“Je me couche pour ne plus me relever” : Bourvil, malade, a souffert le martyre les derniers mois de sa vie.

Những tháng cuối cùng bi thảm của Bourvil
Ce lundi 5 juin à 21h10, “France 3” diffuse “Le Mur de l’Atlantique”, le dernier film auquel Bourvil, malade à ce moment-là, a participé. Retour sur les douloureux derniers mois de sa vie.

Le célèbre film franco-italien Le Mur de l’Atlantique, réalisé par Marcel Camus, sera diffusé ce lundi 5 juin à 21h10 sur France 3. Il s’agit du tout dernier long-métrage dans lequel est apparu l’immense Bourvil, décédé en septembre 1970, soit un mois avant la sortie du film au cinéma. L’année précédente, on lui avait diagnostiqué un cancer de la moelle osseuse. Il s’était fait ausculter pour de vives douleurs qu’il pensait être des séquelles de l’accident survenu sur le tournage des Cracks d’Alex Joffé durant l’été 1967. L’acolyte de Louis de Funès avait lourdement chuté à vélo. Mais il a dans un premier temps tu sa maladie, de peur que les assureurs ne soutiennent plus ses films.

Il a donc enchaîné les tournages malgré la douleur et l’épuisement, jouant notamment un personnage au crâne rasé dans L’étalon du regretté Jean-Pierre Mocky en 1969, afin de dissimuler un des célèbres effets secondaires de la chimiothérapie : la perte des cheveux. Peu après sa mort, Paris Match avait publié une longue enquête sur les terribles derniers mois de sa vie, face à la maladie. On apprend notamment que le 5 août 1970, Bourvil a montré un important signe de faiblesse en disant à sa femme : “Je me couche pour ne plus me relever“. Ce jour-là, le réalisateur Jean-Pierre Melville avait besoin de lui pour doubler une phrase du Cercle rouge. Film qui est sorti également en octobre 1970.

Je ne voulais pas mourir

A 17 heures, il est assis dans l’auditorium. Melville le reconnaît à peine. Il est très amaigri, son oeil droit est très dilaté. ‘Pardonnez-moi de rester assis’, dit-il, ‘j’ai eu une terrible crise de coliques néphrétiques cette nuit’“, rapportent notamment nos confrères, précisant ensuite que Melville “s’est éclipsé avant que la lumière se rallume“, car il ne voulait “pas voir partir Bourvil vers la mort“. Les derniers mois avaient été très difficiles pour l’acteur, lui qui, lors d’un tournage en avril, avait heurté un portant avant de tomber sur le dos, pousser un cri et s’évanouir. Cela faisait notamment quelque temps désormais qu’il ne pouvait plus s’habiller tout seul.

C’est sa femme qui l’aidait à la maison, et son habilleuse depuis toujours Annie Morolt sur les tournages. Son dos était couvert de croix faites au crayon : il s’agissait de cibles pour les rayons de cobalt, dont les séances étaient devenues journalières. Bourvil a perdu finalement son combat contre la maladie en septembre 1970, après plusieurs mois de lutte intense et de souffrance. Les jours précédents sa mort, il se levait chaque matin pour s’installer dans un fauteuil jaune, près de la fenêtre de son appartement du boulevard Suchet, à Paris.

Il entre en agonie le 22 septembre : “Ses fils, qui lui ressemblent tant, sont au pied de son lit. Vers minuit, il dit : ‘Et pourtant, je ne voulais pas mourir.’ A une heure du matin, André Bourvil est mort. ‘ … Même lorsqu’on se sait très malade, il faut travailler jusqu’au bout et s’en aller.’” Une triste fin pour le célèbre acteur, qui a rendu son dernier souffle auprès des gens qu’il aimait, lui qui restera également gravé à jamais dans la mémoire des Français grâce à ses rôles cultes, dont bien sûr celui d’Augustin Bouvet dans La Grande Vadrouille en 1966.

