Laura Smet brise le silence : “Prisonnier dans sa propre maison” – Laeticia, l’aveu choc murmuré à la Madeleine

Laura Smet a choisi un micro, un simple podcast indépendant, pour une confession que la France attendait depuis huit longues années. À 41 ans, l’actrice, qui a donné naissance à sa fille en 2024, a jeté son masque de silence et le voile de pudeur que la justice et le deuil avaient imposé. Son témoignage, enregistré en novembre 2025, n’est pas un règlement de comptes, mais un acte de survie, un cri d’amour pour un père et de vérité pour sa propre enfant. « Pendant des années, on m’a fait passer pour la méchante, la cupide, la fille ingrate. Aujourd’hui, je ne veux plus que [ma fille] grandisse en croyant que sa tante est un monstre. Alors je vais dire la vérité, toute la vérité, même celle qu’on m’a interdit de dire. »

Ce que Laura Smet révèle, mot pour mot, va bien au-delà de la guerre d’héritage qui a déchiré la famille Hallyday. Elle dévoile l’histoire d’une exclusion brutale, d’un sentiment de trahison et d’une prise de pouvoir orchestrée dans l’ombre de la maladie. La vérité, selon elle, n’est pas financière ; elle est humaine, et sa genèse remonte à l’aube glaciale du 6 décembre 2017.

L’exclusion : Le jour où la guerre a commencé

La France entière se souvient du 6 décembre 2017 comme du jour où le rock s’est tu. Pour Laura Smet, c’est le jour où elle a été déshéritée de son rôle de fille. Le téléphone sonne, c’est David, son frère, qui l’appelle pour lui annoncer que « papa est parti ». Laura hurle, brise tout, puis se précipite en voiture vers Marnes-la-Coquette. Elle veut voir son père, une dernière fois.

Mais l’accès lui est refusé.

« Quand je suis arrivée devant la grille, il y avait déjà les barrières, les vigiles, les caméras. Et une femme que je connaissais à peine qui m’a dit : ‘Tu ne peux pas entrer, ce n’est pas le moment’ », raconte-t-elle, la voix brisée. Cette femme, c’était Laeticia. Le lendemain de la mort de Johnny, elle interdisait déjà l’accès à la maison familiale à sa propre fille.

Ce moment, selon Laura, est le véritable point de bascule. « Les gens croient que la guerre a commencé avec le testament. Non. Elle a commencé le 6 décembre 2017 à 10h17 du matin, quand on m’a refusé l’accès au corps de mon père. » Elle a dû attendre trois jours avant de pouvoir lui dire adieu, trois jours pendant lesquels Laeticia organisait déjà les obsèques, la mise en scène, avec les caméras du monde entier braquées sur la maison.

Le murmure de la honte à la Madeleine

Le 9 décembre 2017, la France assiste à l’hommage populaire à la Madeleine. Laeticia, figure éplorée, est vêtue de blanc, entourée de ses filles. David et Laura, eux, sont relégués « au troisième rang », loin derrière les musiciens, les amis de trente ans et même des politiques.

Le choc de Laura devant la mise en scène est total. « Papa aurait détesté ça. Il détestait le blanc aux enterrements. Il disait toujours que le noir, c’était la dignité. » Mais l’instant le plus glaçant survient au milieu de la cérémonie. Laeticia s’approche d’elle, l’enlace devant les caméras du monde entier, et lui murmure à l’oreille une phrase qui scelle le sort des enfants aînés : « Tu sais Laura, maintenant c’est moi la patronne. »

Un silence lourd s’installe dans le podcast. Laura reprend, la gorge nouée : « C’est le mot qu’elle a employé. Comme si mon père était une entreprise qu’elle venait de racheter. »

Ce moment, dévoilé pour la première fois, éclaire d’un jour nouveau toute la bataille juridique qui s’ensuivra. Il révèle que l’enjeu n’a jamais été les millions, mais bien l’affirmation d’un pouvoir, d’une légitimité revendiquée par Laeticia sur la mémoire et la destinée de Johnny Hallyday.

“Je suis prisonnier” : Les derniers mois du Taulier

La prise de pouvoir, selon Laura Smet, n’a pas commencé avec la mort de Johnny, mais bien avant. Elle a été progressive, insidieuse, dans l’ombre de la maladie du Taulier.

Dès 2014-2016, les appels de David et Laura deviennent filtrés. « On ne pouvait plus avoir papa seul, même pour un dîner rapide, elle était là », se souvient David. Les visites à Saint-Barth sont cadencées, minutées, avec des horaires d’arrivée et de départ précis. Les enfants du premier lit se sentent mis sur « liste noire », plus prioritaires.

L’humiliation atteint un sommet lors de la tournée Rester Vivant. David et Laura se voient refuser l’accès aux loges VIP. Laeticia leur répond : « Pas de place pour vous, c’est complet. » Laura finit par payer sa place, se tenant debout, au fin fond du « Catégorie 3 », pour apercevoir son père à 200 mètres de distance, pleurant dans la foule.

