« La Fable de la Réinsertion » : Le Discours « Utopique » de Dupond-Moretti Accusé d’Alimenter le Chaos Criminel Français

Dans un paysage social et politique traversé par la violence, l’insécurité galopante et l’explosion du narcotrafic, chaque prise de parole sur la justice est scrutée à la loupe. Le chaos qui semble s’installer jour après jour – des règlements de comptes armés aux évasions spectaculaires facilitées par des drones – a placé l’ordre et la sécurité au cœur des préoccupations nationales. Face à cette réalité d’une criminalité organisée, armée et décomplexée, la réponse politique se doit d’être ferme et pragmatique.

C’est dans ce contexte incandescent qu’Éric Dupond-Moretti, l’ancien Garde des Sceaux, a choisi de rompre le silence médiatique, non pas pour soutenir les efforts en cours, mais pour jeter de l’huile sur le feu. Sa nouvelle déclaration, émise avec une « arrogance qui frise l’indécence » selon ses détracteurs, a choqué une majorité de Français, lassés des discours humanistes qu’ils jugent « complètement déconnectés ». En taclant son successeur Gérald Darmanin et en défendant une vision de la prison centrée sur la réinsertion, Dupond-Moretti est accusé de persister dans un « laxisme » qui aurait largement contribué à laisser pourrir la situation carcérale et sécuritaire du pays. L’enjeu n’est plus seulement politique, il est existentiel : à l’heure où les Français réclament une répression accrue pour restaurer l’ordre, la position de l’ancien ministre est perçue comme la « folie » d’un homme politique en décalage total avec la menace criminelle actuelle.

Le Scandale de la Sortie et la Réponse Martiale

 

Le point de rupture a été cristallisé par la polémique autour de Wissam Ben Zeina, un détenu en haute sécurité à la prison de Vendin-le-Vieil, autorisé à bénéficier d’une permission de sortie pour un simple entretien d’embauche, contre l’avis du procureur. Pour une population excédée par la clémence accordée aux criminels endurcis, cette décision a sonné comme une provocation intolérable, le symbole d’un système judiciaire englué dans l’utopie et défaillant dans sa mission première : la protection des citoyens.

Face à cette « situation intolérable », la réponse de Gérald Darmanin, Ministre de l’Intérieur, fut immédiate et perçue comme pragmatique. Le 23 novembre 2025, il a annoncé vouloir réformer le cadre législatif sur l’exécution des peines, afin de « mieux lutter contre la grande criminalité organisée ». Darmanin, le pragmatique, pointe la nécessité de moderniser les règles pour les délinquants les plus dangereux. Il propose des mesures concrètes, telles que l’installation de portiques pour détecter les téléphones portables illégaux en prison et une « lutte acharnée contre le narcotrafic ». Il incarne la fermeté qu’une majorité de Français exigent.

Et que fait Éric Dupond-Moretti ? Sur France Info, l’ancien Garde des Sceaux choisit l’ironie : « une polémique, une loi ». Il se lance dans une critique acerbe des réactions politiques, qu’il juge « excessive », invoquant, dans un geste de fidélité à son ancienne famille politique, la nécessité d’inscrire la prison dans le temps long. Pour lui, la vocation de la détention doit être double : « punir mais surtout réinsérer », insistant sur l’idée que les détenus doivent « sortir meilleur qu’ils n’y sont rentrés ».

Le Spectre de Badinter Face à la Criminalité 2.0

Le recours par Dupond-Moretti aux idéaux de Robert Badinter, figure tutélaire de la justice humaniste, est sévèrement critiqué. L’argumentaire, fondé sur une vision de la prison comme « lieu de préparation à la sortie », est jugé anachronique. Ses détracteurs soulignent que « nous ne sommes plus dans les années 80 », où la société n’était pas confrontée à des « narcotrafiquants armés jusqu’aux dents » et des évasions « facilitées par les drones ». La criminalité a évolué, devenant une entreprise high-tech, globale et impitoyable, tandis que le discours de l’ancien Garde des Sceaux, selon ses critiques, semble « mollement » s’accrocher à une « utopie » dénuée de fondement face aux réalités du terrain.

