“Ne pas vivre avec des ranqueurs” : Le pardon inattendu de David Hallyday à Laeticia qui bouleverse le clan

 

Sept années. Sept longues années de guerre froide, d’audiences surchauffées, de petites phrases assassines et de linge sale lavé sur la place publique. Depuis la mort de Johnny Hallyday en décembre 2017, la France a assisté, fascinée et consternée, à la désintégration de l’un de ses clans les plus iconiques. D’un côté, Laeticia Hallyday, la veuve, gardienne du temple et des droits, flanquée de ses filles Jade et Joy. De l’autre, David Hallyday et Laura Smet, les aînés, les “déshérités”, unis dans une bataille pour l’honneur et l’héritage moral.

La ligne de front était claire, les insultes, publiques. Laeticia accusait David d’”abandon” envers ses demi-sœurs. David, de son côté, qualifiait l’exposition posthume de Johnny de “butin d’un cambriolage”. La réconciliation semblait non seulement impossible, mais totalement inenvisageable.

Et puis, le 31 août 2024, l’impensable se produit. Une photo. Pas un cliché volé, mais une image partagée, souriante. À l’occasion du 20e anniversaire de Joy, David Hallyday et Laeticia Hallyday posent côte à côte. Apaisés. Complices. Après sept ans de haine médiatisée, le fils aîné et la veuve se retrouvent.

Le choc est total. S’agit-il d’une trêve de circonstance ? D’un coup de communication orchestré ? La réponse est tombée quelques semaines plus tard, le 19 octobre 2024, sur le plateau de l’émission “Quelle époque”. À 59 ans, David Hallyday, le fils bafoué, le guerrier silencieux, a brisé le silence. Et ce qu’il a dit n’était pas un armistice, mais un véritable traité de paix, une confession intime qui redéfinit l’ensemble de la saga Hallyday.

Pour comprendre le séisme que représentent ce pardon et ces retrouvailles, il faut se souvenir de la violence du point de départ. En février 2018, la France découvre avec stupeur le testament californien de Johnny. David et Laura sont exclus. Tout est légué à Laeticia. C’est le début d’une bataille judiciaire féroce. Les aînés invoquent le droit français, qui interdit de déshériter ses enfants. Laeticia, elle, s’en tient au droit californien.

Mais l’enjeu n’a jamais été uniquement financier. Il s’agissait d’une guerre de légitimité. Qui aimait le plus Johnny ? Qui avait le droit de pleurer ? Qui avait le droit de gérer sa mémoire ? La bataille était totale, juridique, médiatique et émotionnelle. David, dans son autobiographie “Meilleur album”, ne mâchait pas ses mots, décrivant un sentiment de spoliation et d’injustice. Laeticia, en larmes à la télévision, dénonçait “six ans sans nouvelles”, accusant David d’avoir tourné le dos à Jade et Joy. Les ponts étaient coupés, les cœurs, blindés.

L’accord de juillet 2020 aurait dû calmer les esprits, mais il n’a fait que souligner le fossé. Laura Smet a obtenu ce que beaucoup ont qualifié de “miettes” : 2,5 millions d’euros et les droits de la chanson “Laura”. Une victoire symbolique, mais financièrement dérisoire face à un empire estimé à des dizaines de millions. Laeticia, elle, conservait l’essentiel : le patrimoine immobilier et, surtout, le droit moral sur l’œuvre de Johnny. Elle devenait l’unique gardienne du mythe.

Mais le coup de théâtre de cet accord fut David. Il s’est retiré. Pur et simplement. Il n’a rien demandé et n’a rien obtenu. Zéro. Un geste qui, à l’époque, fut interprété comme un signe de lassitude extrême, un abandon face à une bataille jugée perdue d’avance. Il laissait à Laeticia la victoire, mais aussi le fardeau : un “cadeau” empoisonné sous la forme d’une dette fiscale de 34 millions d’euros laissée par Johnny.

Cet accord n’a rien réglé sur le plan humain. Les blessures étaient béantes. C’est pourquoi la photo du 31 août 2024 a pris tout le monde de court. On y voit un David Hallyday détendu, souriant. Loin de l’image du fils amer et vindicatif. On le voit discuter avec Laeticia. Les observateurs notent une “sérénité” nouvelle.

Cependant, un détail crucial n’échappe à personne : l’absence de Laura Smet. La sœur, si solidaire dans le combat, n’est pas là. Le message est clair : cette réconciliation est l’initiative personnelle de David. Elle ne concerne pas (encore ?) sa sœur, qui semble maintenir ses distances. Une nouvelle fracture, cette fois entre le frère et la sœur, est-elle en train de naître ?

Il aura fallu attendre l’interview de David Hallyday chez Léa Salamé pour obtenir le “pourquoi”. Et la réponse est d’une profondeur désarmante. L’homme de 59 ans, devenu grand-père, a fait le bilan de ces années de guerre. Et il a lâché prise.

“Il ne faut pas vivre avec des ranqueurs”. Cette phrase, simple, a agi comme une déflagration. David Hallyday a expliqué que le temps avait fait son œuvre. Il a parlé de la nécessité du pardon, non pas pour l’autre, mais pour soi-même. Pour avancer. Pour se libérer d’un fardeau qui “consume de l’intérieur”.

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Il a ensuite livré la clé de cette transformation : son plus grand regret. Celui qui le hante encore aujourd’hui. “Ne pas avoir dit au revoir à son père avant sa mort”. Ce dernier moment manqué, cette absence au moment final, lui a appris la leçon la plus dure : la vie est trop courte pour attendre qu’il soit trop tard. Il refuse de rester prisonnier de cette guerre d’héritage qui a dévoré sept ans de sa vie.

David a trouvé sa propre voie pour faire la paix avec son père. Non pas dans les tribunaux, mais sur scène. Sa tournée “Requiem pour un fou”, où il réinterprète les tubes de Johnny, a été sa thérapie. Il s’est réapproprié l’héritage artistique et émotionnel, celui que personne ne pouvait lui enlever. Il a compris que le véritable patrimoine de son père n’était pas dans les maisons ou les comptes en banque, mais dans les chansons et l’amour du public.

Aujourd’hui, David Hallyday n’est plus le fils en colère. Il est un homme apaisé qui tend la main, qui choisit de “faire des projets magnifiques” plutôt que de ruminer le passé. Il a choisi la paix plutôt que la vengeance, comprenant que lâcher prise n’est pas une défaite, mais la “plus grande des victoires”.

Il a fait sa part. Reste à savoir si cette main tendue sera pleinement saisie. Laeticia acceptera-t-elle cette paix sans arrière-pensées ? Et surtout, Laura Smet suivra-t-elle le chemin de son frère, ou verra-t-elle dans ce pardon une trahison de leur combat commun ? David a posé la première pierre d’une reconstruction. Mais après tant d’années de guerre, le clan Hallyday peut-il vraiment guérir ?