Florent Pagny : entre carrière, rémission et fierté familiale, le chanteur se confie sur Aël et Inca

 

(Bonzhoor) – En pleine renaissance artistique et personnelle, Florent Pagny s’est confié sur ses enfants, Aël et Inca. “Ils ont fait ce qu’ils voulaient et il n’y en a pas un qui a décidé d’être contrôleur fiscal”, sourit le chanteur, heureux de leur épanouissement et de leur complicité.

 

Florent Pagny vit une période lumineuse, marquée par des projets artistiques enthousiasmants et par une sérénité retrouvée après de longs mois de lutte contre la maladie. À 63 ans, le chanteur a dévoilé le 12 septembre 2025 son nouvel album Grandeur nature, un projet qu’il défendra dès 2026 sur une grande tournée d’une soixantaine de dates, traversant la France et plusieurs pays francophones. Comme un symbole de sa vitalité retrouvée, il sera aussi de retour sur TF1 dans le fauteuil rouge de The Voice, après avoir décroché en mai dernier sa sixième victoire grâce au groupe Il Cello. Des projets artistiques forts, qui s’accompagnent d’un contexte personnel beaucoup plus apaisé : l’interprète de Savoir aimer est aujourd’hui en rémission d’un cancer du poumon, et il en parle avec pudeur mais aussi avec gratitude.

 

 

Invité de La Boîte à questions sur Canal+ le 17 septembre, Florent Pagny n’a pas seulement évoqué sa carrière et ses projets. Il a ouvert une fenêtre intime sur sa vie de famille, sur ses choix de vie entre la Patagonie et la Bourgogne, mais aussi sur l’évolution professionnelle de ses enfants Aël et Inca, qu’il a eus avec son épouse Azucena. Avec son naturel et sa simplicité habituels, il a partagé des confidences où se mêlent humour, tendresse et une certaine philosophie de vie. “J’étais passé un peu à côté de cette magnifique région et finalement, au lieu d’aller me balader au Portugal, je pouvais peut-être revenir aux sources en Bourgogne. C’est un vrai plaisir et même une envie encore plus forte d’aller là-bas que d’aller sur d’autres terres”, explique-t-il, en parlant de cette ferme fortifiée qu’il a récemment achetée. Pour lui, ce retour en Bourgogne n’est pas qu’un choix de résidence, mais une manière de renouer avec ses racines et d’offrir à sa famille un lieu de partage et de transmission.

 

 

ree

 

Il souligne d’ailleurs à quel point ses enfants portent en eux une double culture singulière. “C’est le partage que j’ai avec ma moitié où nos enfants sont des Bourguignons-Patagons”, glisse-t-il avec affection. Une expression qui résume bien l’équilibre entre la Patagonie, terre de cœur d’Azucena, et la Bourgogne, région française qu’il redécouvre aujourd’hui. Pour Florent Pagny, cette richesse culturelle est une chance, et il observe avec fierté la manière dont ses enfants s’épanouissent chacun à leur façon, dans des univers bien distincts.

 

 

L’artiste a également raconté une anecdote datant de 2006 qui illustre sa philosophie éducative. À l’époque, il avait été interrogé sur ce qu’il penserait si ses enfants décidaient de devenir contrôleurs fiscaux, un métier très éloigné de son univers artistique. Sa réponse avait été pleine de liberté et de détachement : “Je ne leur dirais rien… je me fous, j’ai décidé que mes enfants feront ce qu’ils voudront.” Presque vingt ans plus tard, il se réjouit de la justesse de ses propos. “Eh bah ils ont fait ce qu’ils voulaient et il n’y en a pas un qui a décidé d’être contrôleur fiscal”, raconte-t-il en souriant. Cette remarque, teintée d’humour, révèle pourtant une conviction profonde : l’importance pour lui de laisser à ses enfants le choix de leur chemin, sans leur imposer de modèle ou de carrière préconçue.

 

 

Aujourd’hui, Aël et Inca suivent chacun leur propre voie. Aël, née en 1999, s’est tournée vers la photographie et la mode, cultivant un regard artistique qui prolonge d’une certaine manière la fibre créative de ses parents. Inca, né en 1996, s’est davantage orienté vers des activités liées à l’image et au sport, développant un parcours qui lui correspond. Florent Pagny n’entre pas dans les détails des choix professionnels de ses enfants, respectant leur discrétion, mais il insiste sur un point : ils ont trouvé leur voie, et ils s’épanouissent. “Mes enfants sont trop bien, on s’entend trop bien”, dit-il avec une sincérité désarmante.

 

 

ree

 

En évoquant le temps qui passe, il mesure la chance qu’il a de partager encore aujourd’hui de tels moments de complicité avec eux. “Par contre, là, vous voyez, il y a presque 20 ans, 19 ans, de temps qui est passé entre ces images et maintenant. Et je continue à rigoler de la vie et mes enfants sont trop bien”, confie-t-il avec tendresse. Ces mots traduisent la gratitude d’un père qui, après avoir affronté une épreuve de santé majeure, savoure pleinement le bonheur simple de voir ses enfants épanouis et proches de lui.

 

 

Ce témoignage montre aussi une évolution dans la manière dont Florent Pagny s’exprime sur sa vie privée. Pendant longtemps, il a cultivé une certaine réserve, préférant mettre en avant ses projets artistiques plutôt que son intimité familiale. Mais depuis l’annonce de sa maladie en 2022, puis sa rémission progressive, il apparaît plus enclin à partager les coulisses de sa vie, non pas pour se mettre en avant, mais pour transmettre un message de résilience et de sincérité. Son discours, empreint d’humour et de tendresse, résonne d’autant plus fort qu’il est porté par une personnalité qui a toujours revendiqué sa liberté et son indépendance.

 

ree

 

Le contraste est saisissant entre le Florent Pagny des années 1990, parfois décrit comme rebelle et imprévisible, et le père apaisé de 2025, qui parle avec une sérénité touchante de ses enfants et de sa maison bourguignonne. Ce fil conducteur, c’est sans doute cette fidélité à lui-même : il a toujours refusé les compromis, que ce soit dans sa carrière ou dans l’éducation de ses enfants, et c’est cette même cohérence qui transparaît dans ses propos aujourd’hui.

 

 

Si le public attend avec impatience de le retrouver sur scène avec Grandeur nature et dans le jury de The Voice, il est aussi touché par ce visage plus intime qu’il laisse entrevoir. Derrière la voix puissante et l’artiste reconnu, il y a un père de famille qui mesure la valeur du temps et la richesse des liens. Ses paroles sur Aël et Inca, simples et sincères, sont peut-être l’un des plus beaux témoignages de cette période de renaissance.

En fin d’entretien, Florent Pagny conclut d’une phrase qui résume à la fois son humour, sa philosophie et sa tendresse : “Je continue à rigoler de la vie.” Pour lui, malgré les épreuves, il reste essentiel de garder cette légèreté, ce regard positif qui lui permet d’avancer. Et à travers ses confidences sur ses enfants, il montre que le rire, le partage et la complicité familiale sont les piliers sur lesquels il bâtit son présent.