Le gagnant de «Koh-Lanta, la revanche des 4 terres» va-t-il toucher 100.000 euros ? La production rétablit la vérité

Le mystère des 100.000 euros de Koh-Lanta enfin levé ?

Depuis ses débuts en 2001 sur TF1, Koh-Lanta est devenu bien plus qu’un simple jeu télévisé. Véritable phénomène de société, l’émission d’aventure produite par ALP (Adventure Line Productions) continue de passionner chaque saison des millions de téléspectateurs. Mais derrière les épreuves extrêmes, les stratégies audacieuses et les paysages exotiques, une question revient régulièrement : le grand gagnant repart-il réellement avec les 100.000 euros promis à l’écran ? Ou, comme certaines rumeurs le suggèrent depuis des années, cette somme est-elle amputée par l’administration fiscale ? Une question simple… mais aux implications étonnamment complexes.

Une promesse de 100.000 euros… mais quelle réalité ?

Dans chaque édition, la célèbre voix de Denis Brogniart résonne : « Qui remportera les 100.000 euros promis au vainqueur ? » Cette phrase emblématique est devenue une sorte de slogan pour l’émission. Et pourtant, depuis plusieurs années, le doute plane : cette somme est-elle réellement perçue dans son intégralité par le gagnant ?

L’origine de ce flou remonte à la régularisation du statut juridique des candidats. En effet, depuis que la production est tenue de fournir un contrat de travail à chaque aventurier, ces derniers sont considérés comme des salariés en CDD pour la durée du tournage. Cela implique un salaire journalier et des primes soumises aux prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu.

Le cas Benoît Assadi : le point de bascule

L’histoire qui a cristallisé les doutes remonte à 2016. Cette année-là, Benoît Assadi remportait Koh-Lanta : L’île au trésor, tourné au Cambodge. Quelques mois après sa victoire, il avait révélé au grand public n’avoir touché que 73.000 euros nets sur les 100.000 euros initialement annoncés. Les réseaux sociaux s’enflamment : la somme tant convoitée n’était donc pas versée dans son intégralité ! L’impôt avait fait son œuvre.

Ce témoignage a semé une réelle confusion dans l’esprit du public. S’agissait-il d’une erreur ponctuelle ? D’un changement durable dans la manière dont les gains étaient versés ? Ou d’une méconnaissance du régime fiscal applicable aux jeux télévisés ?

Un gain de jeu… non imposable ?

Pour mieux comprendre, il faut distinguer deux éléments dans la participation à Koh-Lanta : le contrat de travail et le gain final. Les candidats sont rémunérés durant le tournage — ce salaire, bien sûr, est imposable. Mais le grand prix, lui, relève d’une autre catégorie.

La production d’ALP a clarifié la situation dans une déclaration récente : « C’est un gain de jeu, donc c’est non imposable. Il y a une distinction entre le contrat de travail des candidats salariés et le gain final. » Autrement dit, si les primes journalières sont soumises à l’impôt, le chèque de 100.000 euros remis au vainqueur ne l’est pas, car considéré comme un lot de jeu et non un salaire.

Une pratique uniformisée ?

Depuis l’affaire Assadi, les choses semblent s’être stabilisées. En 2024, lors de la saison Koh-Lanta : Les chasseurs d’immunité, la gagnante Léa Sahin a tenu à rassurer les fans. Elle affirme avoir reçu la totalité de la somme promise, soit bien 100.000 euros net. « Aucun centime ne m’a été retiré », a-t-elle déclaré avec conviction. Une réponse claire qui vient contredire les inquiétudes persistantes du public.

Alors, pourquoi Benoît Assadi avait-il vu sa prime réduite ? Selon certaines sources proches de la production, le traitement fiscal de cette époque n’était pas encore totalement harmonisé. Depuis, les équipes juridiques d’ALP se seraient alignées sur le régime des gains de jeu non imposables, assurant ainsi une équité entre les candidats.

Une transparence encore perfectible

Malgré ces éclaircissements, certains observateurs estiment que la communication de la production manque encore de pédagogie. Il n’est pas rare que les téléspectateurs assimilent les 100.000 euros à un « super salaire », ce qui peut brouiller les pistes. D’autres regrettent que les clauses financières des contrats ne soient pas mieux expliquées au public — ou même aux candidats eux-mêmes.

Néanmoins, il est désormais acquis que le vainqueur, celui qui aura su tenir jusqu’au bout des épreuves physiques, des tensions humaines et des stratégies collectives, touche bel et bien 100.000 euros nets, sans qu’aucune ponction ne vienne gâcher la victoire.

Un mythe dissipé… jusqu’au prochain doute ?

La polémique autour du gain de Koh-Lanta semble donc toucher à sa fin. Les faits sont là : depuis plusieurs éditions, les vainqueurs reçoivent leur récompense dans son intégralité. Mais dans un jeu où la vérité est souvent cachée, les stratégies floues, et les retournements de situation fréquents, on ne peut jurer de rien à long terme.

Quoi qu’il en soit, pour les futurs aventuriers qui rêvent de planter leurs pieds dans une rizière philippine ou de tenir debout sur les célèbres poteaux, une chose est sûre : la victoire vaut toujours 100.000 euros. Et aujourd’hui, on peut enfin dire… sans le moindre doute.