Puis, vient la maladie, annoncée en mars 2017. L’accès est limité à 30 minutes, « toujours en présence d’un garde du corps ou d’une assistante. On ne pouvait même pas fermer la porte pour parler seul avec papa. »

Mais c’est une visite secrète, en octobre 2017, qui restera gravée. Laura Smet réussit à se faufiler dans le jardin. Elle retrouve Johnny dans son bureau, seul. Il est faible. Il la prend dans ses bras et murmure la phrase dévastatrice : « Malora, je suis prisonnier. »

« Prisonnier. C’est le mot qu’il a employé. Mon père, Johnny Hallyday, l’homme le plus libre que j’ai connu, se sentait prisonnier dans sa propre maison », s’indigne Laura. Elle parle alors de scènes où son père pleurait, réclamant de voir ses enfants, mais se voyant répondre : « Pas maintenant, tu es fatigué. » Cette révélation, tenue secrète pendant des années, met en lumière la dimension tragique des derniers mois de l’idole.

La lutte pour la mémoire, pas pour l’argent

La découverte du testament américain, déshéritant explicitement David et Laura, fut le catalyseur de la guerre juridique. Cependant, Laura le martèle : la lutte n’était pas pour l’argent, mais pour la reconnaissance. « On m’a traité de fille pourrie gâtée alors que je n’ai jamais demandé d’argent. Je voulais juste qu’on reconnaisse que j’étais sa fille. Rien d’autre. »

La vraie bataille était de nature morale. Pour Laura, le manque de respect ultime a été de transformer Johnny Hallyday en « marque déposée » et d’effacer ses enfants aînés de l’histoire. « Le vrai manque de respect, c’est d’avoir fait croire au monde entier que ces deux dernières années résumaient 74 ans de vie. »

Le testament californien, qui accordait tout à Laeticia, était contraire à la loi française (réserve héréditaire), forçant une longue et coûteuse bataille judiciaire de 2018 à 2023.

La victoire amère et l’héritage partagé

L’accord final, trouvé confidentiellement en juillet 2023, a mis fin aux procédures. Les chiffres, désormais officieux mais confirmés, révèlent une victoire financière pour les aînés, mais une victoire incomplète. David Hallyday a récupéré environ 12,5 millions d’euros au total, et Laura Smet 9,5 millions.

Mais surtout, ils ont obtenu 25 % chacun des droits d’auteur futurs (master, royalties, édition) jusqu’en 2087, ainsi que le partage des droits moraux. Ce dernier point est crucial : il leur donne un droit de regard, la capacité de valider ou de bloquer toute exploitation commerciale de l’image de leur père (clips, biopics, publicités).

Laeticia, elle, a conservé le produit des ventes des villas (Marnes-la-Coquette, Los Angeles, Saint-Barth) et détient l’usage exclusif de la marque Johnny Hallyday pour les expositions et comédies musicales jusqu’en 2040.

Laura le résume avec lucidité : « On n’a pas gagné la guerre, on a juste obtenu ce que la loi nous donnait de droit. L’argent, on s’en fiche. Ce qu’on voulait, c’était qu’on arrête de dire que papa ne nous aimait pas. Et ça, personne ne pourra jamais nous le rendre. »

La paix pour elle, la vérité pour sa fille

Après ces années de lutte, Laura Smet explique que son choix de parler aujourd’hui est motivé par la maternité. Elle veut que sa fille connaisse la vérité et ne grandisse pas dans l’ombre du conflit.

Concernant Laeticia, son ton se fait plus plaintif que haineux : « Je ne la hais pas, je la plains parfois parce qu’elle croit qu’elle a gagné. Elle a la maison, l’argent, les disques d’or, les motos, les photos. Mais elle n’aura jamais ce que David et moi on a : on a eu son amour, le vrai, celui d’avant. »

Laura Smet adresse enfin un message puissant, une forme de pardon pour soi, mais une mise en garde pour l’avenir : « Je te pardonne, pas pour toi, pour moi, pour pouvoir dormir la nuit… Mais sache une chose : le jour où Jade et Joy seront grandes, elles entendront cette interview et elles sauront. Elles sauront qui était vraiment leur père et qui a essayé de l’effacer de ses propres enfants. »

Aujourd’hui, les relations avec ses demi-sœurs sont « gelées », sans appel, sans Noël en commun. La fracture est définitive. Mais en parlant, Laura Smet a rempli sa mission. Elle a choisi de ne pas laisser l’histoire se résumer à un testament américain. Elle a choisi de se battre pour le souvenir d’un père qui, jusqu’à son dernier souffle, se sentait « prisonnier » et ne voulait qu’une chose : l’amour de ses enfants. C’est pour cette vérité, et non pour l’argent, que Laura Smet a fait le choix déchirant de briser le silence. Elle a obtenu un prix inestimable : l’honneur de la mémoire de son père.