Kendji Girac : Le coup de théâtre ! Après la chanson, il annonce un livre-choc pour raconter “sa vérité” sur le drame

Kendji Girac revient en force avec "Oublier", un titre solaire sous forme  de déclaration d'amour

La stratégie de la renaissance de Kendji Girac se dévoile, pièce par pièce, et elle est bien plus profonde et audacieuse que quiconque aurait pu l’imaginer. Il y a eu d’abord la musique, ce single poignant, “Oublier”, qui a agi comme un baume sur une plaie encore vive, une confession en mélodie. Puis, l’annonce de son retour sur scène à Montpellier, promesse de retrouvailles physiques avec ce public qui ne l’a jamais lâché. Mais le chanteur avait gardé sa carte maîtresse, l’annonce la plus inattendue et la plus percutante : la sortie prochaine de son récit autobiographique, “Mi Vida”. Un livre dans lequel il ne se contentera pas d’esquisser les contours de sa vie, mais où il promet de livrer, enfin, “sa vérité” sur le drame qui a failli lui coûter la vie.

Ce projet littéraire change radicalement la perception de son retour. Ce n’est plus seulement une reconstruction artistique, c’est une reconquête totale de sa propre histoire. Après des mois où son nom a été au cœur d’un tourbillon médiatique, où chaque détail de sa vie privée a été disséqué, analysé et souvent déformé, Kendji a décidé de reprendre le stylo et de devenir le seul narrateur de sa vie. “Mi Vida” (“Ma Vie” en espagnol) n’est pas un titre anodin ; il sonne comme une réappropriation, un acte de souveraineté sur son propre parcours.

Le livre retracera son incroyable destin, de l’enfance en caravane, bercée par la culture gitane et une liberté farouche, jusqu’à l’explosion de sa carrière après sa victoire écrasante à “The Voice”. Il y racontera les coulisses du succès, l’ivresse des concerts devant des dizaines de milliers de fans, la joie de devenir une des personnalités préférées des Français. Mais ce récit ne sera pas une simple hagiographie. Sa véritable force, et la raison pour laquelle il est déjà tant attendu, réside dans sa promesse de ne rien éluder. Surtout pas ce “matin d’avril”, ce chapitre sombre qui a brutalement interrompu le conte de fées.

C’est là que Kendji est attendu au tournant. En annonçant qu’il dira “sa vérité”, il prend un risque mais fait preuve d’un courage immense. Il s’apprête à revenir sur les circonstances de sa blessure par balle, sur les tensions qui l’ont mené à commettre un acte insensé, sur la détresse psychologique qui se cachait derrière son éternel sourire. C’est une démarche à double tranchant : elle peut lui offrir une rédemption totale aux yeux du public en l’humanisant plus que jamais, ou l’exposer à de nouvelles critiques. Mais le choix est clair : il préfère la transparence au silence, la parole à la rumeur.

Kendji Girac évoque la tragédie sur son nouveau single "Oublier"

On peut désormais distinguer les trois piliers de sa reconstruction, une trinité de la guérison aussi réfléchie que puissante. D’abord le cœur, avec la chanson “Oublier”, pour libérer l’émotion brute. Ensuite, le corps, avec la scène de Montpellier, pour renouer le lien physique et l’énergie du live. Et enfin, l’esprit, avec le livre “Mi Vida”, pour poser les mots justes, expliquer, contextualiser et donner un sens à l’inexplicable. Chaque étape est complémentaire, créant une narration complète de sa renaissance. La chanson a touché, le concert rassemblera, le livre expliquera.

Cette démarche est aussi une façon de rendre hommage à ceux qui l’ont soutenu : sa famille, ses proches, mais surtout ses fans. En se livrant de manière aussi intime, il leur offre une marque de confiance absolue. Il leur dit : “Vous m’avez soutenu sans tout savoir, voici maintenant mon histoire, sans filtre et sans fard”. C’est un pacte de sincérité qui pourrait renforcer de manière indélébile le lien qui l’unit à son public.

Avec “Mi Vida”, Kendji Girac s’apprête à faire bien plus que de la promotion. Il s’engage dans un exercice de vérité qui pourrait bien être l’acte le plus important de sa carrière. Il ne s’agit plus seulement de chanter la vie, mais de l’écrire, avec ses triomphes éclatants et ses failles les plus profondes. Le jeune prodige à la guitare s’efface pour laisser place à un homme qui, après avoir vu la mort de près, a choisi de vivre et de tout raconter.