Voice’, j’ai rencontré mon agente, Julie Artero. Il y a quelques mois, elle m’a parlé de ce projet. Ça a été un peu une évidence pour moi. ‘Tout pour la lumière” allie plein de choses que j’avais envie de faire : jouer devant une caméra et essayer de m’exprimer d’une autre manière que celle de la musique. Je rêvais secrètement de pouvoir exprimer ce que j’ai dans le ventre.

Qu’est-ce que l’aventure ‘The Voice‘ a changé en vous ? 
C’est des expériences qui te font grandir. On a tous peur du changement, moi le premier. À l’époque, je crois que j’étais effrayé de ne pas pouvoir assumer l’après. J’avais peur qu’on m’oriente vers des directions artistiques vers lesquelles je n’avais pas envie d’aller. Mais non. Même si je me cherchais encore sur plein de points, je savais ce que j’avais envie d’être. J’ai réussi à prendre ce qu’on me proposait et à en faire un bon mélange qui me correspondait. Le plus dur dans ce genre d’émissions, c’est de se trouver, de savoir où on veut aller parce qu’il y a plein de chemins qui sont possibles après.

Quand est née votre envie de devenir acteur ?
Ça a toujours été un truc qui m’attirait mais je m’étais toujours dit ‘reste focus, concentre toi sur une seule discipline”. Si tu fais de la musique, ne fais que de la musique. Si tu fais du théâtre, ne fais que du théâtre, si tu fais de l’acting, ne fais que de l’acting. C’est des métiers qui sont tellement durs, tellement prenants, que je pensais qu’il fallait que je me concentre sur une voie en particulier. Mais ça me titillait déjà à l’époque. J’avais déjà envie que ce puisse être une quête artistique qui servirait mon propos musical. ‘Tout pour la lumière’ est le projet rêvé pour ça.

“Pour moi jouer, c’est un moyen de pouvoir exprimer ce j’ai à l’intérieur du bide
Vike

Comment avez-vous préparé cette nouvelle expérience ?
On ne s’y prépare pas. On a des coachs formidables qui nous accompagnent, qui nous aident pour pouvoir donner le meilleur de nous même. Après, ce que tu peux donner, c’est ce que tu as à l’intérieur de toi. Pour moi jouer, c’est un moyen de pouvoir exprimer ces choses-là. L’acting c’est quelque que je découvre et que j’adore, parce qu’en fait ça me plonge dans des émotions que j’ai à l’intérieur du bide et qui sont hyper intenses. Je découvre des facettes de moi que je n’aurais jamais pensé avoir.

Qu’est-ce que ça fait de jouer devant une caméra ?
Au début, j’étais déboussolé parce que c’était différent de tout ce que j’ai fait auparavant. Sur un plateau, il y a 40 personnes. Au début, je ne comprenais pas le métier de la moitié des gens autour de moi. Tout était flou. En plus, j’ai commencé le tournage avec des scènes où j’étais très vite dénudé. C’était dur parce que je n’avais plus le choix. Quand tu es devant la caméras et que tu entends “action”, tu n’as pas d’autres possibilités que de jouer. Tu dois aller chercher en toi les émotions, ce que t’as envie de développer… donc ouais c’était déboussolant.

Je me souviens que le premier soir quand je suis rentré chez moi, j’étais frustré d’être encore dans la découverte de tout ça. On me disait ‘ok, on va rejouer la scène mais avec un plan différent, il faut que tu rejoues la même chose”. Et moi je me disais “mais attends qu’est-ce que j’ai fait ? Je ne sais plus du tout ce que j’ai fait parce que j’étais concentré sur ce que je vivais”. Donc oui les premiers jours, cela n’a pas été évident.

Ça demande une concentration particulière de jouer un rôle ?
C’est surtout beaucoup de techniques à apprendre. Se défaire de la technique, pouvoir intégrer vraiment le personnage et être à fond dans ce que tu dis, dans ce que tu joues, ça prend un peu de temps. Donc les premiers jours étaient un peu durs.

