« Il n’y aura jamais de paix possible » : Laura Smet (42 ans) défie Laeticia Hallyday et lance son propre film sur la saga familiale

Pendant des années, le public n’a connu de Laura Smet que la dignité silencieuse d’une fille endeuillée, prise au piège de la plus explosive des guerres d’héritage. Au cœur de la saga Johnny Hallyday, elle a longtemps été reléguée au rôle de victime bafouée par un testament jugé brutal. Pourtant, à 42 ans, l’actrice et réalisatrice a décidé que l’heure n’était plus à la retenue. En brisant un long silence, Laura a lancé une déclaration qui résonne comme un défi frontal à Laeticia Hallyday et à la mémoire officielle de son père : « Je veux rétablir certaines vérités. Il n’y aura jamais de paix possible. »

Cette phrase, sèche et coupante, n’est pas le fruit d’une simple querelle; elle est l’éclat d’une colère longuement contenue et le signal d’une contre-offensive stratégique et artistique majeure. Exclue du biopic que Laeticia prépare sur Johnny, Laura a choisi de riposter sur son propre terrain, transformant sa douleur en création. L’annonce de son propre long-métrage, inspiré de l’histoire d’une « belle-mère jalouse » s’immisçant entre un père et sa fille, n’est pas qu’un simple projet cinématographique : c’est un acte de reconquête, la bataille finale pour reprendre le contrôle de l’image de son père.

L’Exclusion Fondatrice et la Blessure de l’Oubli

Pour comprendre la clarté tranchante du discours de Laura, il faut remonter au drame fondateur de décembre 2017. Le jour de la mort de Johnny, une distance infranchissable s’est dressée devant elle à Marnes-la-Coquette. Ne pouvant entrer dans la demeure où son père agonisait, Laura a vécu cette porte close comme la première fissure d’un séisme personnel. La suite fut encore plus violente : la découverte du testament californien, qui l’excluait totalement de l’héritage matériel, moral et artistique, l’effaçant d’un trait de plume de l’histoire familiale.

Le choc fut immense. Comment concilier l’image d’un père aimant, auteur de la chanson Laura écrite pour elle, avec la brutalité de cette exclusion totale ? Après avoir tenté la voie de la dignité et de la retenue par des lettres mesurées, le dialogue s’est rompu. Laura et son demi-frère David Hallyday ont alors décidé de contester publiquement le testament. Ce geste n’était pas une déclaration de guerre pour la fortune, mais un appel à la justice pour rétablir une place que le papier lui avait niée.

Pendant plus de deux ans, la guerre a été à la fois judiciaire (entre la loi française protégeant les enfants et le droit californien) et médiatique. Laura s’est retrouvée au cœur d’un ouragan où la douleur réelle se mélangeait aux fantasmes du public. Elle fut dépeinte tantôt comme une héritière capricieuse, tantôt comme une victime bafouée par une belle-mère jugée calculatrice. Elle-même a décrit s’être sentie comme un « animal blessé », écorchée, luttant pour exister dans un espace où chaque silence était suspect et chaque parole, instrumentalisée.

L’Accord, une Fissure Affective Gelée

L’été 2020 a vu l’aboutissement de cet affrontement épuisant avec un accord à l’amiable. Ce compromis, s’il a clos le chapitre judiciaire, n’a eu rien d’une véritable réconciliation. Laura a reçu une compensation financière (un million et demi d’euros, dont une partie versée par David) et des éléments infiniment plus précieux : une guitare de son père et, surtout, les droits patrimoniaux sur la chanson “Laura”. Ce titre est redevenu pleinement le sien, une preuve symbolique que son existence était bel et bien inscrite dans la mémoire artistique de Johnny, au-delà des documents légaux qui avaient tenté de l’effacer.

Du côté de Laeticia, elle conservait l’essentiel du patrimoine immobilier (estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros) mais héritait d’un fardeau colossal, une dette fiscale avoisinant les 30 millions d’euros. Cet héritage double, mélange de richesse et de poids financier, n’a cependant pas apaisé les tensions affectives.

La rupture entre Laura et Laeticia est restée gelée dans une froideur immuable. Elles ne se côtoient plus, n’échangent plus. Sur les réseaux sociaux, les photos de famille publiées par la veuve ne montrent jamais Laura ; son absence devient un langage, une fracture inscrite dans la composition des images. Le lien familial le plus intime a été fissuré, transformant une discorde juridique en cicatrice affective que rien, pas même un accord officiel, ne peut totalement effacer.