Les chiffres brandis par le camp de la fermeté sont éloquents. Sous le mandat de Dupond-Moretti, les réductions de peine automatiques ont été supprimées, mais aussitôt conditionnées à des efforts jugés « minimes » (comme apprendre à lire ou à se désintoxiquer). Le résultat, selon le transcript, est un échec : les prisons « débordent », les narcotrafiquants dirigent leurs empires « depuis leurs cellules via des téléphones illégaux », et les évasions se multiplient, à l’image de celle de Dijon le 25 novembre, où des « drones ont livré du matériel pour scier les barreaux ».

Dupond-Moretti, qui a laissé la situation « pourrir » pendant son mandat, est accusé de se placer désormais dans la posture confortable de l’opposant pour donner des leçons. Il « relativise tout », adoptant une position de surplomb que le public, exaspéré par l’insécurité quotidienne, refuse d’entendre. Pour les Français, qui voient la violence exploser, « réinsérer une partie de la population qui ne veut pas se réinsérer, c’est peine perdue ».

L’Échec du Bilan et la Critique Déconnectée

 

Le bilan du passage d’Éric Dupond-Moretti au ministère de la Justice est ainsi sévèrement remis en question. Ses détracteurs n’y voient qu’une « suite d’hésitations et de demi-mesure face à une criminalité galopante ». Le Garde des Sceaux a échoué à endiguer le « chaos carcéral actuel », laissant les établissements pénitentiaires devenir des bases arrières pour le crime organisé.

Le critique principal qui lui est adressé est un manque criant de réalisme. Il est facile de « saluer mollement » les initiatives de Darmanin pour les portiques et la lutte contre le narcotrafic, mais cette bienveillance feinte vient après avoir « laissé la situation pourrir ». Son rôle de critique est jugé « stérile », car il s’inscrit dans la continuité d’une vision qualifiée de « laxiste » et d’« échec » par l’opinion.

La vraie différence entre les deux figures est la suivante : Darmanin, que l’on soit d’accord ou pas sur toutes ses décisions, « agit », et veut « consolider les règles pour les criminels endurcis » face aux « réalités du narcotrafic qui a coûté la vie au frère d’Amine Kessassi par exemple ». Dupond-Moretti, lui, attend la fin du bal pour payer les musiciens. Mais les Français n’ont plus le temps, eux, d’attendre ; ils exigent, pardon, des lois fermes, pas des critiques stériles d’un ex-ministre qui a raté son coup. Son laxisme a contribué à ce monde dangereux ; il est temps qu’il se taise et laisse véritablement les vrais réformateurs travailler.

Conclusion : L’Ultimatum de l’Ordre

Éric Dupond-Moretti accuse le RN d'opposer "la France rurale" à "la France  des cités et des Mohamed"

Le débat entre réinsertion et répression n’a jamais été aussi tranché. L’approche d’Éric Dupond-Moretti, autrefois saluée par une certaine élite intellectuelle, est désormais perçue comme la preuve d’une déconnexion dangereuse, d’une « folie pure » face à un monde qui « sombre dans le chaos ». Son laxisme, sciemment ou non, est accusé d’avoir « contribué à ce monde dangereux ».

Le message final du transcript est un ultimatum : il est temps que l’ancien Garde des Sceaux « se taise » et laisse les « véritables réformateurs travailler ». Les Français réclament de la sécurité, pas des discours humanistes déconnectés. La question de l’ordre public est désormais une urgence qui ne supporte plus les demi-mesures ni la nostalgie d’une époque où la criminalité ne se négociait pas avec des drones et des téléphones satellites. La leçon est claire : face au chaos, la priorité absolue est la protection du citoyen, et non la « fable » d’une réinsertion qui, dans les faits, s’apparente trop souvent à un « échec » du système.