Philippe Lelièvre (La Stagiaire) : “Entre Michèle Bernier et moi, une véritable amitié est née”

L’interprète de Barth Meyer est un comédien de théâtre passionné, qui foisonne de projets. Entretien.

Huit ans que vous incarnez Barth Meyer… Le plaisir est-il toujours là? 

Philippe Lelièvre : Toujours ! J’aime son altruisme et son côté rigolard, second degré… Puis c’est formidable de retrouver l’équipe de La Stagiaire. Et entre Michèle (Bernier, qui joue Constance, la femme de Barth, ndlr) et moi, une véritable amitié est née, il y a un lien très fort. C’est une fille merveilleuse, à l’écoute, qui a toujours une vision juste des choses et qui ne parle pas pour ne rien dire.

Barth est lui aussi un homme attentif, qui participe à la vie de la maison… 

Oui ! J’ai l’impression qu’il n’est pas très éloigné de moi. C’est aussi ce que j’ai fait quand j’ai élevé mes trois enfants. Et je continue de le faire. Cela ne me coûte pas. Je suis aussi plutôt à l’écoute des femmes, en général, et de la mienne, en particulier. Au départ, c’est Barth qui a poussé son épouse à faire ce dont elle avait envie. Et ça, ça ressemble assez à l’homme que je suis. Barth n’est pas moi, mais il est un petit prolongement…

La saison 9 est en boîte. Pouvez-vous nous en dire un mot ? 

Comme je viens de la tourner, oui, je m’en souviens bien ! (Rires) Mais je ne veux rien spoiler… Disons que Barth va un peu s’éloigner de la mairie. Pour le reste, il faudra attendre la diffusion ! Je peux quand même vous dire que la dixième saison a d’ores et déjà été signée !

Comment expliquez-vous un tel succès ? 

Je crois que le public adore le couple que forment Constance et Barth Meyer. Il est simple, ouvert à tout le monde. C’est un couple comme dans la vie ! Mon épouse adore la série, d’ailleurs. Elle m’oblige à la regarder en famille, alors que je déteste me voir à l’écran. (Rires)

En dehors de La Stagiaire, on vous voit peu à la télé. Est-ce un choix de votre part ? 

Non, pas spécialement. J’aime le cinéma et la télévision, mais si l’on ne me propose rien de qualité, je ne suis pas malheureux pour autant… Ce qui m’intéresse par-dessus tout, c’est le théâtre. Je viens de là, du spectacle vivant, comme la plupart des comédiens de La Stagiaire, d’ailleurs : Nicolas Marié, Michèle Bernier, Antoine Hamel… C’est l’une des raisons pour lesquelles il y a une si bonne ambiance de troupe sur le plateau de cette série.

À partir du 7 septembre, vous serez au Théâtre de Passy, à Paris, avec Daniel Russo, dans une pièce de Flavia Coste intitulée Borderline. De quoi s’agit-il ? 

Il s’agit d’un fou qui tente de faire admettre à son psychiatre qu’il est guéri ! C’est une comédie dramatique, dans laquelle j’incarne le patient, et Daniel, le médecin. On s’entend comme larrons en foire, tous les deux ! Ensuite, je repartirai en tournée pour la pièce Le Manteau de Janis (avec Alysson Paradis). Et j’ai également coécrit une pièce, avec Sören Prévost…

En 2005, 2006 et 2008, vous avez enseigné le théâtre aux élèves de Star Academy, qui a rouvert ses portes l’an dernier. Avez-vous été contacté par la production pour reprendre votre poste ?

Non. Et j’aurais refusé la proposition, si on me l’avait faite. J’ai toujours aimé transmettre, et Star Academy a été une fabuleuse expérience, mais je n’y retournerai pas. Si cette émission m’a rendu beaucoup plus populaire aux yeux du public, elle m’a aussi un peu plombé vis-à-vis du métier. Mais je ne crache pas dessus… J’en garde un très bon souvenir, comme une belle histoire, qui est aujourd’hui terminée.