Nathalie Baye et les souvenirs ineffaçables avec Johnny Hallyday dans la Creuse: à plusieurs reprises, elle a éclaté en sanglots malgré la vente de la maison à un prix incroyable

 

Le 6 juillet 2025, Nathalie Baye a fêté un nouvel anniversaire. Pour le public français, elle reste l’une des actrices les plus aimées, une figure incontournable du cinéma depuis plusieurs décennies. Pourtant, derrière les projecteurs et les tapis rouges, sa vie a toujours été jalonnée par des lieux retirés, discrets, qui ont marqué son intimité. Parmi eux, un village revient sans cesse dans ses souvenirs : Vallière, dans la Creuse. C’est là qu’avec Johnny Hallyday, elle a connu un amour flamboyant, fragile et inoubliable.

 

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En 1982, Nathalie Baye partage encore la vie de l’acteur Philippe Léotard lorsqu’elle découvre le charme tranquille de Vallière, un hameau niché entre forêts et prairies. Quelques mois après leur rupture, elle y retourne, en quête d’un havre de paix. C’est à cette période que le destin met sur son chemin Johnny Hallyday, le rocker légendaire au cœur indomptable.

 

À deux, ils décident de retaper une grande maison en pierre aux volets vert d’eau. Nathalie choisit chaque détail avec soin, tandis que Johnny, l’idole des jeunes, n’hésite pas à mettre la main à la pâte.

 

Pour Johnny, la Creuse était comme son Tennessee intime. Loin des foules, des concerts géants et des nuits d’excès, il devenait un autre homme. Les habitants se souviennent de lui fendillant du bois maladroitement, sillonnant la campagne à moto, ou jouant de la guitare le soir, une simple tasse de tisane à la main.

 

Nanée Chevrier, marraine de Laura Smet, racontait en 2017 : « C’était un Johnny totalement différent. Nous avons passé des soirées merveilleuses, il chantait, il riait… Et le plus étonnant, c’est qu’il buvait des tisanes pour se préserver. »

 

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Même lui l’a reconnu dans un reportage diffusé sur France 3 : « J’aime la Creuse, parce que c’est encore un des rares endroits non dénaturés. Ici, je peux vivre libre, rouler en moto… et la viande y est excellente. »

 

Quand ils n’étaient pas dans leur grande demeure de Puteaux, près de Paris, Johnny et Nathalie retrouvaient leur maison creusoise avec la petite Laura. C’était leur refuge, leur bulle à l’écart du monde.

 

Un maçon local se souvient : « Johnny m’avait demandé d’agrandir la maison, de créer trois chambres supplémentaires. Une autre fois, Nathalie rêvait d’une immense cheminée. Je lui ai dit que ça coûterait 50.000 francs. Johnny a ri : ‘Cinq briques ! Tu trouves ça cher ?’ »

Quant à Nathalie, elle confiait avec tendresse : « C’était un endroit qui me reposait. Quand je tourne, je suis toujours entourée de monde, et à Paris je reste prise dans ce tourbillon. Dans la Creuse, je pouvais vraiment couper et respirer. »

 

Mais les plus belles histoires sont souvent les plus fragiles. Après quatre ans de passion, en 1986, le couple se sépare. Laura n’a alors que deux ans. Elle continue de grandir dans cette maison aux volets verts, avant que sa mère ne prenne une décision douloureuse : vendre pour s’installer sur l’île de Ré.

 

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Dans un entretien accordé au JDD en 2022, Nathalie confiait : « Peut-être que le poids des souvenirs était trop lourd pour moi. Quand je passais dans la Creuse pour voir des amis, je ne pouvais pas m’empêcher de revenir devant la maison. Et à chaque fois, la douleur me submergeait. »

 

En 2008, la demeure est vendue 600 000 euros à une Sud-Africaine. Depuis, ses volets ne se sont jamais rouverts. Le domaine s’est laissé envahir par l’oubli : le châtaignier s’est abattu, la piscine est devenue un bassin pour canards, le jardin une friche.

 

« Je ne comprends toujours pas pourquoi j’ai vendu, » admettait Nathalie. « Peut-être que je n’ai pas osé analyser, ou que je n’ai pas voulu. Laura, elle, l’a toujours regretté. Cette maison était un paradis sur terre. »

 

Un voisin raconte : « La dernière fois qu’elle est revenue, Nathalie a éclaté en sanglots. » Derrière le portail blanc fermé, elle revivait en silence ces années de bonheur, avec sa fille et l’homme que la France entière continue de pleurer.

 

Aujourd’hui, la Creuse reste liée à l’histoire de Johnny et Nathalie. C’est là qu’on a vu un Johnny apaisé, presque méconnaissable, troquant l’image de l’éternel rebelle pour celle d’un père attentif et d’un compagnon tendre. Et c’est là aussi que Nathalie a goûté à l’intensité d’un bonheur simple, avant d’être contrainte d’y renoncer.

 

 

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Le père de sa fille était « d’une extrême timidité », se souvient Nathalie Baye. « Il portait en lui une véritable gentillesse. Il était merveilleux et rare », poursuit-elle, la voix encore tremblante d’émotion en évoquant celui qui fut son compagnon et avec qui elle garda des liens profonds jusqu’à sa disparition, le 5 décembre 2017. Et elle affirme : « Johnny Hallyday n’était pas l’image que l’on croit. Il était bien plus merveilleux encore. »

 

C’est précisément pour cette raison qu’à chaque fois qu’elle repense à la maison de la Creuse, où ils ont vécu leurs jours les plus paisibles et les plus heureux, Nathalie ne peut retenir ses larmes. Les murs patinés par le temps, le jardin ombragé et le silence protecteur de la campagne semblent garder à jamais le souvenir d’un Johnny simple, tendre, loin de l’éclat des projecteurs. C’est là qu’elle l’a vu le plus heureux, là où leur amour s’était abrité des lumières étourdissantes de Paris. Et c’est là aussi que la mémoire d’une famille presque parfaite s’est gravée au plus profond de son cœur, au point que, chaque fois qu’elle en parle, le chagrin et la nostalgie l’envahissent, comme si le temps n’avait jamais réussi à effacer ces jours-là.

 

 

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La maison aux volets vert d’eau repose désormais dans le silence, mais dans le cœur de Nathalie et de Laura, elle demeure ce paradis perdu, ce lieu de mémoire que rien ni personne ne pourra jamais effacer.