“Je pleure beaucoup” : Kendji Girac, à cœur ouvert, se confie comme jamais sur son fils et la paternité qui l’a transformé

Kendji donne des nouvelles de Florent Pagny - En Aparté - YouTube

Il est l’idole de toute une génération, le “gitan” au sourire ravageur qui a conquis la France avec sa guitare et sa voix ensoleillée. Kendji Girac, c’est l’image d’une force tranquille, d’une joie de vivre communicative et d’une solidité à toute épreuve. Pourtant, derrière le chanteur aux millions d’albums vendus, se cache un homme, un père, dont l’armure vient de se fissurer en direct, laissant entrevoir une sensibilité à fleur de peau que peu lui connaissaient. Invité sur le plateau de l’émission “Clique” sur Canal+, l’artiste a livré des confidences rares et bouleversantes sur son nouveau-né, un petit garçon né en août 2024, et sur la manière dont cette seconde paternité a radicalement changé sa perception de la vie et de lui-même.

Connu pour sa grande discrétion concernant sa vie privée, Kendji Girac a toujours mis un point d’honneur à protéger son cercle intime des feux des projecteurs. Déjà père d’une petite Eva Alba, née en 2021, il n’avait que très rarement évoqué son rôle de père, distillant les informations au compte-gouttes, toujours avec pudeur et retenue. Mais cette fois, face à Mouloud Achour, quelque chose a cédé. Venu initialement pour la promotion de son nouvel album, le chanteur s’est laissé aller à une confession d’une sincérité désarmante, révélant un aspect de sa personnalité jusqu’ici insoupçonné.

Interrogé sur ce nouveau bonheur, le visage de Kendji s’est instantanément illuminé, mais ses yeux se sont aussi embués d’une émotion palpable. “Ça a changé ma vie”, a-t-il commencé, avant de marquer une pause, comme pour peser le poids de ses mots. “C’est un amour que je ne connaissais pas. C’est encore un autre amour. Et ça grandit de jour en jour.” L’artiste, habituellement si enjoué et maître de son image, a alors offert au public une fenêtre sur son âme, décrivant avec des mots simples mais puissants la vague d’émotions qui le submerge depuis la naissance de son fils.

Kendji Girac fait de tendres confidences sur son père dans En Aparté

La révélation la plus touchante, celle qui a surpris et ému l’auditoire, fut lorsqu’il a avoué sa propre vulnérabilité. “Je suis un papa poule. Et je pleure beaucoup”, a-t-il lâché, presque dans un souffle. “Quand il me regarde, les petits sourires… Ça me fait pleurer. Je suis très émotif.” Ces quelques mots ont suffi à briser l’image du jeune homme insouciant. On a découvert un père complètement bouleversé par la force d’un simple regard, d’un sourire édenté, un homme dont le cœur fond devant la pureté de son enfant.

Cette confession n’est pas anodine. Elle dépeint la métamorphose d’un artiste qui, après avoir connu la gloire fulgurante, les tournées triomphales et l’adoration de milliers de fans, découvre une forme de félicité bien plus profonde et intime. L’amour du public, si puissant soit-il, ne semble pas pouvoir rivaliser avec la connexion viscérale qui l’unit à son fils. Kendji décrit une expérience quasi mystique, un amour inconditionnel qui le redéfinit en tant qu’homme. Il n’est plus seulement le chanteur, la star de “The Voice” ; il est un père qui pleure de joie, un homme qui redécouvre le monde à travers les yeux de son enfant.

Cette sensibilité, bien que rarement exposée, a toujours été présente en filigrane dans sa musique. Ses chansons, qui célèbrent la famille, les racines et les valeurs de partage, prennent aujourd’hui une dimension nouvelle. On comprend mieux la profondeur de certains textes, la sincérité de certaines mélodies. La paternité ne lui a pas seulement apporté du bonheur ; elle semble avoir nourri son art, lui donnant une épaisseur, une maturité nouvelle.

En osant se montrer vulnérable, Kendji Girac fait plus que de simples confidences. Il brise un tabou, celui de l’homme qui ne doit pas pleurer, qui doit rester fort en toutes circonstances. Il montre qu’un père peut être submergé par l’émotion, qu’il a le droit d’être un “papa poule” et que la sensibilité n’est pas une faiblesse, mais une force. Dans une société qui peine encore à déconstruire certains stéréotypes de masculinité, son témoignage est précieux et résonne bien au-delà du simple cadre de la musique.

Le Kendji Girac de 2025 n’est plus tout à fait celui de 2014. L’artiste a mûri, l’homme s’est révélé. Cette interview restera comme un moment marquant de sa carrière, un instant de vérité rare où le masque est tombé pour laisser place à l’émotion pure. En quelques phrases, il a offert à son public bien plus qu’une anecdote sur sa vie de famille ; il a partagé une part de son humanité, nous rappelant que derrière les plus grandes étoiles se cachent des cœurs qui battent, qui aiment, et qui, parfois, pleurent de bonheur. Et c’est peut-être là, dans cette authenticité retrouvée, que réside le plus grand succès de Kendji Girac.