L’actrice Judith Godrèche mise en examen après la plainte déposée par Jacques Doillon à son encontre

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Mercredi 10 septembre, l’actrice Judith Godrèche, a dévoilé être mise en examen suite à la plainte pour diffamation qu’avait déposée le réalisateur Jacques Doillon. Elle l’avait notamment accusé publiquement de “coucher avec des enfants” avec lesquels il tourne.

“Breaking news. Me voici mise en examen.” C’est sur Instagram, où elle cumule plus de 100 000 abonnés, que l’actrice et réalisatrice de 53 ans, Judith Godrèche, a annoncé sa mise en examen, mercredi 10 septembre, rapporte franceinfo. Cela fait suite à la plainte déposée pour diffamation le 22 février 2024 par le réalisateur Jacques Doillon contre la comédienne pour des paroles qualifiées comme étant “ignobles” par Marie Dosé, son avocate, dans un communiqué publié le même jour.

À cette période, Judith Godrèche avait publiquement accusé le principal concerné de viols, au même titre que le réalisateur et scénariste Benoît Jacquot. Ce n’était pas la première fois que Jacques Doillon, âgé de 81 ans, était visé par de telles accusations. Ce n’est pourtant pas ce qui a motivé sa plainte à l’encontre de l’actrice apparue notamment dans L’Auberge espagnole de Cédric Klapisch. C’est un post Instagram du 21 février 2024, dans lequel la quinquagénaire déclarait qu’il aurait “couché avec des enfants”, qui aurait décidé le cinéaste à saisir la justice.

Une mise en examen automatique

Judith Godrèche annonce sa mise en examen après une plainte en diffamation  de Jacques Doillon - ici

Judith Godrèche avait dévoilé avoir reçu, le 19 novembre 2024, un avis préalable de mise en examen. “Je n’ai pas compté le nombre de plaintes pour viols et agressions sexuelles déposées contre Jacques Doillon. Je sais bien que la mienne est prescrite. Mais sa plainte ne l’est pas”, avait-elle réagi. À noter que dans son cas, la plainte concernant des faits supposés de diffamation, la mise en examen est automatique, sauf erreur procédurale, relevait Le Monde.

Formellement mise en examen aujourd’hui pour “des propos comportant des allégations ou imputations de faits susceptibles de porter atteinte à l’honneur ou à la considération”, l’actrice pointe les différences de traitement judiciaire entre les affaires, dépendant de leur nature. “D’un côté, ma plainte contre lui se heurte à la prescription. De l’autre, pour sa plainte contre moi, la justice ne perd pas de temps. À votre avis, ça encouragera les victimes à dénoncer les violences qu’elles ont subies, ou ça les dissuadera ?”, a-t-elle conclu.