Antoine De Caunes explique avoir parlé de sa fin de vie avec ses enfants pour ne pas devenir un “fardeau”

Alors que le débat sur la fin de vie divise toujours en France, Antoine de Caunes prend position avec franchise. À 71 ans, l’ancien chroniqueur de Nulle part ailleurs affirme vouloir décider lui-même du moment de son départ, une conviction qu’il a partagée avec ses trois enfants.

Alors que la question du droit à mourir dans la dignité revient régulièrement dans le débat public en France, le sujet reste encadré de manière très stricte. Si la loi Claeys-Leonetti permet une sédation profonde et continue jusqu’au décès pour les malades en phase terminale, l’aide active à mourir, comme le suicide assisté ou l’euthanasie, n’est toujours pas légalisée. Un projet de loi sur la “fin de vie” est en discussion, mais divise encore largement les politiques, les soignants et la société. C’est dans ce contexte que certaines voix publiques choisissent de s’exprimer ouvertement, à l’image d’Antoine de Caunes.

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Antoine de Caunes évoque sa fin de vie

À 71 ans, l’ancien chroniqueur de Nulle part ailleurs n’a jamais eu peur de parler du temps qui passe. Il continue d’ailleurs à le faire avec humour et lucidité à travers Vieux, un magazine trimestriel qu’il conseille éditorialement et qui s’adresse aux plus de 50 ans encore jeunes d’esprit. Un an après son lancement, Vieux fête son anniversaire en réunissant des figures bien connues comme José Garcia, Franck Dubosc ou Agnès Jaoui.

Mais dans un entretien accordé ce vendredi 18 juillet à Voici, Antoine de Caunes va plus loin en abordant un sujet intime et profond : sa propre mort. A l’instar de Thierry Ardisson, décédé à 76 ans d’un cancer du foie le 14 juillet et dont les obsèques se sont tenues hier, jeudi 17 juillet, il affirme, lui aussi, avoir tout prévu. “On ne peut pas devenir victime de sa propre existence ni un fardeau pour ceux qu’on aime”, a-t-il d’abord assuré. Et de reprendre : “Le débat avec la religion ne me concerne pas, je suis athée. Personne ne m’a dit quand je devais arriver, on ne me dira pas quand je dois partir. Je trouve très sain de pouvoir décider”.

Partir quand il le voudra

Une conviction forgée aussi par l’histoire familiale. “Ma propre mère m’avait fait promettre de la débrancher si elle devenait un légume. Et j’en ai parlé avec mes trois enfants, même si j’espère que ce soit le plus tard possible”, confie-t-il. Père de trois enfants, Emma de Caunes, née de son union avec la réalisatrice Gaëlle Royer, ainsi que Jules et Anna, issus de sa relation avec Daphné Roulier, Antoine de Caunes se dit aujourd’hui en paix avec l’idée de partir quand il le souhaitera.

Par

Kahina Boudjidj