BLACKPINK au Stade de France : un concert entre grande fête et déception

Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.

Le girls band BLACKPINK pose les valises de son “Deadline World Tour” au Stade de France pour deux concerts exceptionnels. Hier soir, Lisa, Jisoo, Rosé et Jennie ont fait le show, malgré quelques défauts. Purecharts y était, on vous raconte !

 


« BLACKPINK in Your Area ». Les fans français n’en pouvaient plus d’attendre le moment où Lisa, Jisoo, Rosé et Jennie feraient leur grand retour. Après trois ans d’absence discographique, marqués par des projets solo, les quatre superstars de la K-pop ont annoncé leur “Deadline World Tour” avec deux dates exceptionnelles en France les 2 et 3 août au Stade de France. Une surprise puisque le girls band sud-coréen n’a pas encore publié son nouvel et troisième album, ultra attendu depuis l’énorme carton de “Born Pink” en 2022. Hier soir, une marée humaine – avec un public majoritairement jeune et féminin – a envahi l’arène de Saint-Denis pour un premier concert alternant moments forts et petites déceptions.

Buổi diễn Stade de France của BLACKPINK đi vào lịch sử

Un lancement bancal malgré les tubes

20h28. Deux ans après leur dernier show à Paris, les quatre membres de BLACKPINK débarquent sur scène sous les hurlements, après une longue intro vidéo – documentant un road trip dans le désert américain – pour signifier le 1er acte des cinq à suivre. Dos au public, face à un écran géant aux effusions de rose, et alors que les 16 danseurs ont pris possession de la scène et de l’avant-scène, Lisa, Jisoo, Rosé et Jennie sortent l’artillerie lourde. Montées sur une plateforme à plusieurs mètres de hauteur, elles donnent le ton en alignant une poignée de leurs plus gros tubes : “Kill This Love”, “Pink Venom”, “How You Like That” ou “Shut You Down”, entre chorégraphies et feux d’artifice. « Paris je veux t’entendre crier » lance Jennie après que chaque membre s’est présentée avec un petit mot en français.Industrie lucrative, succès international, diversité des genres...Qu'est-ce  que la K-pop, style musical coréen qui peine à s'implanter en France ?

Mais si le show est éclatant, quelque chose cloche. Les mouvements des quatre chanteuses sont plus nonchalants qu’espérés, certaines ont le visage fermé (la faute à un problème de son qui voit Rosé s’absenter de scène ?), aucune interaction entre elles ne vient apporter une cohésion de groupe, et certaines parties sont même en playback. Un coup d’envoi en dessous des attentes alors que les hits résonnent sous les lasers et les feux d’artifice. Cependant, les Blinks, marteau lumineux à 75 euros en main, scandent chaque parole, reproduisent les chorégraphies et s’en donnent à coeur joie. Et c’est bel et bien quand chacune partage son segment solo tout au long du concert que Lisa, Jisoo, Rosé et Jennie retrouvent leur éclat.

Jennie et Lisa mettent le feu en solo

Malgré de trop longues interludes qui viennent faire redescendre la tension, le concert de BLACKPINK au Stade de France prend enfin tout son relief sur l’Acte 3 alors que la nuit tombe. « Salut la France ! » lance avec énergie Rosé, la meilleure vocaliste du groupe, après les rutilants “Pretty Savage” et “Don’t Know What to Do”, où la foule saute à l’unisson. Sur l’avant-scène, les quatre artistes marquent une pause pour témoigner leur amour et leur reconnaissance au public, mais impossible pour elles d’offrir leur discours tant les fans crient ou scandent leur nom durant plusieurs minutes. Avait-on déjà vu le Stade de France dans cet état, et aussi longtemps ? « Oh mon Dieu, Paris c’est vraiment différent ! Vous êtes l’un des meilleurs publics » glissent-elles. Choquées de cet accueil, Lisa, Jisoo, Rosé et Jennie s’émeuvent autant qu’elles s’amusent à faire hurler les spectateurs.

Un beau moment de communion, brisant la mécanique huilée du show, et qui se poursuivra sur la ballade “Stay” alors que tout le stade s’illumine. Sur scène, le groupe partage le même sourire et la même émotion, les deux binômes se prenant dans les bras avec sincérité. Une unité belle à voir et qui a cruellement manqué depuis le début. D’autant que la fête bat ensuite son plein sur l’hymne “Lovesick Girls”, plein de bonnes ondes. Après les titres solo de Jennie et Lisa, qui nous en mettent plein les yeux avec notamment l’énorme tube “APT”, c’est le dernier single en date “Jump” qui vient retourner le Stade de France avec ses sonorités techno, ses lasers fous, sa chorégraphie millimétrée et ses feux d’artifice. Un tableau grandiose – climax de la soirée – qui aurait d’ailleurs mérité d’être le final pour nous laisser sans voix ! Car si “BOOMBAYAH” et “DDU-DU DDU-DU” maintiennent la ferveur, “As If It’s Your Last” et “Forever Young” proposés ensuite ne possèdent pas la même intensité.

Et que dire de ce rappel ultime où les filles interprètent à nouveau “Jump”, qui vient pourtant d’avoir lieu quelques minutes plus tôt, puis “Really” et “Kick It” mais sans aucune chorégraphie ni mise en scène. En crop top, jean ou lunettes de soleil sur le nez, les quatre membres nous laissent avec un segment sans artifice, à la cool, qui a des allures de répétitions, à des années lumière du show présenté jusqu’ici. Avant un grand feu d’artifice pour couronner le tout. Sans conteste, BLACKPINK a donc prouvé son statut de phénomène et son incroyable popularité hier soir au Stade de France avec un concert festif et plein de bonnes ondes, mais qui aurait mérité un peu plus d’investissement et de cohérence.

Setlist du concert de BLACKPINK au Stade de France

Acte 1 :
Kill This Love
Pink Venom
How You Like That
Playing With Fire
Shut Down (With dance break incorporating “Crazy Over You” and “Typa Girl”)

Acte 2 :
(JISOO)
earthquake
Your Love
(LISA)
Thunder
FXCK UP THE WORLD

Acte 3 :
Pretty Savage
Don’t Know What to Do
Whistle
Stay
Lovesick Girls

Acte 4 :
(JENNIE)
Mantra
With the IE (way up)
like JENNIE
(ROSÉ)
two years
toxic till the end
APT.

Acte 5 :
JUMP
BOOMBAYAH
DDU-DU DDU-DU
As If It’s Your Last
Forever Young

Rappel :
JUMP
Really
Kick It