La Contre-Attaque Créative : Le Biopic de la Vérité

L’année 2025 marque le véritable tournant pour Laura Smet. Elle réapparaît non plus comme la survivante d’une guerre interminable, mais comme une artiste déterminée à reprendre en main son histoire.

Sa première offensive se fait par la musique, en participant au clip Appelle-moi Johnny de Pascal Obispo. Elle parle alors d’une forme de réparation : « Avec ce clip en hommage à mon père, je me répare. » Elle ne cherche plus à combattre sur le terrain où elle a été blessée ; elle avance sur celui qu’elle maîtrise : l’art, la création.

C’est dans ce contexte que survient la critique directe visant le biopic que Laeticia prépare avec le réalisateur Cédric Jiménez. Le film, souvent reporté, est censé sortir en 2027 pour commémorer les dix ans de la disparition de Johnny. Laura, qui n’a jamais été associée au projet, profite d’une interview pour glisser une remarque cinglante : elle reproche à la veuve d’avoir voulu figer l’histoire de Johnny trop vite, sans respecter le temps du deuil.

Elle prononce alors la phrase qui fait trembler le paysage médiatique : « Je ne suis pas contre un biopic sur mon père, j’en rêverais même. Mais je veux qu’on raconte le vrai Johnny et pas des conneries ! » Ces quatre derniers mots sont une déflagration. Laura laisse planer le doute : si le film de Laeticia embellit trop la réalité, s’il gomme les aspérités du rockeur qu’elle a connu, alors ce sera une trahison qu’elle ne laissera pas passer.

L’Arme Fatale : Le Film de la Belle-Mère Jalouse

La contre-attaque de Laura atteint son paroxysme lorsque les médias révèlent qu’elle prépare son propre long-métrage. Un film inspiré de sa vie, racontant l’histoire d’une star tombant amoureux d’une femme jeune, et d’une « belle-mère jalouse qui s’immisce entre un père et son enfant jusqu’à déchirer la famille. »

Le parallèle est impossible à ignorer. Laura transforme sa douleur en récit, son vécu en fiction, sa colère en œuvre. Le cinéma devient son arme. Elle ne veut plus se battre devant les tribunaux ; elle veut reprendre la main sur l’image de Johnny et sur la sienne propre. Ce film, qu’elle réalise, est un manifeste, un acte de souveraineté intime. Sur ce terrain, elle n’est plus l’enfant blessée qui subissait, mais l’autrice, la metteuse en scène, la femme qui décide. Elle s’entoure d’alliés fidèles qui reconnaissent sa légitimité, son regard, son droit moral.

La Nouvelle Laura : Sérénité et Détermination

Si Laura a pu se dresser ainsi, tête haute et voix ferme, c’est grâce à une stabilité intime qu’elle a trouvée au cours des dernières années. En 2019, elle a épousé Raphaël Lancrey-Javal, un entrepreneur discret, dont la présence calme contraste avec le tumulte qu’elle a traversé. Le choix de la date pour leur mariage religieux, le 15 juin, qui aurait marqué le 76e anniversaire de Johnny, est symbolique : en célébrant son amour, elle inscrit la mémoire de son père dans sa propre histoire.

Le point culminant de sa reconstruction est la naissance de son fils, Léo Jean Didier, en 2020. La maternité, confiera-t-elle, lui a appris la sérénité et une solidité qu’elle croyait perdue. À 42 ans, elle se tient dans un équilibre qu’elle n’avait jamais connu : mariée et mère, capable de regarder son passé droit dans les yeux. Elle ne cherche plus à plaire ou à se justifier ; elle sait désormais qui elle est et ce qu’elle veut préserver.

Son combat pour la mémoire de Johnny n’est plus seulement juridique ; c’est une démarche intime visant à retrouver sa juste place : celle d’une fille qui porte les yeux de son père et son véritable nom.

L’affrontement final se profile pour 2027 : le biopic officiel de Laeticia contre le récit intime et douloureux de Laura. Deux visions, deux mémoires, deux films s’apprêtent à se confronter dans une bataille de narratives qui sera la plus féroce de toutes. Cette fois, Laura ne sera plus la victime silencieuse. Elle sera celle qui éclaire, qui raconte, qui tient enfin la caméra. Rien, pas même Laeticia, ne peut désormais l’arrêter.