Thierry Ardisson, le metteur en scène de sa propre mort : Le testament secret d’un dernier adieu

 

Le 14 juillet 2025 restera gravé comme le jour où Thierry Ardisson, l’homme en noir, a tiré sa révérence. L’animateur, provocateur et génial, a succombé à un cancer du foie à l’âge de 76 ans. Mais pour cet éternel maître du jeu, la mort n’était pas un simple point final. C’était l’ultime plateau de télévision, l’ultime mise en scène. Bien avant de disparaître, Ardisson avait minutieusement orchestré son propre adieu, transformant ses obsèques en un spectacle intime et percutant, à son image. Un testament vivant, où chaque détail, de l’invitation à la liste des invités, est un dernier message, un dernier coup de poing.

 

Le faire-part qui fait l’effet d’une bombe

 

La première surprise est venue du faire-part. Loin des messages solennels et des mots compassés, Ardisson a choisi une formule qui résonne comme l’écho de ses émissions les plus cultes : “Chers amis, chers ennemis, dernier bonsoir.” Un pied de nez à la mort et à ses faux-semblants, une ultime provocation qui rappelle que l’homme en noir n’a jamais dévié de sa ligne de conduite. Sur le carton d’invitation, une photo en noir et blanc, ses lunettes sombres sur le nez, et des références à ses émissions emblématiques comme Salut les Terriens ! et Paris Dernière. C’est un résumé de son existence, un manifeste qui rappelle que sa vie entière a été une performance. Il a su se mettre en scène jusqu’à son dernier souffle, transformant le deuil en une célébration de son style, de son esprit et de son génie.

 

La liste des bannis et l’énigme des trois femmes

 

Ardisson ne se serait pas contenté de choisir la musique ou les fleurs. L’homme qui a toujours su dresser des listes de invités et d’exclus, a fait de même pour son enterrement. Dans une interview donnée avant sa mort, il avait déjà donné des indices sur ses volontés. En réponse à la question “Qui ne sera jamais invité à vos obsèques ?”, il avait répondu avec son humour noir caractéristique : “Je pourrais dire Cyril Hanouna… Mais je ne dirai même pas Hanouna. Tout le monde peut venir.” Une réconciliation posthume ou un geste de provocation ? Le mystère reste entier.

Mais si l’exclusion de ses ennemis n’était pas une priorité, la présence de ses proches l’était. Ses proches ont révélé qu’il avait dressé une liste très précise des personnes qu’il souhaitait voir à ses côtés. Au sommet de cette liste, trois femmes dont les noms, gardés secrets, ont marqué sa vie, son cœur et son parcours. L’une d’entre elles est bien évidemment sa femme, Audrey Crespo-Mara, qui a veillé à ce que les moindres détails de ses volontés soient respectés. On murmure que les deux autres noms pourraient créer des surprises, et que leur identité pourrait bouleverser les récits de sa vie privée.

 

Un adieu à son image

 

La cérémonie, qui aura lieu à l’église Saint-Roch à Paris, s’annonce comme un événement hors du commun, fidèle à la personnalité d’Ardisson. Des rumeurs circulent sur le choix des musiques, qui pourraient être des extraits de ses émissions. Un brin d’ironie, un peu de dérision et beaucoup de style sont attendus pour cet ultime adieu.

C’est une sortie théâtrale, un dernier coup d’éclat. Ardisson a transformé la mort en un événement où l’émotion côtoie l’humour, où la tristesse est allégée par des clins d’œil bien sentis. Il ne voulait pas que l’on pleure sa mort, mais que l’on célèbre son passage, sa singularité et sa liberté. Cet adieu orchestré est un miroir de ce qu’il a toujours été : un homme public, profondément attaché à sa parole et à son style. En fin de compte, l’homme en noir a réussi un dernier coup de maître : il a fait de sa mort une œuvre d’art.

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