Marine (Star Academy) révèle avoir été “diagnostiquée précoce et HPI”

Marine, de l’ombre à la lumière : l’ascension sincère d’une artiste au cœur fragile

Le vendredi 27 juin marque une date importante dans la vie de Marine, la grande gagnante de la dernière saison de la Star Academy. Après des mois de travail acharné et d’émotions partagées avec le public, la jeune artiste dévoile enfin son premier album, Cœur maladroit. Un titre qui résonne comme une confidence, un miroir de ses failles, de ses doutes, mais aussi de son courage. À seulement 25 ans, Marine livre une œuvre intime, portée par une sensibilité à fleur de peau et un parcours peu commun.

Une victoire pleine de sens

Marine n’est pas simplement une énième étoile née d’un télé-crochet. Elle est le reflet d’une génération en quête de repères, marquée par une grande sensibilité et une remise en question constante. Gagner la Star Academy, c’était pour elle bien plus qu’un trophée ou une notoriété soudaine. C’était une revanche sur les blessures d’enfance, sur un sentiment persistant de décalage, et sur un manque de confiance en elle qui l’habite toujours.

Dans une interview récente accordée à Paris Match, Marine revient avec franchise sur les difficultés qui l’ont construite. “C’est peut-être héréditaire, car ma mère, elle aussi, manque de confiance en elle”, confie-t-elle avec douceur. Ce mal-être, elle le traîne depuis l’enfance, nourri par des remarques blessantes et un regard critique porté sur elle dès ses jeunes années.

Un diagnostic précoce aux lourdes conséquences

Marine révèle qu’elle a été diagnostiquée HPI (haut potentiel intellectuel) et “précoce” alors qu’elle était encore à l’école primaire. Un diagnostic souvent perçu comme flatteur, mais qui peut s’accompagner de nombreux défis psychologiques et sociaux. “J’ai sauté le CP. J’étais donc en décalage d’âge avec les autres élèves de CE1”, raconte-t-elle. Ce décalage s’est vite fait sentir, dans la maturité, dans les interactions sociales, et surtout dans le sentiment de ne jamais vraiment trouver sa place.

Elle se souvient également des moqueries qu’elle a subies à cause de son apparence physique. “J’étais petite, j’avais les dents en avant. On me surnommait la naine, ou la Schtroumpf”, confie-t-elle. Des mots cruels, banals dans les cours d’école, mais dont les cicatrices émotionnelles peuvent durer toute une vie. Aujourd’hui encore, Marine en porte les traces : elle avoue aimer les choses de l’enfance, être fan de Disney, et conserver une part de naïveté dans ses réactions. “Je suis toujours un peu gamine”, sourit-elle, sans honte mais avec lucidité.

Une adolescence dans l’ombre

La chanteuse explique aussi que son apparence physique ne correspondait pas aux standards adolescents lorsqu’elle était au collège. “Je n’étais pas celle à qui on s’intéressait pour son physique”, dit-elle, un brin nostalgique. Ce n’est qu’au lycée que les choses ont changé, que le regard des autres est devenu plus bienveillant, plus attentif.

Pourtant, ces années d’invisibilité ont forgé chez elle une force intérieure. Une capacité à s’accrocher à ses passions, et à ne jamais renoncer à ses rêves. Marine a d’ailleurs tenté sa chance très jeune dans The Voice Kids, sans succès : aucun coach ne s’était retourné. Une déception difficile à encaisser, mais qui n’a pas éteint la flamme.

Une célébrité qu’elle aborde avec humilité

Aujourd’hui, Marine est sous les projecteurs. Le grand public l’a découverte à la Star Academy, l’a suivie semaine après semaine, a vibré avec ses interprétations justes et touchantes. Et pourtant, malgré sa notoriété grandissante, elle reste étonnamment humble. “J’ai bien conscience que je suis une célébrité aujourd’hui et un exemple pour certains. Mais ce n’est pas à moi de dire si je suis une star”, affirme-t-elle. Une réponse pleine de sagesse, presque désarmante dans un monde souvent obsédé par les apparences.

Ce qui compte pour elle, c’est la musique. Rien d’autre. Elle veut chanter, raconter des histoires, toucher les cœurs. Cœur maladroit, son premier album, porte bien son nom. Il est le reflet de sa personnalité : une artiste sincère, un peu fragile, mais animée par une passion immense. Un cœur peut-être maladroit, mais intensément vrai.

Une artiste à suivre de près

Marine ne prétend pas tout savoir, ni tout maîtriser. Elle avance avec ses doutes, ses blessures, ses rêves aussi. Et c’est précisément ce qui la rend si attachante. Dans une industrie musicale parfois aseptisée, son authenticité fait l’effet d’une bouffée d’air frais. Elle ne joue pas un rôle, elle vit ce qu’elle chante, avec une intensité rare.

Côur maladroit est plus qu’un album : c’est une déclaration d’existence, un pas de plus vers l’acceptation de soi, et une invitation à tous ceux qui, comme elle, se sont souvent sentis “à côté”.

Marine, c’est la preuve que les failles ne sont pas des faiblesses, mais bien souvent des forces cachées. Et que parfois, derrière une étoile montante se cache un cœur sensible… mais terriblement lumineux.