Những tháng cuối cùng bi thảm của Bourvil

La diffusion du film Le Mur de l’Atlantique sur France 3, ce lundi 5 juin, ravive la mémoire du grand Bourvil, l’une des figures emblématiques du cinéma français. Ce long-métrage réalisé par Marcel Camus, sorti un mois après la disparition de l’acteur en septembre 1970, marque son ultime apparition à l’écran. Il s’agit d’un moment poignant, non seulement pour les cinéphiles mais aussi pour les admirateurs de l’immense Bourvil, qui, malgré sa maladie, a continué à travailler jusqu’aux derniers instants de sa vie.

Le cancer de la moelle osseuse, diagnostiqué à Bourvil en 1969, allait bouleverser le cours de sa vie. Un mois plus tôt, il avait souffert d’une grave chute à vélo sur le tournage des Cracks d’Alex Joffé. C’est à partir de cet accident que ses douleurs, qu’il croyait être des séquelles, ont pris une tournure bien plus grave. Toutefois, Bourvil n’a pas voulu que sa maladie soit révélée au grand public, de peur que cela n’affecte ses contrats de films et ne mette en péril la production de ses projets à venir. C’est ainsi qu’il a poursuivi sa carrière, faisant fi de la douleur qui le rongeait.

En dépit de la souffrance, Bourvil a accepté des rôles qui lui permettaient de dissimuler les effets de la chimiothérapie. En 1969, dans le film L’étalon de Jean-Pierre Mocky, il incarne un personnage au crâne rasé, masquant ainsi la perte de ses cheveux due aux traitements. Cette période de sa vie était marquée par une volonté de continuer à offrir au public l’image d’un Bourvil toujours en vie, toujours fidèle à ses fans, mais derrière cette façade se cachait un homme qui luttait chaque jour contre la maladie.

Les derniers mois de sa vie ont été marqués par une grande fragilité. En août 1970, Bourvil s’est laissé aller à un cri de détresse en déclarant à sa femme : “Je me couche pour ne plus me relever”. Une phrase qui résume la souffrance qu’il endurait en silence. Peu après, lors d’un doublage pour le film Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville, il apparaît visiblement affaibli. Le réalisateur, choqué par son état de santé, décide de s’éclipser pour éviter de voir Bourvil sombrer dans la mort. Les proches de l’acteur, qui ont été témoins de son agonie, se rappellent de ces moments de douleur. La souffrance de Bourvil était évidente : il ne pouvait plus se vêtir seul, il avait du mal à se déplacer et, selon certains, il avait du mal à reconnaître les personnes qu’il aimait.

Les soins qu’il recevait devenaient de plus en plus intensifs. Annie Morolt, son habilleuse de toujours, et sa femme l’aidaient dans son quotidien. Les séances de radiothérapie, qu’il recevait quotidiennement, laissaient des traces visibles sur son corps. Des croix tracées au crayon marquaient les zones de son dos où les rayons de cobalt devaient frapper. Bourvil n’avait plus la force de cacher sa souffrance. Mais malgré tout, il continuait à affronter la maladie avec dignité et à travailler, un homme de devoir jusqu’au bout.

Bourvil chết vì lý do gì - Danh vọng

Le 22 septembre 1970, Bourvil entre en agonie. Selon les témoignages de ses proches, ses enfants étaient à ses côtés, pleurant la perte imminente de leur père. Ce jour-là, Bourvil se tourne vers eux et, dans un ultime souffle, dit : “Et pourtant, je ne voulais pas mourir”. Ces mots déchirants témoignent d’une volonté de vivre malgré tout. À une heure du matin, il rend son dernier souffle, laissant derrière lui un héritage cinématographique inestimable.

Sa disparition marqua la fin d’une époque. Mais, même dans la mort, Bourvil reste gravé dans l’esprit de ceux qui l’ont aimé. Ses rôles inoubliables, comme celui d’Augustin Bouvet dans La Grande Vadrouille aux côtés de Louis de Funès, continueront à traverser les générations. Bourvil a su, de son vivant, devenir une légende du cinéma français, et bien que son départ ait été une tragédie, il demeure un symbole de courage, de détermination et de passion pour son métier. Les Français, qui ont vu son dernier film à la télévision, ne peuvent que se souvenir de l’immense talent et du cœur généreux de cet homme qui n’a jamais cessé de donner malgré la maladie qui le rongeait.