“Rien de grave, mais peut-être un peu de cholestérol à cause de ma consommation excessive…”: Florent Pagny face à un nouveau diagnostic

À 63 ans, Florent Pagny semble avoir ouvert un nouveau chapitre de sa vie, à la fois illuminé par la musique et enrichi par les leçons que lui a imposées la santé. Au moment de la sortie de son album Grandeur nature, le chanteur légendaire de la scène française n’a d’ailleurs pas hésité à se confier sur sa vie privée.

 

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Une fois encore, il doit composer avec des signaux envoyés par son corps, lui qui a déjà affronté le combat redoutable contre un cancer du poumon. Mais plutôt que de sombrer dans le pessimisme, Florent Pagny choisit d’accueillir ces avertissements avec humour, lucidité et une pointe de philosophie très « Pagny » : savoir profiter, mais toujours avec modération.

 

Dans un récent entretien accordé à Paris Match, Florent Pagny a raconté les résultats de ses derniers examens. Les médecins l’ont rassuré : son état de santé général est stable et il n’y a rien d’inquiétant. Seul un petit détail a retenu leur attention : son taux de cholestérol. « On m’a dit : ‘Rien de grave, mais peut-être un peu trop de cholestérol.’ Et tout de suite, j’ai pensé : ‘Mon dieu, j’ai abusé de la charcuterie, et j’ai un peu trop bu ces derniers temps. Il faut que j’arrête.’ » a-t-il confié avec sa franchise habituelle, arrachant des sourires tout en laissant percevoir le sérieux derrière ses mots.

 

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Le chanteur n’a jamais caché qu’après avoir achevé ses traitements contre le cancer, il s’était permis de « lâcher un peu ». Durant toute la période des soins, son corps rejetait catégoriquement l’alcool, ce qui l’avait contraint à une abstinence totale. Mais une fois la santé revenue, certaines habitudes ont refait surface.

 

Il se souvient très bien du premier instant où l’envie d’une andouillette – célèbre saucisse française – lui est revenue. « Puis, l’été en Bourgogne, j’ai eu une période où j’ai beaucoup consommé de charcuterie », avoue-t-il. Mais au lieu de le nier, il le reconnaît avec honnêteté : « Je sais que je dois me discipliner, prendre tout avec mesure. Comme on dit : ‘Avec modération’. »

 

Il n’ignore pas non plus que la maladie reste comme une ombre planant au-dessus de lui. Même si ses examens actuels sont rassurants, il demeure vigilant. « Je fais régulièrement des contrôles. Le dernier s’est bien passé. En dehors de ces moments-là, je n’y pense pas. Le seul vrai problème, c’est ma claustrophobie : chaque passage dans une machine à IRM est une épreuve. Mais je sais qu’il faut rester prudent, car tout peut revenir à tout moment », explique-t-il.

 

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La santé de Florent Pagny ne se résume donc pas à quelques chiffres sur un compte rendu médical. Elle s’entrelace avec une philosophie de vie qu’il cultive depuis longtemps : trouver l’équilibre entre discipline et liberté. Chez lui, il y a la légèreté teintée d’humour de l’homme expérimenté, mais aussi la rigueur que la maladie lui a imposée. Plutôt que de s’enfermer dans l’angoisse, il choisit le sourire, la lucidité et la recherche de nouveaux chemins.

 

Et derrière cet artiste combatif se tient un pilier essentiel : sa famille. Dans les moments les plus sombres, Florent Pagny répétait inlassablement : « La solution, c’est l’amour. » De fait, l’amour et la présence des siens constituent le socle qui lui a permis de traverser l’épreuve. Sa femme, Azucena Caamaño, n’a cessé d’être là, source de paix et de force intérieure. Ses deux enfants, Inca et Aël, n’ont pas ménagé leur soutien. Inca, en particulier, a choisi de quitter Miami pour se rapprocher de son père – un geste qui l’a profondément touché.

 

L’image de Florent Pagny attablé dans une cuisine, grignotant de la charcuterie tout en se réprimandant d’avoir « un peu trop exagéré », brosse un portrait terriblement humain. Il n’est plus seulement cette voix puissante qui résonne sur scène, mais un homme en chair et en os, avec ses faiblesses, ses envies simples et ces rappels qu’il s’adresse à lui-même. C’est justement cette sincérité qui le rend encore plus attachant aux yeux du public.

 

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Aujourd’hui, Pagny retrouve la lumière des projecteurs, mais il n’est plus tout à fait le même. Le cancer a laissé une empreinte indélébile, et désormais l’avertissement du cholestérol lui impose une vigilance supplémentaire. Pourtant, loin de ternir sa joie de vivre, ces expériences la nourrissent. Elles l’amènent à savourer chaque instant : un repas, une chanson, un moment de scène, une minute auprès des siens.

 

À plus de soixante ans, Florent Pagny n’est pas seulement un pilier de la chanson française : il est aussi devenu un symbole de résilience et de dignité. Il prouve que même face à la maladie, on peut continuer à vivre librement, avec humour et un cœur débordant d’amour. Entre confidences sur sa santé et passion intacte pour la musique, il démontre qu’il a trouvé sa propre recette du bonheur : un soupçon de discipline, une pincée de lâcher-prise et, surtout, la chaleur de sa famille. Comme il le résume si bien : « Avec Azu, Aël et Inca, ce n’est que du bonheur. »