Comment faites-vous pour interpréter un personnage qui est à l’opposé de votre personnalité ?
Moi je trouvais ça dur de jouer quelqu’un que je ne suis pas. En tout cas, au début. Encore une fois, il a fallu que je me libère de la technique. En réalité, ce n’est pas si évident d’incarner un personnage, de se dire intérieurement pendant toute une scène ‘je suis quelqu’un d’autre’. Du coup je pense qu’il y a beaucoup de Vike dans Nils. Après, c’est vrai qu’au bout d’un moment il y a eu des scènes où c’était jouissif de jouer un vrai connard.

Jamais de la vie je n’agirais comme lui dans la vie… Mais par contre, les jouer, pouvoir te mettre dans la peau d’un gars qui lui, naturellement ferait ça, c’est trop stylé et trop marrant. Et en même temps tu ne joues pas à un truc marrant, tout est sérieux quand il le fait lui. C’est sa vie. Après, il fait vraiment des trucs de gros con. Jamais de la vie je ne pourrais me mettre dans la peau d’un gars qui ferait ça. En tout cas, je condamne à 100% les actions qu’il peut faire dans la série. Après le jouer, pouvoir l’incarner, c’est assez jouissif.

Se retrouver acteur sur Netflix, je ne pensais pas que ça m’arriverait dans ma vie
Vike

“Tout pour la lumière” est également diffusée sur Netflix. Qu’est-ce que ça fait de savoir qu’on est aussi présent sur la plus grosse plateforme de streaming de France ?
Se retrouver acteur sur Netflix, je ne pensais pas que ça m’arriverait dans ma vie. Je suis hyper heureux que cette opportunité se soit présentée à moi. Ça me fait bizarre de me dire que mon visage est peut-être devenu une petite icône sur cette plateforme que je regarde souvent avec mes potes. C’est grisant et stressant car en tournant la série, on ne se rendait pas compte de comment on allait apparaître à l’image.

Depuis votre passage dans “The Voice”, votre public attend vos chansons. C’est pour quand ?
J’écris beaucoup. Je travaille sur un projet qui va sortir très bientôt j’espère. Le projet complet se concrétise petit à petit. Je ne sais pas encore quand et sous quelle forme ça va sortir mais ça va bientôt exister. Je vis pour ça à 100%. C’est le but. J’ai ça à l’intérieur de moi depuis tellement longtemps que ça va sortir à un moment.. Si ça prend du temps c’est parce que je suis très critique envers moi même. J’ai peur de mal faire les choses et de ne pas aimer ce que je vais faire. Du coup j’ai envie d’être sûr à 100% de ce que je vais faire et que ce qui va sortir ça va être du Vike à 100%

Pourquoi ne pas avoir profité de la lumière que vous a offert “The Voice” pour sortir un EP ou un single ?
J’ai eu peur de me précipiter après ‘The Voice’. À la base, je suis un mec qui fait de la musique chez lui et qui adore ça. Et en même temps, j’ai toujours eu envie que ça touche les gens, de laisser une trace dans ce monde. J’ai eu la chance que tout arrive un peu par hasard dans ma vie. ‘Molière’, ‘Tout pour la lumière’ sont arrivés sur mon chemin. On m’a proposé ces projets et j’ai dû prendre la décision de oui ou non. Je ne regrette aucun de mes choix. Je pense que c’est arrivé là à une période où si ça devait arriver c’est parce que ça devait arriver.

Vous n’avez pas de plan de carrière ?
Non, je me laisse porter. Je sais que j’ai envie d’écrire et de faire de la musique. Je n’ai pas envie de faire de la mauvaise musique ou en tout cas de la faire de la mauvaise manière. Je rencontre des gens, j’ai encore des gens à rencontrer, j’ai encore des trucs à découvrir et des facettes de moi à découvrir pour que cette musique soit parfaite et qu’elle soit le vrai reflet de Vike. Ou en tout cas des débuts de Vike. Je compte bien faire de la musique ma vie. Ça prendra le temps que ça prendra mais j’espère plus trop de temps maintenant (rires)