« Les artistes vont devoir revoir leurs exigences », estime le président du festival Au Pont du Rock

En deux jours, le festival Au Pont du Rock, à Malestroit (Morbihan), a attiré 17 500 personnes, surtout grâce à Gazo et Hoshi, samedi 2 août 2025, au soir. Si le point d’équilibre était à 20 000, Jean-Paul Dubois, président de l’association organisatrice, était néanmoins soulagé, après cette deuxième journée. Mais il s’interroge sur la suite, jugeant le modèle économique des festivals « à bout de souffle ».

Après le concert d’Hoshi, samedi 2 août 2025, au soir, Jean-Paul Dubois avait retrouvé le sourire, en voyant l’espace Maurice-Mélois bien rempli.
Après le concert d’Hoshi, samedi 2 août 2025, au soir, Jean-Paul Dubois avait retrouvé le sourire, en voyant l’espace Maurice-Mélois bien rempli. | OUEST-FRANCE

 

Après deux jours intenses, Jean-Paul Dubois, le président d’Aux Arts etc…, association organisatrice du festival Au Pont du Rock, dont la 35e édition a eu lieu vendredi 1er et samedi 2 août 2025, à Malestroit (Morbihan), ne cachait pas son soulagement, dimanche matin. Même si le point d’équilibre, fixé à 20 000 festivaliers, n’a pas été atteint, avec 17 500 spectateurs, il ne cachait pas revenir de loin : « En début de semaine, nous n’avions que 70 % de ce total. Heureusement, il a fait beau, et Hoshi et Gazo ont vraiment joué leur rôle de locomotive, avec 10 500 personnes rien que samedi. Et artistiquement parlant, on a vécu deux soirées magnifiques, avec un super public familial, de tous âges. »

Pour Jean-Paul Dubois, le modèle des festivals demeure à bout de souffle : « Tous les organisateurs vivent les mêmes angoisses que nous, on prend trop de risques face à l’inflation des tarifs. La conjoncture actuelle est difficile pour tout le monde. Je peux vous assurer que, jusqu’à hier, j’étais vraiment très inquiet pour la suite. Une chose est sûre : il va falloir qu’on réduise nos coûts. Si les artistes veulent pouvoir travailler demain, il va falloir qu’ils baissent leurs montants, car tous les festivals sont logés à la même enseigne. » Déjà l’an passé, l’équilibre financier n’avait pas été atteint, alors que 21 500 entrées avaient été dénombrées.

La scène des découvertes, une réussite

Dans ce contexte, la réflexion sur la nature d’une éventuelle 36e édition va être intense. « Il faut qu’on se pose et qu’on réfléchisse à un autre format. Mais il faut maintenir la scène consacrée aux découvertes. Sous ce chapiteau, il y a eu de vraies révélations, et une ambiance phénoménale. Ce sera une priorité. » Et forcément, des artistes en herbe coûtent beaucoup moins cher. Au-delà, « je n’ai pas forcément d’idées aujourd’hui », confie Jean-Paul Dubois. Tout reste ouvert : le nombre de scènes, de jours, les dates… « Nous nous en sortirons, avec nos fidèles bénévoles et partenaires, toujours aussi engagés. » La disparition du plus ancien festival de rock breton aurait l’effet d’un séisme…

 

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